Star Wars Outlaws : Ubisoft reconnait le manque de finition, tout en indiquant que la licence Star Wars traverse une passe difficile
Publié le :
4 commentaires
Rédigé par Jordan
Tout ne s’est pas passé comme prévu pour Ubisoft avec Star Wars Outlaws. Malgré le travail d’Ubisoft Massive et la portée que le nom Star Wars peut avoir, le jeu est décrit comme un échec financier par l’éditeur français, forcé de constater que la réception critique a aussi été en dessous des attentes. Yves Guillemot, PDG de l’entreprise, veut bien reconnaître que le jeu n’a pas été lancé dans un état optimal, ce qui est l’une des causes de l’échec du jeu. Mais pas la seule selon lui.

Un argument qui se discute
Interrogé au sujet de l’échec de Star Wars Outlaws lors d’un échange entre la direction d’Ubisoft et les investisseurs (discussion rapportée par Game File), Yves Guillemot a bien voulu reconnaître que Star Wars Outlaws a connu des problèmes techniques au lancement qui lui ont porté préjudice. Pour autant, une autre raison est citée concernant le mauvais lancement du jeu, qui est sorti à une époque où la marque Star Wars n’est peut-être plus aussi puissante que par le passé :
« Pour Star Wars Outlaws, nous n’avons pas atteint nos objectifs de vente. Le jeu a souffert de plusieurs problèmes. Tout d’abord, il a souffert du fait qu’il est sorti à un moment où la marque, celle à laquelle il appartenait, traversait une période difficile. De plus, le jeu comportait encore quelques éléments à peaufiner, et ils ont été peaufinés et corrigés dès les premières semaines, mais cela a eu un impact négatif sur les ventes. »
Si le PDG d’Ubisoft se sert de la période de désamour que Star Wars traverse comme d’une excuse (parmi d’autres) pour justifier le lancement compliqué de son dernier jeu, on pourra reconnaître que la licence appartenant à Disney n’a plus la même aura qu’auparavant. Star Wars Hunters vient de se rajouter à la liste des échecs, tandis que Star Wars Jedi: Survivor ne fait pas aussi bien que son prédécesseur, et c’est sans parler des séries qui ne fonctionnent plus aussi bien qu’avant à l’exception d’Andor.
Et c’est peut-être avec cette dernière (grande) série qu’il faut apporter un autre regard sur ce qu’il se passe sur Star Wars. Tout comme Hollywood rabâche le terme de « superhero fatigue » pour justifier les échecs des derniers films Marvel et DC plutôt que de se remettre en question, il faut certainement penser que ce n’est plus vraiment une « fatigue » dont il est question pour Star Wars et compagnie, mais d’un laissez-passer qui a disparu. L’époque où la licence pouvait faire vendre tout et n’importe quoi sans se soucier de la qualité des projets est sans doute révolue, et les produits culturels qui se basent dessus aujourd’hui ne peuvent plus se reposer uniquement sur le pouvoir de la marque. Chose à laquelle Ubisoft aurait pu penser avant de sortir Star Wars Outlaws dans un état technique qui laissait à désirer.