Depuis un peu plus de dix ans, Razer a enrichi son catalogue de casques de la gamme BlackShark. Un modèle au design façon aviateur centré sur les performances esport, dont la version 2020 puis 2023 du BlackShark V2 Pro a livré une copie des plus satisfaisantes avec un produit confortable, performant, et bénéficiant de déclinaisons dédiées à PlayStation et Xbox. En cette année 2025, la marque revient avec une nouvelle mouture. Aux côtés des modèles V3 et V3 X HyperSpeed, le V3 Pro, positionné haut de gamme, vise à confirmer la qualité de son prédécesseur tout en corrigeant ses soucis et en apportant des nouveautés. Assez pour confirmer son statut ? Assurément.
Conditions de test : Nous avons testé le casque Razer BlackShark V3 Pro for PlayStation pendant plus d’un mois, en grande majorité sur PlayStation 5.
Sommaire
ToggleDesign et confort

Pour celles et ceux qui ont connu le V2 Pro, aucun risque d’être dépaysé visuellement. Le Razer BlackShark V3 Pro ressemble à s’y méprendre à son grand frère, quasi trait pour trait, livré dans une belle boîte et son étui mi-plastique mi-revêtement renforcé. Notons que le casque est vendu au prix conseillé de 269,99€, ce qui est un peu piquant malgré ce qu’il nous propose et que nous allons détailler plus bas.
Il existe en blanc et en noir, tout comme pour ses versions PS5 et Xbox Series. De notre côté, c’est le modèle « For PlayStation 5 » blanc que nous avons pu tester. La couleur blanche est d’ailleurs particulièrement appropriée à la console de Sony, ce qui reste toujours appréciable pour accorder un setup.
Et donc en tant que jumeau du V2 Pro, nous faisons face à un casque à l’esthétique sobre, en plastique blanc (ou noir donc) avec le logo de Razer sur les coques des haut-parleurs offrant un léger relief pour un toucher très agréable. Les coques, justement, sont cette fois amovibles. Deux intérêts à cela. Premièrement, d’autres façades prochainement disponibles, notamment à l’image d’équipes esport, seront destinées à être installées à la place. Deuxièmement, on est capable d’accéder à la batterie, ce qui peut toujours servir.
L’arceau dispose d’un revêtement similicuir, avec les lettres « RAZER » incrustées, et selon si nous avons opté pour la version PS5 ou Xbox Series, un petit liseré bleu ou vert discret est présent des deux côtés de l’arceau. Élégant et là encore plaisant à toucher, cet arceau ponctue une finition réussie, ce que le confort du produit appuie. Grâce aux coussinets circum-aural à mémoire de forme au tissu respirant, couplé au gain de souplesse permis par l’ajout d’articulations pivotantes adaptables à 15° pour les oreillettes, nos sessions de jeu ont pu durer plusieurs heures sans ressentir de gêne particulière.
Un aspect que l’on aurait pu craindre avec une masse de 367 grammes, micro inclus, qui nous situe à 100 grammes de plus que les autres BlackShark V3, et 30 grammes de plus que le V2 Pro. Et pourtant, une fois l’ajustement coulissant réglé pour notre taille de crâne, plutôt facilement manipulable via son système de fourches, on a l’impression de renfiler un bonnet à chaque nouvelle session. Un plaisir.
Fonctionnalités et connectivité

Reste ensuite à s’habituer aux multiples boutons disposés sur l’extérieur des deux haut-parleurs. À gauche, un potentiomètre inratable pour ajuster le volume, mais qu’il ne faut pas confondre avec la molette, située à droite, consacrée à la balance jeu/chat ou, tout aussi intéressant, à l’amplification ou non des bruits de pas. Un bouton mute pour le micro et un autre pour l’alimentation complètent le côté gauche, tandis que les fonctionnalités audio se trouvent du côté droit. C’est ici que la réduction du bruit, nouveauté de ce V3 Pro, s’active ou se désactive. Aussi, et comme auprès d’autres modèles, on retrouve le bouton prévu pour changer les différents profils audio. Et c’est en opérant une double pression dessus que l’on agit sur la connectivité.
Gros point fort de ce BlackShark V3 Pro, la connectivité est au rendez-vous et démontre une sacrée générosité. On retrouve certes le Bluetooth et le 2.4 GHz via la technologie HyperSpeed, mais, de surcroît, nous avons enfin droit à une connectivité simultanée. Par exemple, vous pouvez connecter le casque en Bluetooth au PC ou à votre smartphone, et votre console en 2.4 GHz, puis profiter des deux flux audio à la fois.
Cette fois, en revanche, pas de dongle USB rikiki mais un petit boîtier qu’il faut connecter au PC ou à la console grâce au câble USB-C vers USB-A, fourni avec la boîte. Autre correction et supplément par rapport au V2 Pro, la présence d’une connexion filaire via le câble USB-C vers mini-jack 3,5mm. Appréciable même si on y perd niveau qualité sonore.
Petit détail qui peut paraître bête mais qu’on aime, dans le cas du modèle blanc, les câbles et la tige du micro portent aussi cette couleur à leurs extrémités. Lorsque l’on a plusieurs produits de la marque et qu’il arrive de mélanger un peu le matériel, on s’y retrouve ici tout de suite.
Performances et logiciel

