Nos ressentis sur l’année 2016 : L’avis d’AntoineRp
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Rédigé par antoinerp
Cela fait maintenant bientôt une année que j’ai eu l’opportunité de rejoindre l’équipe de rédaction de ActuGaming, une année à vous proposer chaque mois des news, dossiers et tests. Pour les personnes qui ont suivi avec intérêt les différents dossiers « Les créateurs de jeu vidéo », je peux d’ores et déjà vous assurer que vous aurez de nouveaux dossiers en 2017. Il nous reste encore beaucoup de studios et créatifs à aborder et nous sommes loin d’avoir fait le tour. Concernant cette année 2016 sur l’aspect strictement vidéoludique, je vais aborder ce que j’ai retenu de positif et de négatif concernant cette année passée.
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ToggleUn bon cru 2016
Il est difficile d’aborder 3 jeux m’ayant marqué cette année. Tout d’abord, en comptabilisant le nombre de jeux joués cette année, cela revient au final à parler d’une petite dizaine de %, ce qui est bien trop peu au vue de la qualité des productions de l’année. Je vais tout de même m’essayer à cet exercice périlleux.
Tout d’abord, 2016 a été une année placée sous le signe des jeux de combat. J’ai été en charge de la quasi-intégralité des différents jeux, et le genre du Vs Fighting est un de mes genres favoris que je pratique depuis très longtemps. Je vais donc profiter de l’occasion pour parler de Street Fighter V, qui a été un des rares jeux que nous n’avons pas tester lors de sa sortie. Il ne nous a semblé en effet pas pertinent de tester le jeu alors que la note n’aurait pas reflété la qualité actuelle du jeu. En effet, entre sa sortie catastrophique en février, uniquement dans le but de débuter les tournois officiels de Capcom, et le jeu comme il est aujourd’hui, il y a un monde. Si on pourra toujours reprocher un contenu solo un peu maigre, on peut voir que sa place dans l’E-sport aujourd’hui est vraiment importante, avec un système de saisons de personnages comme le propose Killer Instinct. Même s’il est encore tôt pour se prononcer, cet épisode pourrait changer toute cette partie de l’industrie.
Ensuite, j’ai depuis toujours été un joueur de PC, donc des genres qui sont simplement spécifiquement construits pour la plateforme. D’un coté on retrouve tous les jeux de stratégie et gestion, et de l’autre une certaine vision du RPG plus occidental. Il est intéressant de voir qu’en terme de stratégie / gestion, cette année 2016 en était plutôt remplie. Si je n’ai pas encore eu l’occasion de poser mes mains sur son concurrent Planet Coaster, j’ai passé énormément de temps sur son homologue plus indépendant Parkitect. Alors que le jeu n’est qu’en phase Alpha (mais disponible d’ores et déjà sur steam), le jeu propose une véritable partie gestion et création de son parc réussie, et proposant de véritables nouveautés, comme la gestion des différents stocks de marchandises pour les stands, mais également la notion de créer la véritable illusion de magie d’un parc d’attraction. La communauté est de plus en plus présente et propose d’excellents mods, et les développeurs proposent également des mises à jours régulières, améliorant à chaque fois le jeu en tenant compte des joueurs. Un modèle a suivre en terme de jeu indépendant et de suivi.
En troisième place, il me semble important de parler d’un autre aspect de la production vidéoludique actuelle. Tous les mois, de plus en plus de jeux issus de tout horizon sortent. Après avoir parlé des jeux indépendants et jeux de baston, je vais aborder ce que la plupart des joueurs ont accès au premier abord : les triples A. Cette année, les grosses productions ont été légions, si on se rappellera du quatrième épisode de Uncharted par Naughty Dog, un véritable duel s’est créé entre Deus Ex : Mankind Divided et Dishonored 2. Les deux ayant une vision assez similaire du jeu vidéo : Proposer un véritable univers original complet avec un soucis du détail, et proposer une véritable liberté d’action dans ces mondes. Deux écoles s’opposent alors : Deus Ex propose un univers ouvert où effectuer les quêtes annexes, servant de hub pour lancer les missions principales faisant avancer le scénario, tandis que Dishonored utilise une zone de lancement de mission où dans un niveau ouvert vous pourrez avancer dans l’histoire et effectuer des quêtes annexes dans ces aires de jeux. J’ai personnellement eu une préférence pour le dernier épisode de Deus Ex, tout d’abord car je suis un très grand amateur de cyberpunk, ceci depuis mes premières lectures de l’œuvre de K. Dick. J’ai de plus été conquis par les quêtes secondaires du jeu, qui sont pour le coup d’une qualité d’écriture rare, au point même de surpasser l’histoire principale dans leur déroulement. Je ne pourrai d’ailleurs que vous conseiller, pour cet aspect précis, de vous jeter sur The Witcher 3 qui dispose encore aujourd’hui de la meilleure intégration possible de quêtes secondaires dans la cohérence du monde.
