Aperçu : On a joué à Phantomgate The Last Valkyrie, nos impressions
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Rédigé par Jordan
Aujourd’hui, rares sont les jeux mobiles qui prennent la peine de construire un véritable gameplay qui ne serait pas juste qu’un cache misère servant à camoufler un modèle économique douteux. Phantomgate pourrait bien faire partie de ceux-là, du moins c’est son ambition, et c’est pour cela qu’il a eu droit à une présentation lors de la Gamescom durant laquelle nous avons pu essayer différentes mécaniques de gameplay tout en posant quelques questions au passage.
Attrapez-les tous !
Netmarble n’en est pas à son premier free-to-play, comme en témoigne le plutôt correct Marvel : Future Fight qui a rencontré un certain succès. Fort de cette expérience, la compagnie a mis de côté les super-héros pour s’intéresser à une nouvelle IP, à savoir Phantomgate : The Last Valkyrie, de son nom complet. Direction la mythologie nordique et donc Midgard, non pas pour côtoyer Kratos cette fois mais tout de même Odin et Thor, qui là aussi, ne sont pas des dieux exempt de reproches. Vous incarnez ici Astrid, une valkyrie en devenir qui doit sauver sa mère du joug d’Odin, qui cherche aussi à s’en prendre à la jeune guerrière.
Avec son style très polygonal et des décors chatoyants, Phantomgate affiche un rendu très satisfaisant sur tablettes du moins, qui nous fait nous demander si le jeu ne sera pas trop gourmand pour la batterie. Passé ce souci ergonomique, le titre mêlant RPG et plateforme s’en sort avec les honneurs et nous embarque dans un Midgard très coloré, en compagnie d’un bestiaire véritablement travaillé bien qu’un peu déjà vu. Il au moins le mérite d’être très complet, puisque le jeu comptera près de 300 Phantoms, car c’est comme cela que ces créatures sont nommées ici.
Astrid ne fera d’ailleurs pas que les combattre puisqu’il sera possible de les enrôler afin qu’ils livrent combat à nos côtés. Comme les Pokémon, vous pourrez vous amuser à tous les collectionner mais surtout à tous les faire évoluer, et ce sera un travail de longue haleine. Car les Phantoms n’évoluent pas de manière linéaire, mais de plein de formes différentes. Arrivé à un certain niveau, vous pourrez choisir la prochaine forme de votre allié, selon le type de créature que vous souhaitez avoir. Cela laisse donc un large panel de possibilités pour un seul et même Phantom, qui peut, pour certains tout du moins, évoluer sous quatre formes différentes.
Pay-to-collect
Cette partie du jeu ravira donc ceux atteints de collectionnite aiguë, d’autant plus que les combats du jeu poussent réellement à vouloir capturer le plus de Phantom possible pour voir comment ils affecteraient les affrontements. Ces derniers sont plutôt traditionnels dans leur forme, avec un système au tour par tour et des mécaniques de faiblesses à la Fire Emblem (bien qu’il ne s’agisse pas ici d’un triangle des armes, mais plutôt d’un losange). De ce que l’on a pu voir, les combats semblaient complets et suffisamment complexes pour qu’ils gardent de l’intérêt au fil de l’aventure. D’autant plus que certains événements viennent rompre la monotonie sous la forme de petites bulles à éclater en appuyant dessus, qui confèrent des bonus à votre équipe et des malus aux ennemis, comme accélérer le tour d’un allié ou étourdir un adversaire.
Le constat pour ce Phantomgate : The Last Valkyrie est donc alléchant sur le papier, mais tout cela serait trop beau si la réalité économique ne viendrait pas s’en mêler. Rassurez-vous, vous n’aurez pas besoin de payer pour jouer quotidiennement (du moins, hormis si vous souhaitez faire du level-up intensif), mais pour compléter votre collection de Phantom, l’argent va vite devenir un problème. Pour recruter ces monstres et même les faire évoluer, vous aurez besoin d’un matériau qu’il est possible d’obtenir de différentes manières, comme se connecter quotidiennement, remplir des missions mensuelles ou en récompense lors d’un combat. Seulement, la quantité demandée pour invoquer un seul Phantom nous a paru assez conséquente, ce qui pourraient pousser certains joueurs à se tourner vers la boutique en ligne très rapidement.
Ce modèle économique est certes compréhensible dans la mesure où le jeu reste un free-to-play mais l’essence même du titre s’en retrouve un peu gâchée, car on a du mal à mesurer le temps qu’il nous faudrait pour réunir des centaines de créatures sans jamais sortir la carte bleue. C’est bien dommage car Phantomgate possède de réelles qualités et propose un vrai RPG complet sur mobiles. On attendra un plus long contact avant de se prononcer définitivement dessus, en voyant ainsi si le modèle économique ne vient pas trop tarir l’expérience.
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