Déjà de très bonne qualité du côté du V2 Pro, le son proposé par le Razer BlackShark V3 Pro monte d’un cran. Doté de haut-parleurs en bio-cellulose de 50 mm TriForce de 2e génération, le casque abandonne les membranes en titane utilisées jusqu’ici. La conséquence ? Un son globalement plus clair délivrant une meilleure séparation des fréquences. On notera quand même un son initialement porté sur des basses plus profondes. Et pour cause, un des objectifs du produit est de s’avérer adapté pour les FPS, où le moindre bruit de pas ou de tir a son importance.
Pour le PC, on nous sert également une compatibilité avec le fameux THX Spatial Audio, application permettant un son surround 7.1 virtualisé. Cette technologie mise en avant par Razer est particulièrement intéressante pour le jeu compétitif vu qu’elle est destinée à restituer plus précisément l’origine d’un bruit.
La version complète étant normalement fournie avec un code au moment de l’achat, nous avons simplement pu lancer une version d’essai de 15 jours. Ce ne fut pas complètement concluant, puisque ce que l’on gagne en spatialisation, on le perd un peu en qualité sonore. Et puis, évidemment, le THX Spatial ne concerne qu’une consommation sur PC. Sur console, on repasse automatiquement aux réglages classiques avec, au mieux, l’audio 3D.
Maintenant, si on souhaite pousser un peu plus loin la personnalisation de l’expérience audio, il faut absolument mentionner Razer Audio et Razer Synapse. Le premier est une application mobile sur laquelle nous pouvions déjà compter pour le V2 Pro, en nous autorisant à régler les égalisateurs pour chaque profil audio. Et bonne nouvelle, pour le V3 Pro, nous comptons donc sur le support de Razer Synapse, son équivalent PC.
Jusqu’à neuf profils d’égaliseur sont assignables, et la plupart sont déjà pré-réglés pour des jeux comme Valorant, Apex Legends, Fortnite ou Counter Strike. Et si on souhaite faire nos réglages nous-mêmes, on ajuste les dix colonnes de l’égaliseur selon nos goûts. L’amélioration de l’audio ouvre la personnalisation de la normalisation du son, du boost des basses et de la clarté vocale. Autre élément intéressant : la latence ultra-faible.
Activée par défaut en cas de connectivité 2.4 GHz, et contre un peu d’autonomie et de portée de signal réduites, l’option offre un temps de réponse encore meilleur, autour des 10 ms. C’est quelques ms de moins que ce qu’on peut trouver ailleurs, en sachant qu’à partir de 20 ms on est déjà sur un très bon délai, mais pour du jeu compétitif, le moindre gain compte.
D’ailleurs, si le casque se concentre sur une cible de joueuses et joueurs de FPS compétitifs, il faut préciser que pour du jeu en solo, l’expérience n’en est pas moins agréable pour autant. Pour avoir testé le casque sur des jeux d’action aventure tels que Hell is Us ou Ghost of Yōtei, l’expérience audio était de très bonne qualité.
Enfin, parlons de la réduction de bruit qui, sur le papier, s’invite parmi les nouveautés appréciables du produit. Clairement, elle contribue à une isolation phonique plus importante et satisfaisante, sans non plus se révéler parmi les meilleurs dispositifs du genre. Pour revenir aux logiciels Synapse et Audio, on est en mesure d’augmenter ou baisser l’intensité de l’annulation active du bruit, mais même à 4 sur 4, on aurait aimé mieux.
Reste la présence d’un mode Ambient, qui amplifie les sons autour de nous. Utile pour éviter l’effet bulle et ainsi la crise cardiaque provoquée par quelqu’un qui s’adresse soudainement à nous, mais son léger bruit blanc continuellement perceptible et l’envie de justement profiter d’une immersion complète rend la fonction plutôt dispensable.
Autonomie et microphone

Un des atouts principaux du Razer BlackShark V3 Pro réside dans la qualité de son microphone. Avec un microphone pleine bande à grande capsule de 12mm HyperClear, il fait encore un peu mieux que le V2 Pro et retranscrit à merveille la voix pour un résultat clair et parfaitement audible pour les partenaires de jeu. Le fait que le microphone puisse être détachable offre toujours son petit confort lorsque l’on joue solo, même si les premiers branchements nécessitent un petit coup à prendre, y compris pour modeler un peu la tige afin de positionner parfaitement la bonnette devant la bouche.
Ensuite, tout comme l’aspect sonore, il est possible de modifier des paramètres dans le but de personnaliser le micro selon nos goûts. On pense évidemment en premier lieu à l’égaliseur à dix bandes, encore lui, mais aussi à l’intensité du retour son dans nos oreilles. En effet, et par défaut, on s’entend parler. Au début, cela peut paraître déroutant, mais lorsque l’on se trouve sous réduction de bruit active, il est vrai que ça a son importance. En tout les cas, cette intensité peut être modifiée, voire désactivée.
Il reste également envisageable d’activer le paramètre « Amélioration du micro » en touchant à la clarté vocale, à l’annulation du bruit du micro, ou bien à la normalisation du volume. Rassurez-vous, si l’idée de toucher à des réglages risque de faire un peu peur, la configuration par défaut s’avère tout à fait satisfaisante. De plus, tous ne sont pas spécialement intéressants, comme l’annulation du bruit, plus désagréable pour vos partenaires qu’autre chose.
Du côté de l’autonomie, et comme souvent lorsque le produit embarque des technologies améliorant les performances et plusieurs manières de se connecter, tout dépend de la configuration d’utilisation. Dans le meilleur des cas, on tourne autour des 70 heures sur PC via la connexion 2.4 GHz. Via la même connectivité, comptez bien moins sur PlayStation 5, en avoisinant les 45 heures.
On dépasse légèrement les 40 heures en activant la latence ultra-faible, activée par défaut, et en utilisant l’audio simultané Bluetooth/2.4 GHz, toujours sur PS5, on avoisine les 30-35 heures. Au moins, la recharge est assez rapide avec le fameux « 15 minutes de charge = 6 heures de jeu », un standard que Razer introduit depuis quelques produits, dont le Barracuda X Chroma.
Cet article peut contenir des liens affiliés







