Cinq ans après l’épisode Hyrule Warriors: L’Ère du Fléau, Nintendo fait une nouvelle fois front commun avec Koei Tecmo pour un nouveau musou baptisé Hyrule Warriors: Les Chroniques du Sceau. Dernière cartouche exclusive à la Nintendo Switch 2 pour cette année 2025, le titre a-t-il de quoi terminer l’année en beauté ?
Conditions de test : Nous avons passé près de 40h sur le jeu, de quoi terminer l’intégralité des missions principales et de compléter une grosse partie du contenu annexe. Nous avons principalement joué au titre en mode nomade, sans pour autant négliger le test en version dockée.
Sommaire
ToggleBefore the Tears

Si l’épisode précédent s’appuyait sur Breath of the Wild, Hyrule Warriors: Les Chroniques du Sceau s’appuie lui sur Tears of the Kingdom. Plus précisemment, c’est toute la période dans le passé dans lequel se retrouve coincée Zelda qui va nous servir de cadre de jeu.
Ce prequel débute lorsque Zelda fait la rencontre de Rauru et de Sonia. Ensemble, ils vont protéger Hyrule des nombreux monstres qui rodent. Mais lorsque le terrible Ganondorf va s’emparer d’un puissant pouvoir maléfique, Zelda et ses nouveaux amis vont devoir fuir le chateau d’Hyrule et chercher de nouveau alliés.
Le scénario est assez classique et finalement assez proche dans un sens avec celui de Tears of the Kingdom. On va se rendre aux quatre coins d’Hyrule afin de s’allier avec les Piafs, les Gorons, les Zoras et les Gerudos pour combattre les armées de Ganon. Tout est cependant très prévisible, on aurait aimé plus de prise de risque et une narration plus passionnante.
Le titre ne prend pas non plus de risque concernant sa structure puisque l’on retrouve peu ou prou la même chose que dans l’épisode précédent. On évolue sur la carte d’Hyrule et ses différentes régions sur lesquelles sont disposés plusieurs types d’icônes. On a évidemment les missions principales qu’il est possible de faire en ligne droite, auquel cas vous pouvez vous attendre à une douzaine d’heures.
La carte abrite également des missions secondaires bien plus courtes, permettant de récupérer au passage de précieuses ressources. Certaines de ces missions jouent par ailleurs un rôle plus important sur l’avenir du pays puisqu’il peut s’agir de défense de territoire ou à l’inverse de libération d’une région occupée. Notez que pour accomplir les missions d’une région, il est nécessaire que celle-ci soit libre, il ne faudra donc pas négliger les missions de défense sous peine de devoir à nouveau libérer la zone.
Ensuite, on retrouve un troisième type de contenu, lui-même déjà présent dans Hyrule Warriors: L’Ère du Fléau. Il s’agit de tâches qui nécessitent la livraison d’une certaine quantité de ressources obtenues soit chez les marchands, soit lors des missions. En récompense, elles permettent d’améliorer les statistiques et compétences de chacun des membres du roster. Une façon plus sympathique de progresser plutôt que de passer par des menus.
Enfin, chaque personnage jouable va disposer d’une liste d’objectif à réaliser comme éliminer un certain nombre d’ennemis, effectuer une attaque duo avec un autre personnage précis ou encore vaincre un type d’adversaire en particulier. Pour chaque objectif réussi, le jeu nous récompense par des ressources et une fois tous ces derniers terminés pour un personnage, cela nous permet d’obtenir… un simple dialogue. Une récompense assez légère, d’autant que ces dialogues sont franchement peu intéressants.
Soyez prévenus, parvenir à compléter l’ensemble du contenu de cet Hyrule Warriors: Les Chroniques du Sceau va prendre du temps. Même en essayant d’être stratégique, en essayant de grouper les ressources à récupérer avec l’accomplissement du plus d’objectifs possible en une bataille il sera très difficile d’éviter de nombreuses heures de farm de ressources en fin d’aventure.
Un gameplay ultra complet

