Lumines Arise est la nouvelle production de Monstars Inc. Ce développeur japonais n’est pas inconnu, car c’est lui qui nous avait émerveillé avec Tetris Effect Connected. Le studio était parvenu à proposer un dépoussiérage stratosphérique de Tetris, avec une touche musicale vraiment transcendante. Cette fois-ci, le développeur s’attaque à une autre variante de Tetris, avec la série de jeux vidéo Lumines.
Débutée en 2004 sur PSP et développée par Q Entertainment, cette franchise s’est ensuite un peu déclinée à toutes les sauces, sans jamais non plus impressionner. C’est un gros défi qui attendait Monstars Inc. qui se devait de renouveler le genre de Lumines. Et avec Lumines Arise, sorti le 11 novembre dernier sur PC, PS5 et Xbox Series, le pari est une nouvelle fois réussi avec le savoir-faire du studio, qui reprend la même recette que Tetris Effect Connected, tout en la surpassant.
Conditions de test : Nous avons fini le mode campagne de Lumines Arise en six heures de jeu. Nous avons ensuite joué quelques heures supplémentaires sur le mode survie, tout en passant un peu sur le multijoueur, ainsi que le mode missions. Le titre a été testé sur PC avec 32 Go de Ram, une RTX 3070 et un i5 12-400 (2.50Ghz). Nous avons rapidement testé le jeu en VR via le Meta Quest 3, afin de voir son potentiel.
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ToggleUn classique au contenu gargantuesque

On ne pourra pas dire que Lumines Arise est radin en contenu, car il en a à revendre. Tout d’abord, sachez que vous aurez le mode périple. Ici, on retrouve plus ou moins ce qui faisait toute la sève de Tetris Effect Connected, à savoir traverser différents thèmes découpés en quatre ou cinq niveaux. Le menu est par ailleurs plus clair et mieux agencé que sur le précédent titre du studio, et c’est une bonne chose.
Bien entendu, le principe de Lumines Arise repose sur le concept du jeu originel, à savoir faire des carrés de quatre blocs de même couleur, et ainsi vider progressivement l’espace de jeu. Indéniablement, le titre de Monstars Inc. offre une aventure dans la veine d’un Tetris Effect Connected, et des musiques évolutives qui fonctionnent toujours du feu de Dieu. C’est une grosse réussite une nouvelle fois, et les niveaux s’enchaînent très bien. Clairement, ce mode périple, même s’il n’a que peu de nouveautés, est toujours efficace, prenant et addictif à souhait.
Dans les autres modes de jeu, sachez que vous aurez notamment les missions. Ici, rien de véritablement transcendant, puisqu’il faudra juste accomplir un peu plus d’une soixantaine de défis, et ainsi gagner quelques points Loomi afin d’obtenir des éléments de personnalisation pour votre avatar. Cette feature est juste là pour donner quelques challenges aux joueurs, et cela est plutôt appréciable. Notez qu’il y a aussi un mode playlist, qui, comme son nom l’indique, vous donnera la possibilité de personnaliser votre playlist, et enchainer les niveaux que vous aurez choisis. Il sera même possible de passer en mode théâtre, une sorte de mode spectateur pour apprécier le spectacle, alors que l’IA joue à votre place.
Enfin, nous avons le gros morceau, avec le mode multijoueur. Déjà plus ou moins doucement mis en place depuis Tetris Effect Connected, Lumines Arise accentue la partie sociale. Alors que le mode solo périple vous donne la possibilité de voir les avatars des autres joueurs au cours de votre partie, vous pouvez sur cette partie les voir également. De plus, il sera possible de faire des parties classées où le but est de battre les records d’autres joueurs, ainsi que de faire une partie de burst rapide, consistant à faire le plus de burst possible en une seule fois. Enfin, vous aurez du duel de burst assez rigolo.
Ce dernier consiste à supprimer plus de carrés 2×2 que l’adversaire pour l’attaquer et former des blocs roses, censés le bloquer. Le mode de recherche de joueur est malheureusement mal fichu, dans la mesure où vous pourrez tomber sur des joueurs de haut niveau, rendant les victoires quasi impossibles. Le mode multijoueur est ainsi mitigé, avec de bonnes idées sur l’aspect social certes, mais d’autres aspects assez mal exploités. Reste que l’on pourra toujours personnaliser à notre guise notre Loomi-Pon, avec des éléments que l’on débloque au fil du jeu, et via un menu dédié. Notez qu’il y aura, les week-ends, des événements communautaires comme les week-ends Loomi, proposant des récompenses inédites. Cela reste léger, mais on apprécie la dimension Live du multi, permettant de prolonger la durée de vie.
Quand Lumines Arise s’illumine de mille feux

