Interview avec Pauline Guillemant de chez Ankama pour le film Dofus – Livre 1 : Julith
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Julien Blary

C’est donc le maître Panda Julien Blary en compagnie de Tony (Ao_Kiji) que l’équipe d’ActuGaming.net a pu se rendre directement dans les locaux d’Ankama. En effet, nous avons pu assister à la projection en avant-première du film Dofus – Livre 1 : Julith et c’est ensuite Pauline Guillemant, chargée de communication, qui nous a consacré un peu de son temps afin de répondre à nos questions.
Le film sortira le 3 Février prochain dans les salles et c’est le moment idéal pour nous de poser quelques questions à son sujet, c’est parti !
- Pourquoi avoir choisi d’adapter Dofus sur le grand écran puisque vous aviez déjà une série animée sur votre univers Wakfu qui est passée sur France 3 pendant plusieurs années ? Alors quoi avoir pris ce risque d’adaptation au cinéma avec Dofus – Livre 1 : Julith ?
Pauline : Tout d’abord, nous avons adapté Dofus au grand écran car il s’agissait d’un rêve depuis plusieurs années. En effet, a partir du moment où l’on s’est dit qu’on allait se lancer dans l’animation, cela rimait forcément avec cinéma, ce qui nous faisait rêver. Du coup, on a crée en 2007 le département animation dans la société où l’on a pu faire la série de Wakfu sur France 3 en 2008 puis, on a eu la série Dofus. Anthony Roux, le PDG réalisateur et co scénariste s’est dit : vu que je peux faire une série animée, je peux faire un film ! Mais ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça et Anthony a mis environ cinq ans à écrire le scénario complet du film. Je crois que si l’on met bout à bout toute la version du script sous word, cela représente environ 13 000 pages, ce qui faisait pas mal ! Du coup, il est retourné à l’école afin d’apprendre à écrire un scénario de film et on a mit ensuite environ 18 mois de production pour réussir ce rêve un peu fou. Pour conclure là-dessus, on est toujours prêt à relever les défis chez Ankama et… en voilà un de plus !
- Est-ce que votre but premier est de viser le public des joueurs de Dofus ou vous désiriez rechercher un tout nouveau public avec ce film ?
Pauline : Le but premier est forcément de plaire à nos fans car c’est ce que l’on aime faire. On a une communauté de joueurs qui est très forte et dont nous sommes proche et on veut donc leur faire plaisir. Après, effectivement, on parle d’un film au cinéma et on touchera donc un plus grand public. Dofus – Livre 1 : Julith s’adresse à un public allant de 8 à… 88 ans et vous pouvez donc amener vos frères, vos sœurs, votre grand mère, enfin tout le monde quoi ! (rires) Vous allez, voir, le film est top !
- Dofus – Livre 1 : Julith est votre premier film, au-delà de la prise de risque, quel a été l’élément où vous avez le plus buté ?
Pauline : Comme je le disais, le plus compliqué a vraiment été le scénario où là, écrire pour une série ou pour le cinéma n’est pas du tout la même chose. Il faut écrire l’histoire différemment et cela a été clairement un gros morceau. Ensuite, là où cela été le plus compliqué, c’est pour les équipes de production avec les personnages. Il a fallut donner du caractère à ses derniers afin qu’ils aient tous leur propre personnalité et qu’ils dégagent de l’émotion. Pour pousser ces éléments au maximum, on a eu la chance d’avoir Yoshimichi Tamura, un dinosaure de l’animation (il va pas être content rires), qui a travaillé pour Disney et qui nous a beaucoup aidé, nous et les équipes, sur cette partie-là.
- Nous avons vu le nom de Yoshimichi Tamura dans le générique de fin et comme il s’agit d’une production Made in France, comment avez-vous fait pour attirer ce genre d’artiste ?
Pauline : C’est simple, on est super sympa et donc, ils viennent naturellement ! (rires)
- Cela n’a donc pas été trop compliqué pour travailler par exemple avec des studios de Paris étant donné que vous êtes basés à Roubaix ? Certains artistes ou personnalités auraient justement pu répondre défavorablement à cause de cela.
Pauline : Notre but n’est pas de travailler avec des personnalités mais plutôt avec des talents. Ankama est composé à 80% de créatif et à ma connaissance je ne pense pas que des gens aient pu dire non à cause de ce critère. Après, c’est sûr : Quand on dit : « Vas-y viens à Roubaix, c’est super ! » Ben forcément, ça fait pas rêver les foules mais bon, vous avez pu voir les locaux d’Ankama ? Je pense que l’on a quand même de quoi attirer les talents et c’est ce que l’on a réussit à faire et on est plutôt contents.
- A ce sujet, qu’est ce qui vous pousse à venir travailler tous les jours à Ankama ? Avez-vous l’intention de continuer votre route encore longtemps chez Ankama ?
Pauline : Moi, on m’a forcé car au départ, je ne voulais pas venir ici… Je rigole ! (rires)
Ankama, j’y suis depuis cinq ans et c’est super chouette d’y travailler. Ce qui est top, c’est qu’il s’agit d’une grande famille. Pour ma part, je suis chargé de communication mais cela ne m’empêche pas de discuter avec ceux du secteur jeux vidéo, de l’animé, du web et même avec ceux de la compta ! C’est agréable de savoir que l’on travaille tous dans la même optique et finalement, on se rend compte que la ville de Roubaix est vraiment pas mal (rires) !
