Nos ressentis sur l’année 2020 : l’avis de Nathan Champion
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Rédigé par Nathan Champion
Contrairement à l’année dernière, où j’ai complètement survolé les sorties et abandonné la manette, en 2020 j’ai passé beaucoup de temps devant les écrans. En premier lieu à rattraper mon retard sur pas mal de titres, voire de séries vidéoludiques, notamment grâce au confinement. Je peux vous dire que j’ai bouffé un paquet de jeux PS2 et Xbox 360, et que j’ai posé les mains sur bon nombre de triples A des cinq dernières années. Ce qui ne fut pas toujours une partie de plaisir cela dit, notamment parce que je ne comprends toujours pas le succès critique d’un Horizon Zero Dawn ou d’un Far Cry 5…
Enfin j’ai surtout fait chauffer la Switch avec une tonne de portages et de petits jeux, indépendants ou non. J’aime définitivement trop cette console hybride, que je possède désormais en deux exemplaires : classique et Lite. Et c’est vrai qu’à une ou deux exceptions près, les seuls jeux de 2020 sur lesquels j’ai flashé sont disponibles sur l’eShop. Une orientation qui ne m’a pas non plus complètement réussi, puisque certains portages sont honteux… Mais laissez-moi détailler tout ceci !
Sommaire
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Nexomon : Extinction
Mes potes le savent tous, pour m’avoir vu gambader avec une Game Boy Advance en poche, voire une DS, Pokémon est ma série favorite. J’ai fait tous les épisodes, et ce pratiquement à chaque fois au lancement. Et bien sûr, il m’arrive très régulièrement de ressortir une cartouche… en moyenne deux fois par an. Mais cela fait plusieurs générations que Game Freak me déçois terriblement.
D’abord parce que le studio a fait disparaître tout challenge à compter de X / Y. Puis la direction qu’a pris la série à compter de Soleil / Lune me débecte tout bonnement. On est sur du jeu pour gamin, simplifié au maximum et désormais dénué de stratégie… Pour vous dire, j’ai acheté Bouclier day one, et je me suis arrêté à 10h de jeu, tellement je m’ennuyais et avais du mal à contenir mon envie de pleurer. Du coup, pas le choix, j’ai dû me tourner vers d’autres alternatives.
Et cette année, la meilleure d’entre elles est sans nul doute possible Nexomon : Extinction, que j’attendais de pied ferme. Un jeu que j’ai eu la chance de tester sur Switch, ma console de prédilection. Pourtant, je dois avouer que ma première partie ne m’a pas laissé sur une note si positive que cela. Ce Pokémon-like était indéniablement bon, mais il pâtissait cependant d’une quantité de défauts rendant l’expérience assez compliquée.
Heureusement, les petits gars de chez Vewo Interactive, les développeurs, ne sont pas du genre à laisser tomber facilement. Une fois le jeu sorti, ils n’ont pas tardé à déployer plusieurs mises à jour, corrigeant chaque fois un paquet de problèmes, et apportant de véritables améliorations. Voilà une équipe à l’écoute des fans, et ça fait du bien ! Prends-en de la graine Game Freak !
En bref, si la note que je lui attribuais en août était un peu moyenne, cela changerait pas mal aujourd’hui. Je pense honnêtement qu’avec les améliorations apportées depuis la sortie, il aurait aisément gagné un bon point. Reste que l’absence de multijoueur est un énorme frein dans ce genre de production, surtout à l’heure actuelle. Bref, j’attends énormément de la suite des événements chez Vewo Interactive !
Pumpkin Jack
Si beaucoup situent l’âge d’or du jeu vidéo dans les années 90, avec une Super Nintendo exceptionnelle et une PlayStation transcendantale, pour ma part j’aurais plutôt tendance à citer la sixième génération de consoles, autant portables que de salon. Et j’ai complètement conscience que ce point de vue est en bonne partie dû à mon âge, puisque je suis né à la moitié des années 90, et n’ai donc pas vraiment vu passer les consoles de cinquième gen.
De surcroît, la bibliothèque de la PS2 est tout bonnement incroyable, et je défis quiconque de me dire le contraire. Reste une Gamecube aux exclusivités cultes, l’entrée de Microsoft sur le marché des consoles, et bien entendu la meilleure machine portable de tous les temps : la GBA.
