Dévoilé lors du Steam Next Fest de juin et jouable à travers une démo somme toute représentative, Ball x Pit est enfin sorti afin de nous rabibocher avec l’antique principe du casse-brique. Si sa boucle de gameplay reste limitée et qu’on aura du mal à tout lâcher pour lui, c’est un titre qui se montre parfait en tant que jeu parallèle.
C’est Kenny Sun qui le dit : Baboulone est tombé. À la place, un énorme cratère dans lequel s’engouffrent volontiers de nombreux chasseurs de trésors. Le but de Ball x Pit ? Attirer tout un tas de profils pour donner vie à Nouvelle Baboulone et développer une activité lucrative. Problème : chaque strate est envahie de monstres qu’il va falloir dézinguer pour obtenir récompenses, améliorations, bonus et expérience.
Conditions de test : Nous avons passé 20 h sur Ball x Pitt pour le terminer et débloquer tous les personnages sur Nintendo Switch 2. Il nous restait encore quelques combinaisons et bâtiments à découvrir. Cette version n’a montré aucun signe de faiblesse sur la console hybride de Nintendo.
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ToggleBall x Pit : le casse-brique des Carpates
Ball x Pit est avant tout un casse-brique qui aurait noué une relation intime avec Vampire Survivors. Ce couple aurait ensuite passé du temps sur différents roguelite afin d’obtenir une petite vie tranquille. Dans Ball x Pit, le déroulement d’une partie est toujours le même : on choisit un personnage, puis on descend, nettoyer des vagues d’ennemis arrivant du haut de l’écran, envoyant de petites boules (les béboules, coucou MisterMV) et des boules plus imposantes dotées de pouvoirs.
En éliminant les ennemis, on ramasse de petits carrés d’expérience nous permettant d’obtenir trois propositions d’amélioration. C’est toujours aléatoire et on peut emmener les capacités actives et passives jusqu’au niveau trois. De temps à autre, les ennemis vont lâcher du soin ou une fission nucléaire offrant des améliorations tout à fait spéciales. Chaque partie dure entre 10 et 15 minutes, et on enchaîne les niveaux comme on passe d’une story à l’autre sur les réseaux sociaux. Durant la progression, on affronte toujours de mini-boss avant d’atteindre le boss final de la strate. Aucune variation n’est à attendre de ce côté-là, et c’est presque dommage.
Des boules, des boules partout… et des béboules !
S’il a souvent été présenté comme un roguelite, Ball x Pit tient vraiment plus du Vampire Survivors-like dont la proposition aurait été associée à l’idée de dépoussiérer le casse-brique. De ce point de vue, c’est une belle réussite, et le sound design du titre rend chaque partie particulièrement satisfaisante. Le vrai atout du jeu réside cependant dans sa mécanique de mélange. Dans cette production, on a la possibilité de combiner les différentes boules qu’on peut trouver.
Le joueur a, en fonction des éléments ramassés et de la progression, accès à deux types de mélange : l’évolution et la fusion. Le premier va permettre de donner vie à une toute nouvelle boule, dotée de ses propres caractéristiques, tandis que le second permet de cumuler les avantages des deux boules choisies afin de laisser la place, dans le petit inventaire, à une nouvelle boule. À de rares exceptions près, toutes les combinaisons sont viables et peuvent déclencher des effets en chaîne offrant un max de dopamine. On aura bien évidemment nos petites préférées, mais il est également très agréable de découvrir de nouvelles combinaisons (votre serviteur a un souvenir ému du combo laser-vampirisme-aveuglement).
En revanche, et contrairement à un casse-brique classique dans lequel on se contente de glisser horizontalement pour renvoyer les billes, il s’agit ici de viser afin de maximiser les rebonds, mais aussi de se déplacer dans l’aire de jeu. Ça dynamise le tout, mais au bout de 10 ou 15 heures de jeu, on virevolte ! C’est à ce niveau-là que le titre pêche un peu. On fait toujours la même chose. C’est très agréable à faire et enchaîner quelques parties se fait sans mal, mais on a l’impression que Ball x Pit est encore plus appréciable dans les transports, avant de dormir ou au moment de faire une pause sur un autre jeu en cours. Ce n’est absolument pas un défaut, mais il faut savoir dans quoi on s’embarque.
Roguelite en retrait, mais contenu généreux
Et la dimension roguelite dans tout ça ? Eh bien, à la fin de chaque niveau, on remonte à la surface. On y trouve un espace constructible qu’il est possible d’agrandir à l’aide de l’or ramassé dans les niveaux. On peut planter des champs et des forêts, mais aussi lancer la construction de bâtiments offrant des bonus actifs, des bonus passifs et… de nouveaux personnages. Tous possèdent une particularité, qu’il s’agisse d’une boule de départ ou d’une mécanique de gameplay particulière.
La récolte et la construction passent aussi par une mécanique de casse-brique. Chaque personnage devient un ouvrier qu’on lance sous un angle précis, espérant qu’il frappe les bâtiments et les zones de ressources. Plus on joue, plus on a d’avantages et de personnages, plus la progression devient aisée. Reste que le gameplay principal, lui, ne s’éloigne pas mal du genre. Puisqu’on y est, parlons des personnages. Il y en a une belle brochette à débloquer, et certains permettent de renouveler l’expérience. On pense notamment à ces jumeaux tirant de façon parfaitement symétrique, à ce personnage tirant ses boules en cloche, ou encore à celui dont les boules apparaissent depuis le haut de l’écran.
Finir tous les niveaux du jeu avec chaque personnage demandera pas mal de temps, mais là encore, on déconseille de ne faire que ça afin de conserver le plaisir offert par le titre, qui est indéniable. Même si les niveaux se ressemblent et sont tous conçus dans le même moule, la direction artistique fait très bien le travail et est soutenue par, on l’a dit, un sound design tout à fait satisfaisant.
Ajoutons par-dessus cela une bande-son de grande qualité, et vous avez un titre qui n’est que plaisir, à condition, en tout cas selon nous, de ne pas le “doser” pendant huit jours sans prendre le temps de respirer avec autre chose. Jeu idéal pour les joueurs occasionnels, on se demande même pourquoi il ne bénéficie pas d’un portage mobile, support sur lequel on pourrait y jouer de façon verticale. En attendant, Devolver a encore trouvé un titre offrant une boucle vers laquelle on a envie de revenir et pour laquelle on se dit souvent “oh, allez, encore une petite”.
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