Rarement un musou nous aura autant régalés sur ses options de combat. Bien que le roster complet soit moins fourni que la majorité des titres du genre, Hyrule Warriors: Les Chroniques du Sceau peut se targuer d’avoir des personnages tous très différents sans souffrir de clones.
Chaque personnage dispose de deux boutons d’attaques principales, une normale et une lourde, avec la possibilité de les alterner pour effectuer divers combos. Au départ, ces combos sont assez basiques, mais en accomplissant les tâches sur la carte d’Hyrule de nouvelles attaques se débloquent, permettant à terme une très jolie variété de coups disponibles.
Les différents personnages disposent également de type d’armes différentes (épée, lance, arc ou arme lourde) ce qui influe ensuite sur les sensations des coups, leur portée, leur vitesse et leur puissance. De notre côté, si quelques-uns nous ont semblé un peu en dessous, la très grosse majorité du casting est un réel plaisir manette en main.
Le jeu n’oublie pas d’où il vient et les développeurs ont parfaitement réussi à réutiliser les nouveautés de Tears of the Kingdom ici. On retrouve donc les appareils soneaus sous la forme d’objets à utiliser en combat, mais dont l’utilisation requiert des batteries que l’on ne pourra recharger qu’un nombre de fois limité au sein d’une bataille. Parmi eux, on retrouve une bombe, des canons tirant des flammes, de l’eau, de la glace ou de la foudre, des propulseurs pour se déplacer plus vite ou encore des montgolfières pour rejoindre rapidement un avant poste.
Autre élément de gameplay repris de la série, l’amalgame, à savoir la possibilité de fixer une corne ou autre partie tranchante récupérées sur les ennemis pour obtenir une arme plus puissante le temps d’une attaque.
Et le plus intéressant dans tout cela, c’est qu’il est possible de changer ses attaques actives à tout moment et pouvoir ainsi s’adapter à tous les dangers. En effet, les rangs ennemis comptent des créatures plus puissantes que les simples troufions et certains disposent parfois d’un type précis. De cette façon, affronter un Moblin de feu peut être plus facile en utilisant un canon à eau pendant le combat. Pour vaincre plus facilement ces adversaires, il est judicieux de chercher à vider leur barre d’endurance afin de pouvoir leur infliger un coup de grâce dévastateur ensuite.
En plus des affinités de type, les compétences des ennemis peuvent aussi être bloquées en utilisant un certain type d’attaque au bon moment, ce qui fragilisera rapidement la barre d’endurance ennemie. L’esquive parfaite est encore une autre manière d’infliger de gros dégâts, le temps étant ralenti pendant quelques instants.
Tout ceci représente déjà un joli panel d’options offensives, mais ce n’est pas tout ! Vous ne serez jamais seul en combat, ce qui permet de déclencher de puissantes et spectaculaires attaques duo avec les membres du roster. Ces attaques diffèrent selon les membres du duo, et même au sein de certains duos selon le personnage qui lance l’attaque. Un point très positif qui permet une belle variété dans les combats.
Enfin, il ne s’agirait pas d’un musou sans la présence des attaques ultimes (appelées ici coups fatals) permettant de faire le ménage sur le champ de bataille. On doit cependant admettre une petite déception sur ces dernières, qui bien que très jolies, nous ont semblé manquer de puissance.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, le jeu nous offre également des séquences typées « rail-shooter » plutôt sympathiques avec à chaque fois un arsenal un peu différent permettant de faire varier la proposition.
Techniquement stable, mais plutôt vide

Le principal défaut que nous avions relevé sur Hyrule Warriors: L’Ère du Fléau était sa partie technique plutôt limite. Rassurez-vous, ce nouvel épisode se veut plus travaillé et nous n’avons jamais souffert de ralentissements aussi bien en mode nomade que lorsque la console était dockée.
Malheureusement, pour y parvenir, il semblerait que des sacrifices aient été faits, en particulier sur le nombre d’ennemis affichés à l’écran. Disposés par petits groupes, les ennemis ne dépassent que rarement plus d’une trentaine d’individus à la fois. Et une fois un groupe mort, un autre apparaît parfois en plein milieu du combat comme si de rien n’était. C’est assez dommage puisque cela retire de fait une composante très satisfaisante dans les musou que de percer les lignes de centaines d’ennemis. Dynasty Warriors: Origins nous paraît bien loin.
Heureusement, la direction artistique de Tears of the Kingdom est fidèlement respectée avec des jolis décors dans la globalité, malgré des textures pas forcément très folichonnes quand on s’attarde dessus. L’intégralité du bestiaire est présente avec ses variantes et ses animations qui lui sont propres. En résumé, c’est presque comme à la maison.
Sentiment d’ailleurs renforcé par le retour des comédiens de doublages que l’on connaissait déjà pour Zelda, Rauru et Sonia, sans compter des voix de qualité pour le reste du roster également. Dommage cependant que tout ne soit pas doublé en dehors des cinématiques de l’histoire principale. On terminera justement sur ces cinématiques, pour lesquels nous sommes très satisfaits de la mise en scène, des jeux de caméra et de lumière, mais qui nous ont par ailleurs paru floues.
Cet article peut contenir des liens affiliés