Maintenant que le tour de son contenu touffu est fait, reste le gameplay, qui campe sur les bases de Tetris Effect Connected, avec quelques subtilités bienvenues. Pratiquement comme sur le précédent jeu du studio, vous aurez un cube 2×2 qui tombera à chaque fois, et à vous de le placer convenablement pour former un autre cube de même couleur. Le principe est donc déjà un peu plus technique que dans Tetris Effect Connected, où il ne fallait que casser des lignes. Ici, vous devrez donc former des carrés 2×2 de même couleur, et attendre que la ligne passe pour les valider, et faire montrer votre score et le nombre de cubes détruits.
Dans l’absolu, la jouabilité est toujours aussi plaisante, et le tout est accompagné du mode Burst. En atteignant les 50 ou 100 % en dégommant les cubes de même couleur, vous serez autorisé à utiliser le mode Burst. En fonction du cube de couleur que vous avez associé, vous pourrez continuer d’enchainer les Burst, ce qui va vous enlever quelques lignes encombrantes, et ainsi faire le ménage sur la zone de jeu. Une mécanique qui reste dans l’esprit de Tetris Effect Connected, tout en ayant un principe légèrement différent. Il n’y a pas à dire, même si les différences restent minimes, il faudra faire preuve de stratégie en faisant tourner les cubes comme il faut, et ainsi former d’autres cubes afin de faire un maximum de combos. Sachez aussi que le mode Burst dure plus longtemps si vous l’utilisez à 100 %, et il sera à user avec parcimonie.
Viennent ensuite les musiques évolutives, le gros point fort du jeu. Commençant de manière douce, les musiques deviennent plus vives par la suite, et restent au service du gameplay. Ces thèmes musicaux vont plus ou moins intensifier la vitesse à laquelle les cubes tombent, et il va falloir être très réactif et plein de dextérité si vous ne voulez pas vous retrouver débordé trop rapidement. Cela accentue le côté très nerveux du gameplay, tout en apposant une patte additive déjà observée sur Tetris Effect Connected. Et concernant la progression, outre le mode survie où vous devez enchainer les musiques le plus longtemps possible sans temps mort, le mode périple vous demande systématiquement de dézinguer un nombre de cubes. Au passage, vous pourrez même à certains moments apposer un des blocs ornés d’un viseur avec un autre bloc d’une même couleur, afin d’effectuer une belle réaction en chaîne et vous en sortir.
Toutefois, le scoring comme la difficulté ou la lisibilité, constituent de petits points faibles. Tout d’abord, car le scoring est très étrange. Il n’est pas rare de perdre un niveau, de continuer là où l’on a échoué, et d’avoir finalement un rang pas exceptionnel à l’arrivée. C’est dommage. Idem pour la difficulté en normal, quelquefois mal dosée sur certains niveaux, bien que le plaisir de jeu reste intact. Voilà peut-être des éléments à corriger sur des prochaines mises à jour, comme la lisibilité. Bien que les transitions entre niveaux d’une zone s’agencent bien, il y aura fréquemment un trop-plein d’effets visuels devenant un poil perturbant au début du nouveau niveau, jusqu’à ce que l’on arrive tant bien que mal à s’y habituer. C’est agaçant au début certes, mais ceci s’atténue une fois bien immergé dans le niveau.
Visuel et sound design, une belle pépite

Ce serait criminel de ne même pas parler de l’aspect graphique, qui fait tout aussi fort que Tetris Effect Connected. Lumines Arise nous en met plein la vue sur le plan graphique, tout en restant humble et minimaliste. Ce mélange fonctionne, et que ce soit les effets visuels des cubes qui changent à chaque fois comme les arrières plans dynamiques de chaque thème alors que l’on joue, force est d’admettre que la recette marche encore et toujours bien. Il n’y a aucun ralentissement, tout est fluide, et le titre dépote graphiquement.
Par ailleurs, il y a la possibilité d’y jouer en VR, avec un résultat contrasté. Si cela contribue à l’immersion, nous resterons de marbre sur cette mouture VR, frisant plus office de gadget qu’autre chose. L’optimisation est correcte quoi qu’il en soit, mais nous sommes perplexes sur cette version VR, qui est dans le même esprit que son précédent titre, avec un peu moins de panache.
Par contre, on finit en beauté avec sa bande-son, qui fait mieux que Tetris Effect Connected. Alors évidemment, comme pas mal de titres rythmiques, vous aurez toujours des musiques un peu en dessous. Cependant, celles-ci ne représentent qu’une poignée, les autres thèmes relevant largement le niveau. Encore une fois, beau travail de Hydelic, qui avait déjà fait forte impression sur le précédent jeu du studio Monstars Inc. De plus, les bruitages en adéquation avec le rythme de la musique est juste sublime, montrant que le studio japonais sait y faire.
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