Déjà disponible sur PS4 et Vita depuis le 23 Août dernier, Alone With You a finalement débarqué sur PC via Steam, et nous propose dans cette nouvelle création, un background science-fiction assez énigmatique. Cela suffira-t-il pour autant au titre à nous plaire ?
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ToggleUne colonie spatiale dévastée…
Le titre de Benjamin Rivers à peine commencé, donne directement le ton en nous plongeant littéralement dans un bon vieux Science-fiction. Alone With You nous embarque qui plus est dans la peau d’un personnage mystérieux et n’ayant pas de nom à première vue. Notre protagoniste arrive par la suite dans une colonie spatiale totalement dévastée par une très violente tempête. Une fois arrivés sur les lieux, vous ferez la connaissance d’une I.A. nommée AF4B/3B, mais également de quatre hologrammes ayant vécu sur cette planète mystérieuse jadis.
A partir de là, votre mission sera simple : découvrir ce qui est arrivé à la colonie et à quatre personnes représentées en hologrammes, ainsi que réparer un vaisseau afin de rentrer sur Terre sain et sauf. Car oui, le soft se déroule sur une planète colonisée par une colonie spatiale, et autant dire que le background science-fiction est globalement plaisant dans un premier temps. Au niveau des personnages qui plus est, on ne pourra que s’attacher assez rapidement à cet I.A. que l’on côtoie durant notre périple, mais ce ne sera pas forcément le cas des différents personnages holographiques que vous aurez l’occasion de voir.
En effet, il faut dire que vous aurez quand même du mal à avoir de l’empathie pour eux. Et du coup, cela est regrettable car il faut noter que vous aurez des choix de dialogues à faire avec ces derniers la plupart du temps… Mais pour cela, nous y reviendrons plus tard via son gameplay. Concernant le déroulement du scénario à contrario, nous pourrons en revanche admettre que le tout est en soi assez bien ficelé, car nous apprendrons forcément ce qui est arrivé aux diverses colonies spatiales, mais également aux personnages holographiques.
En revanche, ce qui manque clairement à la trame scénaristique bien qu’elle ne manque pas de qualité, c’est incontestablement son rythme en dent de scie et un peu monotone. Cela fait que l’on ne tarde pas à se désintéresser un peu du speech de départ à notre plus grand regret, même si le tout se laisse quand même suivre. Chose sympathique qui plus est, vous aurez par contre deux fins dans Alone With You, qui sont relativement travaillées et ça, ça fait plaisir.
… avec du scan à foison
Pour le gameplay pur d’Alone With You, le soft se déroule à chaque fois sur deux phases bien distinctes. Effectivement, vous aurez dans un premier temps les phases de missions pures et dures, puis ensuite les petites phases en visual novel avec l’un des quatre hologrammes, en fonction de la mission que vous effectuez. C’est alléchant sur le papier c’est certain, mais vous verrez assez rapidement que le gameplay perd malheureusement assez vite de sa saveur.
Clairement, le chemin sera en fait à chaque fois le même pour progresser dans le soft. Pour faire simple, il faudra systématiquement voir notre cher AF4B/3B qui nous donnera des missions à faire sur plusieurs endroits. Ensuite, une fois la mission terminée, il faudra revenir voir l’I.A., se coucher et aller voir dans la nuit l’hologramme concerné par la mission que vous venez d’effectuer, et enfin passer au jour suivant. Voilà globalement le schéma qu’il faudra faire à chaque fois pour progresser dans le soft, ce qui finit franchement par devenir plus que redondant.
Et forcément, on touche à un gros problème du soft : c’est son rythme, vraiment haché. En clair, ce chemin à faire tout le long du jeu est beaucoup trop répétitif, et nous englue dans une espèce de spirale soporifique et monotone. Du coup, cela fait que l’on essaie de tout faire pour terminer le jeu très rapidement. Car l’ennui est malheureusement un peu trop présent sur le gameplay en lui-même, bien que le scénario du soft soit vraiment chouette à la base !