- Dans le film, on a trouvé que les classes étaient assez absentes en comparaison à la série ou au jeu vidéo mise à part celle du Yop et du Papi chat. Pourquoi les avoir mises en retrait ? Est-ce volontaire ou par rapport au scénario ?
Pauline : Tout d’abord, dans Dofus, on a seize classes de personnages différents donc toute les mettre et leur donner une importance égale était compliquée… Anthony pourrait mieux répondre que moi mais je pense qu’il a une part de Yop en lui (rires) donc je pense que pour lui, c’était plus simple. Après pour Papi Chat, il était déjà présent dans la série Dofus et il s’agit d’un personnage hyper important dans la licence donc sa place était toute faite. Pour les autres classes, on peut les voir en filigrane en tant que personnages secondaires dans la foule par exemple et ce qui était important pour nous, c’était de mettre la toute nouvelle classe d’hyper mage en avant ! Czr oui, c’est ça aussi qu’on aime chez Ankama : Faire du Trans-média. En somme, cela veut dire faire de l’ajout de contenu sans créer la même histoire et ce, sur différents média. Et évidemment, on fait en sorte que le tout soit cohérent. Cela permet de faire en sorte que la grande trame générale de Dofus se complète et que tout le monde s’y retrouve.
- L’année 2016 semble être celle d’Ankama avec le film Dofus – Livre 1 : Julith, les jeux vidéo etc… A quoi peut-on s’attendre cette année ?
Pauline : Il y a déjà pas mal de nouveaux contenus en ligne comme par exemple pour Dofus, la sortie de la nouvelle classe Huppermage qui arrivera en même temps que la sortie au cinéma. Ensuite, on va avoir un art book making-off du film, une BD pré-quelle pour raconter l’histoire des personnages quelques années le film, une boîte cross master Arena dédié au film avec des figurines et… pour 2016, je vais pas tout vous dévoiler maintenant, sinon vous reviendrez pas avant six mois ! (rires)
- Vu que vous avez tout fait en flash, est-ce qu’il y a eu des limites techniques ?
Pauline : Au niveau de la réalisation non car on maîtrise le flash assez bien. En effet, cette dernière vient du jeu Dofus et il s’agit de la même dont on s’est servit pour les séries. Ensuite, il faut savoir que les équipes qui ont travaillé sur Dofus – Livre 1 : Julith sont les mêmes que celles qui se sont chargées de la série Wakfu. Du coup, au niveau technique ou logiciel, on n’a vraiment pas eu de problèmes particulier. Ce qui nous fallait, c’était pousser l’émotion des personnages à fond pour le film et il vrai que l’on ne l’avait pas fait au maximum avec la série Wakfu.
- Ici, il s’agissait de Dofus – Livre 1 : Julith, on peut s’attendre à un Livre 2 puis un troisième ?
Pauline : Tout à fait (rires), l’histoire général a été conçue comme étant une trilogie. Donc après, si Livre 1 est un succès, il y aura bien un livre 2 et pourquoi pas, un livre 3.
- Dans Dofus – Livre 1 : Julith, notre héros possède un Dofus mais on trouve qu’il ne l’utilise pas souvent, pourquoi ?
Pauline Plaisant : Le héros (Joris) est assez jeune et n’a pas forcément conscience du pouvoir de Dofus. En plus, c’est un petit garçon complètement innocent et c’est pour cela qu’on ne le voit pas plus que cela utiliser le Dofus. Peut-être qu’on le verra plus utiliser les Dofus dans le livre 2 ou 3 (rires).
- Dans ce film, vous faites un mélange de genres en essayant de concilier l’action, l’humour et le côté tendresse affection que vous avez d’ailleurs réussi avec brio. Justement au niveau de l’humour, comment avez-vous réussi à combler aussi bien les enfants que les adultes ?
Pauline : Alors déjà…. Merci ! (rires) Alors après ,effectivement, tu décris ça très bien et on appelle ça les montagnes russes de l’émotion. C’est à dire que lorsqu’il se passe quelque chose d’un peu dramatique, un élément humoristique intervient le contrecarrer. A ce niveau-là, il s’agit vraiment de la marque de fabrique d’Ankama. Mais en tout cas, la grande force de Dofus Livre 1 : Julith, c’est d’avoir un double niveau de lecture. C’est à dire que ce soit de l’humour, des références ou de l’action, les parents vont voir quelque chose, les enfants autre chose et ils en parleront ensemble et se retrouveront par ce biais. Bref, cela est le gros point fort du film Dofus et ce, en toute objectivité bien sûr !
- Un personnage clé que tu as adoré dans le film ?
Pauline : La méchante Julith !
- Pour finir, est-ce que vous auriez quelque chose à dire à nos lecteurs et viewers ou une petite information exclusive pour ActuGaming.net ?
Pauline : Venez voir le film le 3 Février parce qu’il est vraiment chouette ! Je pense que vous allez passer un très très bon moment au cinéma et on vous aime !
C’est ici que se termine notre interview concernant Dofus Le Film – Livre 1 Julith, qui nous a, comme nous l’avions expliqué, franchement bien surpris. Pour une première production sur grand écran, le studio roubaisien a réussi le pari que de tenir en haleine son public entre émotion, rire et action et ce, sur plus d’une heure cinquante de folle projection !
Pour rappel, le film sortira au cinéma le 3 février prochain, et une fois n’est pas coutume, la rédaction vous conseille : et pour le coup, on ne peut que vous dire de foncer, amateur du jeu Dofus ou non.
Cet article peut contenir des liens affiliés