Yureka : Notre avis sur la box 1 de Meian
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Rédigé par Ludvig Auvens
Ces derniers temps, nous vous parlons de plus en plus de ces bouquins venus d’Asie que tant de gens aiment. Après nous être intéressés au second tome du roman Wyld et au quatrième tome du manga Baltzar, nous allons prendre la direction de Yureka, où dix tomes ont été publiés d’une traite. Oui oui, dix, au travers d’un coffret, pratique dont Meian a le secret. L’éditeur n’en est pas à son coup d’essai puisque nous sommes déjà habitués à cette pratique avec des mangas comme Kingdom ou le manhwa Ares. En accompagnement des tomes, nous retrouvons donc quelques illustrations plutôt sympathiques, dans un coffret lui-même stylisé aux couleurs des livres et représentant les personnages principaux de l’œuvre.
L’histoire de cette licence n’est pas toute rose, puisque sa publication en France est d’abord passée par Tokebi et Samji, deux éditeurs désormais disparus. Mais, désireux de fournir une fin francophone à cette série, Meian a entrepris de rééditer les tomes déjà parus chez nous pour ensuite nous fournir la suite que nous ne connaissons pas encore. Scénarisée par Hee Jon Soon et illustrée par Youn Kyung Kim, que vaut donc cette histoire fantastique, qui nous plonge dans un univers virtuel du nom de Lost Saga ? Allons découvrir cela ensemble.
Sommaire
ToggleA la découvert de Lost Saga
Terminée en Corée, la série Yureka compte 41 tomes et nous permet de suivre les pérégrinations de Jangkun, un jeune homme fan de MMORPG. Ce dernier joue à Lost Saga en compagnie de ses amis Kwansu et Wunsuk. Ensemble, ces derniers deviennent des héros de légende connus de tous sous les noms Lotto, Boromir (one does not simply walk into Lost Saga) et Adol.
Malgré ces prouesses dans le monde virtuel, ces derniers ne sont pas très avancés dans la vie. Étudiants, ces derniers paressent et se prélassent sur leur jeu de prédilection. Mais un jour, tout change. Alors seul dans un magasin spécialisé dans les MMORPG, Jangkun entre en possession d’un disque pirate qui, lorsqu’il se connecte au jeu, le transforme en personnage féminin : Yureka.
Si les choses pouvaient s’arrêter là, la suite ne sera pas de toute repos. Alors que notre héros se reconnecte avec son vrai compte, retrouvant son apparence masculine, Yureka est toujours là et dotée de sa propre conscience. Notre trio devient alors un quatuor, avec un Jangkun bien décidé à découvrir ce qui se cache derrière la présence simultanée de son avatar masculin et de la jeune femme.
Voilà, rapidement le scénario qui nous est proposé dans cette série. Les deux premiers tomes prennent bien leur temps, posant l’univers et les personnages au fil d’une petite intrigue lors d’une visite de donjon. Et la suite nous emmène dans des aventures toujours plus surprenantes et intéressantes à suivre. Et, là où cette première salve de dix tomes excelle, c’est qu’elle montre toutes les promesses qui nous attendent pour les 31 volumes suivants. Autant vous le dire, il y a de quoi occuper quelques soirées !
Un casting convaincant ?
Si le scénario est à mi-chemin entre le classicisme d’un Isekai et l’originalité d’un personnage « PNJ » plus vrai que nature, ce n’est pas le seul point fort que l’on peut noter dans cette série. En effet, l’humour est aussi une composante bien marquée de cet univers d’héroïc-fantasy. Il est d’ailleurs plaisant de voir que les blagues présentes tout au long des tomes sont bien traduites, permettant d’arracher l’un ou l’autre sourire comme cela doit être le cas dans la version d’origine.
Malgré tout, l’âge de cette série est quelque peu marqué. Après tout, le premier tome était sorti courant 2000, ce qui fait que certains éléments abordés par la série se révèlent, de nos jours, faussés. Nous pensons notamment à l’approche technologique (disquettes, internet, etc.), puisque notre quotidien nous montre bien que les choses ont évolué bien différemment de ce que l’auteur s’imaginait au tout début de son œuvre. Mais est-ce un véritable défaut pour autant ? Il faut dire que cela tend plus à faire sourire qu’à faire grincer des dents !
Dans le même temps, la série peut compter sur un trio de base très sympathique en les personnes de Jangkun (Lotto), Kwansu (Boromir) et Wunsuk (Adol). Les trois ont leur personnalité propre et leurs spécificités dans l’univers de Lost Saga. L’un est un bon élève jouant la classe de mage, le second un coureur de jupon qui incarne un prêtre et le dernier un jeune homme d’apparence calme qui a décidé de relâcher son impulsivité dans la classe de guerrier. Tous trois renommés dans le jeu, ils explorent moult donjons tout en rencontrant d’autres personnages tout aussi intéressants, à l’image d’Aradon, Low ou encore Kate.
Enfin, parlons de l’aspect visuel de l’œuvre. Yureka sent bon le début des années 2000, avec un style graphique que l’on connaît mais dont on ne se lasse pas. L’agencement des cases, son contenu et l’avancée scénaristiques sont autant de bonnes choses qui rendent la lecture agréable. Le chara-design soutient d’ailleurs très bien le reste de la série, qui est donc visuellement des plus plaisantes et qui saura plaire au plus grand nombre même si elle ne brille pas d’originalité sur ce point-là.
Faut-il craquer pour la 1ère box de Yureka ?
Mais la question qui nous taraude désormais est de savoir s’il faut craquer ou non pour cette première box Yureka que nous propose Meian. Pour tout fan d’Isekai qui se respecte la réponse est assez simple. Pour les autres, peut-être un peu flou. Dès lors, revenons sur le fait que l’intrigue couchée sur papier par Hee Jon Soon et Youn Kyung Kim est de qualité, avec un coup de crayon qui sait plaire. Le tout propose également des personnages intéressants et qui mettent l’histoire en valeur, sans oublier la petite touche d’humour qui vient toujours embellir un peu un tableau déjà bien complet.
En plus, Meian fournit un travail de qualité quant à sa box. Les dix tomes sont fournis, rappelons-le, dans un coffret illustré et aux couleurs de la série. Ce dernier est beau, élégant et permet de ranger les dix tomes de façon à gagner un peu de place dans une bibliothèque tout en faisant office de très jolies décorations. En accompagnement, un poster et quelques superbes lithographies viennent parfaire cette édition déjà très qualitative. Ainsi, nous pouvons conclure en disant que Yureka est une série qui conviendra à tous les amateurs d’Isekai ainsi qu’aux fans d’héroïc-fantasy de façon générale. L’intrigue est réussie, les personnages intéressants et le travail fourni par l’éditeur sur ce premier coffret est très appréciable. Bref, c’est un départ très positif pour cette nouvelle édition du manhwa.
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