Au-delà de ça, le gameplay en soi n’est pas vraiment mauvais car la maniabilité est en premier lieu vraiment bonne, et pas de véritables soucis à signaler de ce côté-là. Sinon, en qui concerne les diverses missions à effectuer, vous serez en fait un peu comme dans un point’n click. Vous aurez certes un objectif précis dans vos missions, restant elles-aussi répétitives c’est indéniable, mais avec quelques puzzles à résoudre franchement bien trouvés en l’état. En plus de scanner pas mal d’objets dont certains que vous devrez ensuite présenter à la personne holographique concernée, il sera donc question la plupart du temps de résoudre des énigmes à base de codes à trouver ou bien des casse-tête sympathiques. Il sera bien évidemment question de trouver également des objets en particulier pour terminer votre mission et rentrer dans votre base.
Ça, c’est pour la partie aventure/exploration, où une petite carte s’affichera pour choisir votre mission librement, et venons-en aux choix de dialogues qui vous seront proposés avec les hologrammes, voire même avec AF4B/3B. Comme nous l’avons évoqué plus haut dans le test, cela prend la forme d’un visual novel en pixel art, du moins quand vous parlez avec l’une des quatre personnes, représentées rappelons-le par un hologramme intelligent. Au niveau des choix, nous les avons finalement trouvés assez simplistes en soi, et nous avons eu vraiment beaucoup de mal à voir les différents embranchement possibles, et il faut bien avouer que le choix des réponses seront la plupart du temps souvent les mêmes entre une affirmation, une négation, ou bien une réponse neutre.
La petite déception est donc de ce côté-là, même s’il peut y avoir quelques petits moments de romance avec l’un d’eux, mais malheureusement cela s’arrête là, dans la mesure où vous sentirez clairement que le tout est assez dirigiste en soi… Bon, l’aspect cool malgré tout est le fait que l’on pourra choisir au moins librement l’un des personnages holographiques dans les petits moments de relaxation, ce qui est plutôt agréable. Dommage sinon que le tout soit linéaire, et que le tout nous amène obligatoirement à deux fins seulement.
Dernier point à voir avant de passer à la partie graphismes et bande-son, c’est la difficulté globale et la durée de vie dont se dote Alone With You. Tout d’abord, la production de Benjamin Rivers s’offre qu’on se le dise, une difficulté pas foncièrement tarabiscotée. Vous bloquerez peut-être sur une ou deux énigmes vers la fin si vous ne faites pas forcément attention à l’environnement mais au-delà de ça, les amateurs de casse-tête comme les néophytes n’auront pas vraiment de difficulté à voir le bout du jeu. Pour la durée de vie, nous avons été étonnés de le terminer en huit heures de jeu environ, et en sachant qu’il y a à la rigueur la possibilité de refaire le soft pour voir les différents choix de dialogues pas très poussés ou alors la seconde fin d’Alone With You, il y a vraiment un contenu assez solide pour un jeu tarifé rappelons-le à 9.99 €.
Du rétro qui marche sur la bande-son et l’aspect graphique ?
Sans surprise, Alone With You rend tout simplement hommage aux jeux 16-bits avec des graphismes rétro, mais particulièrement efficaces. Il est tout de même hallucinant de voir le nombre de détails que propose le soft avec son aspect rétro, et il faut dire que la direction artistique en jette un max qu’on se le dise.
Après, il faut savoir qu’il est toujours assez difficile de juger des graphismes tout en pixel art une fois encore, mais il faut savoir que ce soit en phase d’exploration comme sur la phase visual novel, le nombre de détails est plutôt bien foutu. Bien évidemment, il y aura toujours quelques petits bouillies de pixels venant gâcher un peu le tout notamment sur une énigme en particulier mais au-delà de ça, le tout est assez regardable, et les couleurs chatoyantes viennent un peu sublimer l’aspect graphique et artistique d’Alone With You.
La bande-son, curieusement, a réussi à nous envoûter. Vous l’aurez compris, qui dit ambiance rétro dit forcément musiques rétro, et ces dernières parviennent à rythmer et à nous procurer quelques sensations vis-à-vis de ce qu’il se passe sous nos yeux – sensation de mystère, d’angoisse etc… -. En bref c’est presque du tout bon, car on pourra malheureusement pester sur les dialogues textuels uniquement en anglais, ce qui ne fera absolument pas plaisir aux anglophobes.
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