Vers une uniformisation des productions vidéoludiques ?
On peut se demander, en regardant l’ensemble des jeux sortis cette année, que nous allons de plus en plus vers une véritable période de régulation dans le domaine des productions vidéoludiques. Tout d’abord, si l’on parle des grosses productions sorties cette année, on peut regretter que cet ensemble s’articule en réalité en seulement deux ou trois axes : nous avons les sorties annuelles, que ce soit en jeu de sport, en fps compétitif; nous avons ensuite les productions solos, qui propose une durée de vie se standardisant de plus en plus (il est de plus en plus rare d’avoir un jeu dépassant les 15 heures de jeu), et bien entendu les jeux à monde ouvert.
Je ne reproche pas qu’il y ait ces sorties, il faut des jeux pour tous les goûts mais je trouve qu’il est dommage que le grand public n’ait pas aussi facilement accès aux grosses productions qu’aux jeux indépendants. Cela s’explique bien entendu en terme de budget, notamment en terme de communication et marketing, mais je pense que nous, en tant que média spécialisé dans le domaine, devons aussi mettre davantage les productions plus originales en avant. Cela pourra également contribuer à l’ouverture du jeu vidéo à différent public. Car il faut bien l’avouer, malgré les avancées et la dé-complexification que les personnes ont par rapport au média qu’est le jeu vidéo. Il reste quand même dur aujourd’hui d’aborder le sujet dans n’importe quelle conversation en comparaison au cinéma ou à la musique.
Si le jeu vidéo est un divertissement, il est également un média et également une nouvelle forme d’art, qui est l’évolution directe de la musique et du cinéma. Le jeu vidéo possède son propre langage, ses propres codes, et on a encore beaucoup de chemin à faire pour légitimer définitivement le jeu vidéo comme tel. On a tout de même pu voir quelques essais encourageants, notamment avec la montée en flèche de tout cet aspect E-sport en France avec la reconnaissance officielle que les sports électroniques font partie désormais des disciplines sportives.
Pour finir sur une petite note négative et un peu coup de gueule. Si la réalité virtuelle est désormais une réalité, il y a deux reproches à faire : tout d’abord le prix, mais surtout le catalogue ainsi que l’éventuel futur catalogue. La réalité virtuelle est censée être l’expérience joueur parfaite. Le jeu vidéo est l’interactivité, et il faut réellement que les développeurs faisant de la VR pensent leurs jeux non pas comme un simple jeu où l’on montrera des images sublimes et effectuer un combat. Servez vous du langage vidéoludique, il y a tellement de possibilités permettant de créer de véritables expériences pour le joueur.
Vers 2017 !
Que peut-on attendre de cette année 2017 ? en terme de jeux vidéo, que des bonnes choses ! Je pense personnellement que cette année peut s’avérer véritablement charnière dans notre média préféré. Si on aura bien entendu l’ensemble des productions annuelles, on peut s’attendre également à de véritables perles issues de productions indépendantes. A titre personnel j’attends énormément d’un Little Nightmare dont la présentation à la Gamescom m’avait plus que séduit.
Mais ma plus grosse attente est sans aucun doute la Nintendo Switch. Etant un amateur de Nintendo depuis tout petit (mes premières consoles étant la Gameboy et la Nintendo 64), j’ai énormément d’attentes envers cette nouvelle console. Si la vidéo de présentation à autant convaincu que laissé perplexes les joueurs, j’ai pour ma part été complètement conquis par le concept de la console. Je suis quelqu’un qui doit pour des raisons professionnelles et personnelles voyager énormément, et le train est mon moyen de transport préféré (malgré les soucis inhérent de ce moyen de transport). La Nintendo Switch s’avère être la console parfaite pour le joueur que je suis : avoir la possibilité de jouer à ses jeux n’importe où. Il y a la 3DS me direz vous (j’en possède d’ailleurs une), mais la promesse de proposer les productions actuelles des consoles de salon dans ton sac me fait réellement rêver. La console promet ainsi le meilleur des deux mondes, sans sacrifice en terme de catalogue (comparé par exemple à la PS Vita, qui n’a pas fonctionné à cause de cet aspect).
Il paraît donc logique que j’attende énormément de ce Zelda : Breath of the Wild que l’on attend depuis trop longtemps, mais également du nouveau Mario 3D qui a été montré, et pourquoi pas une belle surprise en janvier avec le retour d’une saga fétiche de Nintendo ou une nouvelle licence ?
Sur ce, je vous souhaite de bonnes fêtes et à l’année prochaine !
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