Bref, vous comprendrez aisément que je sois nostalgique, et que les projets s’inspirant de ce que cette génération a produit de meilleur me touchent droit au cœur. C’est ainsi que Pumpkin Jack a attiré mon attention lors de notre événement AG French Direct. C’est même le soft qui m’a le plus marqué, au point que j’ai noté son nom sur un bon de papier pour le laisser traîner dans le coin et checker régulièrement les infos à son sujet. Finalement, il ne sortit pas longtemps après, et la claque fut réelle. On est clairement sur du jeu de plateforme 3D façon PlayStation 2, et ça fait un bien fou de retrouver cette recette totalement disparue sur machines actuelles.
Alors évidemment, le jeu de Nicolas Meyssonnier n’est pas parfait. Et s’il ne fallait en retenir qu’un défaut, ce serait sa durée de vie, tournant autour des 5h. Ça fait peu, d’autant qu’il est proposé 30 euros sur tous les supports… Mais l’expérience m’a tout de même marqué, et j’avoue que je ne parviens honnêtement pas à lui trouver autres défaut que cela. Si ce n’est son manque de contenu. J’aurais aimé qu’il y ait plus de collectibles par exemple, ou que j’aie de meilleures raisons d’y revenir…. Enfin on ne va pas se mentir, j’ai déjà bouclé deux fois son aventure, et je vais probablement m’y recoller un jour ou l’autre !
Une bonne liste de portages Switch
Enfin cette année j’ai principalement passé mon temps de jeu sur Switch. Une console que j’adore, que je vénère presque, et dont la bibliothèque commence à ressembler à quelque chose… malgré un nombre fou de portages de jeux mobiles nazes. J’ai par exemple pris une énorme claque avec A Short Hike, un petit jeu qui ne coûte pas bien cher, mais qui vaut clairement chaque centime. Idem avec Shinsekaï : Into the Dephts, un jeu que je ne connaissais pas du tout avant son arrivée sur la machine de Big N, et dont le voyage sous-marin m’aura scotché de bout en bout. Enfin c’était très cool de pouvoir retrouver No More Heroes et sa suite sur Switch. Des titres que j’aime d’amour et dont j’attends la suite avec une impatience folle.
Mais si je ne devais en retenir que deux, alors je citerais sans aucun doute la Borderlands Legendary Collection, et la Serious Sam Collection. Deux compilations qui portent bien leur nom, et dont le contenu est complètement ahurissant. Faire rentrer les trois Borderlands sur Switch est une excellente idée, d’autant que le modèle portable se prête parfaitement à ce genre de jeux. Et retrouver Sam Stone en bonne forme fait aussi un bien fou, surtout après un quatrième opus détestable. Pouvoir emmener tout ce petit monde dans ma poche a quelque chose de génial !
Mes déceptions
Pokémon Donjon Mystère : Équipe de Secours DX
Dire que j’attendais Pokémon Donjon Mystère : Équipe de Secours DX serait un euphémisme, tant j’ai poncé l’original dans sa version GBA. J’avais donc énormément d’espoir concernant ce remake sur Switch, même si je ne me faisais guère d’illusion. Et la démo sortant peu avant a eu l’effet d’une petite douche froide : rien n’a vraiment changé. En réalité, cette nouvelle édition reprend exactement le même contenu, à de très rares exceptions près, et se contente globalement d’offrir au titre d’origine un beau lifting graphique.
Alors c’est vrai que la recette peut encore plaire, les épisodes 3DS de Donjon Mystère en témoignent. Et je n’ai pas passé un très mauvais moment non plus. Cela étant, je vois le travail réalisé sur ce remake du même œil que ce que devient la série principale Pokémon : Nintendo et Game Freak se contentent du strict minimum.
Et j’irais même plus loin dans ce mode de pensée : Pokémon est mort. Entendons nous bien, j’aime toujours cette série du plus profond de mon cœur. Mais cette machine à fric a perdu toute dignité avec son arrivée sur 3DS. J’apprécie X / Y, mais à mon sens ces deux épisodes sonnent le glas de la licence. Aujourd’hui, Nintendo et Game Freak continuent d’exploiter ce filon inextinguible, à la manière dont Disney exploite Marvel et Star Wars. Autrement dit, on nous fait bouffer du Pokémon par kilos, jusqu’à ce qu’on le vomisse. Ainsi, Épée / Bouclier est une véritable honte, et Pokémon Donjon Mystère une déception.
