The Callisto Protocol : Une vingtaine d’artistes ayant contribué au développement du jeu ont été effacés des crédits
En plus de ne pas avoir été le vrai renouveau du genre de l’horreur spatiale, The Callisto Protocol commence à se traîner quelques casseroles du côté des coulisses de son développement. En amont de sa sortie, c’était Glen Schofield lui-même qui avait créé la polémique avec des tweets maladroits concernant le crunch au sein des studios, et voici maintenant que Striking Distance est épinglé suite à des plaintes de plusieurs artistes qui ont eu la mauvaise surprise de ne pas voir leur nom être noté au sein des crédits du jeu.
Des noms écartés pour des raisons floues
Ce n’est pas la première fois qu’une affaire du genre survient, surtout ces derniers temps, comme on a pu le voir avec God of War Ragnarok. Dans le cas de The Callisto Protocol, c’est encore plus visible puisque Gamesindustry.biz rapporte qu’une vingtaine d’artistes n’ont pas été crédités pour leur travail. Et on ne parle même pas de stagiaires ici (et même si c’était le cas, ça ne changerait rien), mais de lead developers et d’autres postes majeurs pour le développement. Il y aurait ici des artistes ayant travaillé pendant une longue période au sein du studio, avec même certaines personnes qui étaient présentes chez Sledgehammer Games, l’ancien studio de Glen Schofield.
La raison a cela tient juste au fait que ces personnes ont quitté le développement avant la sortie du jeu, mais cette pratique ne serait cependant pas généralisée au sein du studio, étant donné que d’autres personnes dans le même cas ont vu leur nom apparaitre dans les crédits. L’une des sources du site avance donc qu’il y serait question d’un certain favoritisme, en écartant les personnes que les dirigeants du studio aimaient le moins :
« Je pense que les gars de Sledgehammer aiment la loyauté. Et ils peuvent être punitifs s’ils en détectent qu’il n’y en a pas… L’omission des noms dans les crédits ressemblait à une insulte évidente pour ceux qui étaient partis. Quelqu’un voulait envoyer un message, et le message était : ‘La prochaine fois, sois un peu plus loyal envers nous.’ »
Des ex-développeurs en profitent pour pointer du doigt la culture d’entreprise qui règne au sein du studio, avec des départs qui n’étaient pas communiqués aux restes des équipes et des heures supplémentaires abusives qui étaient encouragées, voire indispensables, malgré le discours de façade. Tous les discours des interrogés ne se ressemblent pas pour autant et d’autres mentionnent avoir apprécié travailler au sein de Striking Distance, il faudra donc attendre plus de témoignages pour voir si ces pratiques étaient ancrées au sein du studio ou non. Mais reste que cette histoire de crédits est très dommageable.
J’avais lu dans des commentaires anglophones que les crédits dépendaient des conditions de la boîte où tu bossais; grosso modo : certains devaient cumulés plus de X heures/mois dans le projet pour être dans les crédits, d’autres plus, d’autres moins, bref c’est variable, notamment en fonction du poste/rôle. Quant aux personnes « écartées » chez Striking Distance, tout comme le fonctionnement interne du studio, wait and see, difficile de se rendre compte de la réalité du terrain à partir de certaines déclarations. Comme d’habitude c’est ni tout noir ni tout blanc. Espérons… Lire plus »
Tu n’as pas tort concernant le fait que certains studios établissent des règles dans ce domaine, mais on parle ici d’une pratique qui ne serait apparemment pas généralisée au sein du studio (donc finalement pas si claire que cela) et d’employés ayant travaillé à des postes haut placés pendant une période assez notable. D’où les accusations de jugement « à la tête du client ».
Je ne doute pas qu’avec toutes les histoires qui sont sorties sur le studio, d’autres enquêtes plus approfondies nous en disent un peu plus !