Jeu vidéo et handicap vu par le SELL
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Rédigé par driehuur
Selon l’INSEE, environ 24% de la population française est reconnue comme étant en situation de handicap. Ces personnes sont constamment confrontées à des problèmes d’accessibilité dans leur quotidien et l’accès au jeu vidéo en fait partie.
Un exutoire difficile d’accès
Les handicaps sont nombreux et se présentent sous différentes formes : ils peuvent être moteurs, sensoriels ou intellectuels. Par exemple, les déficiences motrices se caractérisent par une difficulté à exécuter certains mouvements. De ce fait, les accessoires que nous connaissons tous tels que manettes, claviers…etc ne sont pas adaptés à ces personnes souffrant d’un handicap. C’est d’autant plus vrai quand il s’agit de maladies évolutives, comme la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson, qui peuvent poser des problèmes au fil du temps. A long terme, elles finissent par empêcher certaines personnes de pouvoir continuer à jouer aux jeux vidéo.
Fondée en 2013, Capgame est une association qui a pour objectif de faciliter l’accès aux jeux vidéo à destination de publics en situation de handicap. Cela fait quelques années maintenant qu’elle travaille sur ce projet à travers 5 axes :
- L’apport de solutions matérielles et logicielles
- Le testing de jeux vidéo
- L’accompagnement de professionnels
- La recherche
- L’eSport (avec une éventuelle création d’équipes esport composée de personnes en situation de handicap)
C’est d’ailleurs de là que découle la démarche de Microsoft avec sa manette adaptative. Dans un premier temps, il s’agit de prendre en compte le contrôle moteur, l’amplitude des mouvements et la capacité à tenir une manette pour proposer des premières solutions. Un autre travail est en cours de réflexion concernant des handicaps sensoriels comme la cécité, la surdité ou encore l’altération des capacités cognitives et intellectuelles. Par exemple, les sous-titres sont indispensables pour les personnes sourdes ou malentendantes, c’est une fonction maîtrisée et pourtant ce n’est pas toujours une option disponible.
Tous gamers
Le jeu vidéo est un loisir très pratiqué et il ne doit pas exclure certaines personnes. De base, le handicap est très souvent à l’origine d’un espace de loisir restreint qui se traduit notamment par une interaction réduite avec le monde extérieur. Le jeu vidéo peut alors servir à ouvrir une porte en matière de sociabilité. D’une part, le côté imaginaire permet de pouvoir s’évader dans un monde virtuel. D’autre part, c’est surtout le jeu en ligne qui va donner la possibilité de rencontrer d’autres personnes et d’intégrer des communautés de joueurs en toute égalité. D’autant plus qu’un handicap n’est pas perceptible à travers le jeu vidéo et que ces personnes ne se retrouvent donc pas confrontées au regard des autres.
Rockstar Mag en a parlé récemment : nous sommes tous des joueurs. Chacun a le droit de se divertir. Si le jeu vidéo ne remplacera jamais une rééducation ou une activité physique essentielle, on peut tout de même supposer qu’il peut apporter un petit bonus non négligeable sur certaines limitations fonctionnelles ou cognitives. Jouer demande parfois une certaine concentration, de la réflexion et de la mémoire, mais aussi un travail au niveau de la préhension ou de la motricité fine. A suivre…
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