Alita : Battle Angel – On a vu le fim en avant-première, rapide avis
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Rédigé par Quentin
Alita: Battle Angel est un film réalisé par Robert Rodriguez (Une nuit en enfer, Sin City...) et produit par James Cameron. Le long métrage a d’ailleurs très largement été chapeauté par ce dernier puisque c’est lui qui a initialement lancé le projet en achetant les droits du manga Gunnm en 2003 (avant de se mettre à l’écart pour se consacrer aux suites d’Avatar). Si les adaptations manga du cinéma américain n’ont pas vraiment la cote, soit à cause de navets comme Dragon Ball : Evolution, soit à cause de certaines adaptations qui s’éloignent trop de l’oeuvre originale (comme le Death Note de Netflix), Alita pourrait bien vous réconcilier avec l’exercice. Ayant pu voir le film en avant-première, nous vous donnons rapidement notre avis qui sera sans spoil.
Synopsis : Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé…
Les yeux plus gros que le ventre ?
Commençons par les aspects du film qui vont mettre tout le monde d’accord, à savoir sa partie visuelle et technique. Il y a vraiment peu de choses à lui reprocher tant le tout est maîtrisé avec brio. On sent que James Cameron et son souci du détail sont derrières ce déluge habile d’effets en tout genre. C’est simple, si vous aussi vous pensez que les films ne valent pas le coup d’être vus en 3D à l’exception d’Avatar, Alita: Battle Angel vous redonnera la foi.
Ainsi, on conseille vraiment de voir le long-métrage dans les salles pour profiter de cette technologie 3D qui dépasse de très loin l’utilisation gadget dont nous avons l’habitude. Car l’univers cyberpunk du manga est superbement retranscrit à travers les nombreux décors à couper le souffle mais aussi avec les personnages. Certains sont des cyborgs qui n’ont presque plus rien d’humain (ou ont des parties entièrement cybernétiques), et leurs corps, ainsi que leurs gestuelles sont crédibles à l’image. On peut d’abord s’attendre à un déluge d’effets spéciaux indigestes, mais il n’en est rien. Toutefois, la palme revient aux séquences de « motorball » qui sont explosives.
Alita, l’héroïne jouée par Rosa Salazar, est incontestablement l’un des gros points forts du film. On peut reprocher le choix esthétique des gros yeux, mais nous voyons surtout ça comme un hommage à la patte artistique des mangakas qui utilisent ce procédé pour véhiculer plus facilement des émotions. Pour le reste, le développement du personnage est assez bien retranscrit, on passe de l’ado qui s’émerveille de tout à la guerrière gagnant rapidement en maturité (et sans incohérence). On doit aussi cette bonne impression du protagoniste à la belle performance de l’actrice.
Cependant, il y a certaines choses qui ne fonctionnent pas vraiment, à commencer par les autres personnages et leurs relations entre-eux. Mis à part le très sympathique Zapan, aucun ne nous marque vraiment, en particulier au niveau des méchants qui passent rapidement à la trappe. Même les grands noms du casting (Christoph Waltz, Mahershala Ali entre autres) n’ont pas des rôles qui leur permettent de briller. La narration est aussi parfois confuse.
Pour résumer grossièrement, de nombreux défauts du film peuvent être inhérents au manga qu’il prend pour modèle, mais cela veut surtout dire qu’il respecte la matière de base. Il faut dire que l’oeuvre de Yukito Kishiro date des années 90, le poids des années doit donc peser dans la balance. Malgré ces défauts, Alita: Battle Angel respecte allègrement son modèle en allant même jusqu’à proposer une violence très crue. C’est pourquoi notre avis reste très positif en définitive.
Alita: Battle Angel arrive au cinéma le 13 février 2019.
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