Scarabya – A la recherche du scarabée
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Rédigé par Jordan
On redescend sur Terre après un tour dans une galaxie très lointaine dans notre dernier Meuble à Jeux, et même sous terre. Créé par Bruno Cathala et Ludovic Maublanc, accompagnés par Sylvain Aublin au dessin et édité par Blue Orange, Scarabya nous fera autant creuser le sol que nos méninges afin de dénicher les reliques les plus précieuses qui se cachent sous nos pieds, et devenir ainsi l’archéologue le plus reconnu.
Scarabya peut être joué de 1 à 4 joueurs, pour des parties durant approximativement 20 minutes. Pour les besoins de cette chronique, nous avons pu tester toutes les configurations, qui amènent des changements de règles dans le cas d’un face à face ou d’une partie en solo.
Sommaire
ToggleLes Aventuriers du Scarabée perdu
Prêts à vous retrousser les manches ? Il est temps d’aller fouiller sous la terre afin de retrouver un mystérieux symbole de scarabée présent partout dans le monde. Il va donc falloir être méthodique et bien organiser votre campement de recherche afin de déterrer le plus grand nombre de trésors, en tout cas plus que vos collègues/adversaires.
Au début d’une partie, chaque joueur choisit son camp et y place ses quatre plateaux archéologiques dans le cadre délimité. Tous les joueurs doivent respecter le même schéma, préétabli aléatoirement par le premier joueur. Une fois que votre site de fouille est établi, il est temps d’y placer les roches dans les cases à trous, qui viendront quelques peu limiter vos recherches et offrir quelques obstacles. La partie peut alors commencer.
Le but des joueurs est alors d’établir des campement tout autour de leur site de fouilles pour pouvoir obtenir le plus de trésors possibles. Pour cela, ils possèdent 12 tuiles de campements aux formes différentes. Pour pouvoir commencer les recherches, il est nécessaire d’entourer complètement une zone avec ses fameuses tuiles. Sur le plateau de chaque joueur, certaines cases seront ornées du précieux scarabée, et c’est en les intégrant dans la zone délimitées par vos campement que vous pourrez les acquérir.
Mais tout n’est pas si simple, car vous ne pourrez pas poser vos tuiles à l’envie. Au début de chaque tour, un joueur tire une carte représentant la forme d’une de ces tuiles. Les joueurs doivent alors poser cette tuile sur leur plateau en veillant à ne pas en poser trop sur les fameux symboles scarabées, ni en les faisant dépasser du cadre de jeu. Lorsque tous les joueurs ont posé leur tuile, l’un d’eux retire une carte et les mêmes actions s’enchaînent.
Les tuiles qui suivent la première doivent cependant être positionnées de façon à toucher une autre tuile déjà posée (via un des bords de la tuile obligatoirement, pas seulement via un angle). C’est donc ici que les choses se compliquent un peu, puisqu’il faut savoir anticiper les schémas que l’on pourra établir avec ses tuiles, bien que l’on ne sache pas quelle sera la prochaine que l’on devra poser.
Sa place est dans un musée !
On pourrait penser à la jouer prudent, en essayant de délimiter le plus grand cadre de fouille possible, mais cette tactique est risquée. Lorsqu’une zone est établie, donc entièrement encerclée, les joueurs peuvent poser des jetons scarabées sur les symboles du même genre présent dans la zone. Au début du jeu, ils posent un jeton d’une valeur de 4. Au fur et à mesure que la partie progressent, ces jetons s’amenuisent, et s’il ne reste plus de jeton 4 par exemple, les joueurs doivent se rabattre sur les jetons 3, et ainsi de suite.
Attendre sagement d’avoir une très grande zone peut donc être pénalisant si les autres joueurs raflent tous les gros jetons avant. De même, encercler des petites zones avec seulement un jeton peut être dangereux, puisque l’on se prive de nombreux jetons que l’on aurait peut-être pu ramasser le tour suivant. D’autant plus que la partie s’arrête au douzième tour, donc la précipitation n’est pas forcément le meilleur choix. Il faut alors trouver un juste équilibre pour obtenir le plus de points à la fin de la partie et être désigné vainqueur.
Notez que le jeu change quelque peu ses règles en duel, où les deux joueurs jouent sur le même plateau et avec les 12 mêmes tuiles, mais cette fois-ci à tour de rôle. Penser à rendre la partie difficile pour votre adversaire devient donc aussi important que d’amasser le plus de jetons. En solo, tout se complique puisque le joueur doit tenter de dénicher tous les symboles présents sur le plateau, tout en tirant les cartes de tuiles de manière aléatoire comme dans une partie normale. Autant vous dire qu’il faudra bien se triturer les méninges.
Pour qui s’adresse Scarabya ?
Scarabya est donc très accessible, avec des règles simples qui peuvent être comprises de tous immédiatement, ce qui en fait donc un jeu familial par excellence. On ne conseillera que trop d’éloigner un peu les plateaux de chaque joueur afin d’éviter les regards en coin, histoire que personne ne copie sur les autres, ce qui gâcherait complètement l’intérêt du jeu.
On soulignera aussi l’aspect visuel du matériel, très agréable à l’oeil bien que relativement simple. Les plateaux de chaque joueur ont tout de même leur propre identité et on apprécie l’effort d’avoir fabriqué des pions pour les montagnes plutôt que de simplement les avoir représentés sur le plateau de jeu. Petit bémol en revanche pour les quatre cases de fouilles, que l’on a parfois du mal à intégrer dans la case qui délimite le plateau sans que celui-ci ne se courbe.
- Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
- Temps de partie : 20 minutes
- Auteurs : Bruno Cathala et Ludovic Maublanc
- Illustrateur : Sylvain Aublin
- Éditeur : Blue Orange
- Distributeur : Blackrock Games
- Prix : 30 €
Immédiatement compréhensible et simple à jouer, Scarabya a tout du jeu que l’on ressort fréquemment en famille ou entre amis, avec des parties qui se renouvellent forcément grâce à l’aspect aléatoire du jeu. D’autant plus que malgré la réflexion qu’il demande, il reste accessible et sans réelle prise de tête, et ce même si l’on en profite seul ou en duo. Une bonne trouvaille !
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