The Outer Worlds (Switch)
Le vrai problème dans mon nouveau mode de consommation du jeu vidéo, c’est que choisir la Switch comme console de prédilection me ferme beaucoup de portes. En un sens, cela ne me pose aucun problème en ce qui concerne les triples A qui sortent sur Xbox One et PlayStation 4 depuis trois ans. À deux ou trois exceptions près. Mais le véritable souci, c’est que lorsque je désire jouer à quelque chose et qu’une version Switch est annoncée, j’ai souvent un temps d’attente très frustrant avant de pouvoir toucher audit jeu déjà disponible sur machine de salon… Mais le pire reste évidemment que la qualité des portages fluctue beaucoup trop. Et avec The Outer Worlds, j’ai été doublement servi !
D’abord parce que j’ai dû patienter près de huit mois avant de pouvoir enfin poser les mains sur le RPG de Obsidian, dont je vénère le travail depuis Star Wars : Knights of the Old Republic II. Mais surtout parce que cette version est un pur raté sur tous les plans. La cinématique d’intro se passe bien, mais une fois celle-ci terminée, on plonge dans ce que la Switch a engendré de pire. Graphiquement, tout est immonde, certaines textures ont disparu, et l’ambiance en pâti évidemment. Ajoutez à cela un framerate inconstant, mais toujours très bas, et vous obtenez un portage à éviter.
Pour être parfaitement honnête, j’étais tellement dégoûté après une attente pareille que j’ai tout simplement abandonné au bout d’une poignée d’heures de jeu. Et clairement, je ne reviendrais pas dessus sans une mise à jour MAJEURE, dont je doute qu’on voit un jour la queue.
Mes attentes pour 2021
Je ne passerais pas par quatre chemins, je n’attends absolument rien de la nouvelle génération de consoles. Pour la simple et excellente raison que j’ai déjà été très déçu par la proposition de la PlayStation 4 et de la Xbox One. Rien ne m’a vraiment marqué au cours de cette génération qui se termine, à l’exception de la mort de Metal Gear, ainsi que du renouveau de Devil May Cry et Resident Evil. D’une certaine façon, on peut dire que j’ai tout bonnement navigué de déception en déception, jusqu’à ce que la Switch débarque. Et heureusement pour moi, cette console miraculeuse embarque un paquet de RPG récents, ainsi que des collections à foison, mais surtout elle ne fait partie d’aucune génération et durera probablement. Je serais même client pour une Switch Pro, si la rumeur à son sujet s’avère véridique.
Outre sur Switch, les seuls titres que j’attends sont peu nombreux. Dans le désordre, il y a bien évidemment la Mass Effect Collection, ainsi que le nouvel épisode de la série. Ce dernier pourrait bien être ma seule raison valable d’investir dans une console de nouvelle génération d’ailleurs, parce que je ne compte pas le louper. Mais il y a aussi l’incertain remake de System Shock, et bien sûr le troisième épisode. Pour finir, un certain The Ascent me fait de l’œil, avec son univers cyberpunk très cool et ses mécaniques qui s’annoncent assez jouissives. J’attends de voir !
Mais vous l’aurez compris, c’est surtout du coté de la Switch que se situent mes attentes. Et si je ne devais retenir qu’un titre, ce serait Shin Megami Tensei V. Annoncé en même temps que la console, il y a bientôt quatre ans, ce nouvel opus est bien trop mystérieux, et cela me rend dingue. J’aime beaucoup la série, tandis que j’ai bien plus de mal avec Persona que je trouve trop enfantin.
De ce fait, j’attends aussi de pied ferme le remaster de Shin Megami Tensei III ! No More Heroes III arrive juste derrière. Mon impatience grandit à son sujet, surtout depuis que j’ai refait les deux premiers volets sur Switch. Et bien sûr, Monster Hunter Stories 2 entrera en compétition pour devenir mon jeu de l’année 2021 s’il est aussi bon que son prédécesseur ! Pour finir, je suis obligé de citer Bayonetta 3 et Metroid Prime 4, bien que j’ai peu d’espoir de les voir arriver l’an prochain. Enfin on ne sait jamais !
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