Ares : Présentation et avis sur la box 3 de Meian
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Rédigé par Ludvig Auvens
Toutes les bonnes choses ont une fin, c’est un fait. Et Ares, disponible aux éditions Meian ne fait pas non plus exception à la règle. Après 26 tomes incroyables, la série arrive finalement à son terme chez nous, dans une troisième box contenant les tomes 21 à 26 et quelques bonus. Ainsi, l’œuvre de Ryu Geum-Chul est finalement disponible chez nous dans son intégralité, après un arrêt forcé il y a quelques années.
Après avoir proposé des articles sur les deux premiers coffrets, respectivement atteignables première box et deuxième box, il est tout à fait naturel de nous pencher sur le dernier en date, afin de boucler cette splendide série. Pour célébrer la fin de cette licence, Meian propose par ailleurs un artbook de 80 pages au format A4. Ce dernier revient sur la série, ses personnages mais aussi son auteur. C’est, à n’en pas douter, une belle pièce à ajouter à une collection. Mais, outre cette splendide idée que d’offrir un joli artbook aux lecteurs, que vaut cette troisième fournée d’Ares ? Le scénario est-il toujours aussi prenant ? Les personnages toujours aussi énigmatiques et attachants ? C’est ce à quoi cet article va tenter de répondre !
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ToggleUne qualité toujours aussi présente
Scénaristiquement parlant, l’histoire nous plonge dans la phase finale de l’affrontement opposant Cronos et Isiris. Si Isiris garde l’avantage du nombre, de nouveaux acteurs pourraient très bien rejoindre le conflit pour rééquilibrer les forces et donner un petit goût de guerre mondiale à ce final de l’œuvre coréenne. Silonika redouble d’efforts, Ladink se montre plus virulent que jamais, et le lecteur ne fait qu’écarquiller les yeux devant une trame dont personne ne peut prédire le grand final.
Si vous lisez cette critique, vous n’êtes sans doute pas sans savoir que Mikaël s’est retourné contre ses anciens comparses. D’un côté, on pourrait penser que ce retournement de situation allait amener quelques errements scénaristiques, mais ce n’est en rien le cas. Le côté dramatique de l’histoire ne fait que ressortir de plus belle et le côté sombre de la guerre ne s’en retrouve qu’appuyé. Morts par centaines, milliers, dans les deux camps, parmi les civils. Tout est présent pour donner à cette dernière guerre un petit goût de réalisme qui peut mettre mal à l’aise.
Et cette situation ne fait que magnifier l’un des points forts de l’œuvre : sa gestion des personnages. Chacun a un rôle à jouer et l’auteur nous le fait bien comprendre. Ares n’est pas le seul à être mis en avant, ses ennemis et alliés le sont également et l’impact de chacun dans ce conflit est clairement présenté, permettant ainsi au lecteur de profiter d’un traitement approfondi de chaque visage connu et encore en vie, ainsi que du conflit dans sa globalité.
Mais, les morts ne sont pas forcément toutes secondaires. Ceux ayant suivi Ares depuis ses débuts le savent, l’auteur de cette série n’est pas contre de faire trépasser des personnages que l’on aurait pu croire de premier plan, de façon théâtrale ou dans l’anonymat le plus complet. Ici, c’est encore le cas, entre morts pleines d’émotions et simple trépas à l’abri des regards, on retrouve ici une formule qui fonctionne très bien et qui ne fait que renforcer le sentiment de réalisme et d’immersion du lecteur face à une guerre sans merci.
Un final en apothéose ?
Ainsi, Ares s’en va sur sa fin, le grand conflit se terminant au 24e tome, qui donne alors la place à deux volumes pour la conclusion. Ce 24e numéro est d’ailleurs fortement marqué par le drame, restant ainsi sur les mêmes rails que ses prédécesseurs et l’histoire globale qui nous est narrée. La conclusion, quant à elle, s’intéresse à différentes questions restées en suspens comme celle de l’assassin aux yeux rouges.
A l’image de cette conclusion de l’histoire liée à l’assassin, les deux derniers tomes concluent tout ce qu’il restait encore à conclure. Le tout fait un peu office d’épilogue durant lequel les lecteurs ont le temps de dire au revoir aux différents personnages qui peuplent l’œuvre de Ryu Geum-Chul mais aussi de repenser à leurs débuts, voir comment ces derniers ont évolué au fil de 26 livres et à quel point les épreuves traversées les ont transformés.
Et c’est ainsi que l’histoire se termine, laissant Ares et ses compagnons derrière nous. Entre mélancolie, tristesse, haine, joie, courage ou encore force, tous ces personnages nous auront fait vibrer, et cette histoire n’aura eu de cesse de nous captiver. Si l’on aurait aimé en avoir encore plus, on ne peut qu’être satisfait de la manière dont le rideau final tombe et de comment la série se termine !
Faut-il craquer pour la box 3 d’Ares ?
Dès lors, il est difficile de ne pas conseiller de se procurer cette troisième box. Meian a bien senti le coup en reprenant les droits sur cette licence, et en proposant cette dernière sur notre territoire. Tout au long des six tomes ici proposés, la tension est à son comble, l’intrigue atteint son paroxysme et le final arrive pour ponctuer l’une des meilleures histoires de guerre qu’il nous ait été donné de lire jusqu’à ce jour. Reste à voir comment Baltzar et Kingdom se conclueront.
Si certains passages sont plutôt classiques et leur déroulement un peu prévisible, le tout n’en reste pas moins attrayant. Les personnages sont toujours bien travaillés et sont présentés avec ce style si singulier que l’auteur nous sert depuis le premier tome. Cette originalité visuelle est plus qu’appréciable et saura rester dans la tête de chacun pour un long moment.
Au fil de son évolution, Ares n’a eu de cesse de surprendre, par son histoire, ses personnages ou la résolution de ses conflits. Ryu Chem-Chul termine son intrigue en apothéose, en nous servant un torrent d’émotions jusqu’à refermer le dernier tome. Captivante de bout en bout, cette série est à mettre entre toutes les mains des amateurs du genre, qui dévoreront les 26 tomes sans jamais vouloir s’arrêter !
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