De nos jours, qui ne connaît pas un minimum l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ? Et c’est d’un jeu traitant de ce sujet dont nous allons vous parler aujourd’hui. Son nom ? Warsaw, un jeu vous plongeant dans la révolte de Varsovie en 1944. Ce jeu, nous le devons à Pixelated Milk, qui nous a également permis de découvrir Regalia: Of Men and Monarchs. Niveau édition, on retrouve Gaming Company, qui a également publié Project Warlock.
D’emblée, ce Warsaw se présente comme un jeu un peu à part, cherchant à proposer un challenge de taille avec des idées mixant l’originalité et la sécurité. Mais si une chose est certaine, c’est que le mélange de son gameplay à la période historique sélectionnée pour trame scénaristique permet déjà d’entrevoir pas mal de belles choses.
Période historique qui, je tiens à le souligner, me touche grandement. Non pas car je l’aime particulièrement mais plutôt car y jouer m’a fait penser à mes aïeux ayant combattu durant la guerre. Certes, aucun n’a foulé le sol de Varsovie, mais savoir que j’incarne une armée de révolutionnaires résistant aux nazis alors que mes ancêtres l’ont fait en France et en Belgique m’a fait me sentir plus proche d’eux. Quoi qu’il en soit, tâchons de garder notre objectivité et allons voir ce que ce titre à sous le capot.
Warsaw est disponible au prix de 19.99€ sur Steam et Humble Bundle
Conditions du test : Nous avons joué à Warsaw pendant plus d’une dizaine d’heures, sur une ordinateur portable dernier cri. Puisque l’écran était un peu petit, nous avons également testé le jeu sur un écran de plus grande taille et de meilleure résolution.
Sommaire
ToggleUn peu d’histoire
Si l’on se souvient d’abord de la Seconde Guerre mondiale comme étant le conflit ayant opposé l’Axe aux Alliés, il ne faut pas oublier que cette guerre avait déjà débuté bien avant. En effet, le 1er septembre 1939, la capitale de la Pologne, Varsovie, était ravagée par les offensives conjointes des Allemands et des Russes. Le pays des Hussards est alors contraint de capituler, pris en tenaille par deux forces surpassant grandement sa puissance.
Mais, comme l’histoire nous le laisse savoir, tout a basculé en 1944, alors que les Alliés reprennent le contrôle de leurs terres et que l’Italie fasciste capitule. Les Allemands reculent, l’Axe voit la fin approcher et les Polonais le sentent, ils le savent. Dès lors, il est temps de passer à l’action ! Avec la libération de la capitale pour objectif, la révolution polonaise peut débuter et, du 1er août au 2 octobre 1944, les rues de Varsovie se transforment en champ de bataille.
Warsaw commence ainsi. On débute le jeu avec une brève narration des événements avant de plonger dans la carte du monde, ou plutôt du district de la Capitale dans lequel se déroule votre mission. Se lance alors un tutoriel plutôt complet et bien expliqué dépeignant les différentes mécaniques du jeu. Entre exploration des districts, la récolte et la gestion des ressources et les combats, il y a de quoi faire dans cet univers en conflit perpétuel.
Le jeu nous lance alors dans l’exploration. Pour cela, le joueur a à sa disposition des points d’action qui vont diminuer à mesure que votre équipe de résistants avancera à travers les rues pavées du centre ville. Il vous faudra alors compléter les objectifs de votre mission avant d’arriver à cours de points. En marge de vos objectifs, vous aurez également quelques éléments subsidiaires tels que des combats évitables ou des ressources à glaner. Il ne tient qu’à vous d’en tenir compte ou non.
En outre, il est également possible de louper votre objectif, tout comme il est possible de perdre une bataille et de vous enfuir. Dès lors, la mission est considérée comme un échec et votre motivation à vous rebeller va diminuer. Si cette jauge touche le zéro, c’est la défaite, le game over. Cet élan révolutionnaire peut aussi augmenter, notamment en réussissant des missions, en découvrant certains événements du jeu ou tout simplement en remportant des batailles.
Mais, puisque Warsaw est empreint de mécaniques roguelike (nous y reviendrons), il ne faut pas penser que le tout sera aisé. En effet, le tutoriel était sympathique mais les choses sérieuses ne font que commencer. Vous allez devoir choisir la mission à effectuer. Celles que vous ne choisirez pas (directement annulées une fois une autre sélectionnée) seront considérées comme un échec. Dès lors, la motivation du lieu touché par l’événement diminuera et il est possible que les combattants s’y trouvant se rendent aux forces de l’Axe. A vous donc de bien peser le pour et le contre de chaque mission et savoir où intervenir avant qu’il ne soit trop tard.
Combattre au front, rien d’évident
Bien entendu, Warsaw n’est pas parfait. Le premier défaut est lié à un élément dont nous avons déjà parlé : la fameuse barre de points d’action. Elle limite très grandement les déplacements et le champ d’action du joueur. Si l’on peut défendre cette mécanique grâce au côté roguelike, cela n’empêche que le tout est trop restreignant et demande au joueur d’avoir, parfois, un peu de chance pour trouver l’objectif de la mission là où il en a besoin. Et compter sur la chance dans un roguelike, c’est plutôt moyen.
De plus, Warsaw souffre d’une légère répétition visuelle. En effet, le titre propose des districts trop semblables les uns aux autres. Les éléments de décor sont souvent quasi identiques et la lassitude quant aux environnements s’installe donc progressivement. D’ailleurs, il en va de même pour la bande-son, qui est limitée et donc répétitive aussi.
Ensuite, on pourra également critique la façon dont certains points du quartier général sont gérés. Prenons l’exemple du soin des personnages. Si l’on vous dit qu’il faut autant de temps pour soigner l’un ou l’autre personnage, partir en mission pour une durée suffisante ne vous octroiera pas forcément le soin complet de votre allié. Étrange situation que voilà…
Enfin, pointons du doigt l’usage des armes et des munitions. Le tout est quelque peut surprenant. Le joueur ne possède qu’une certaine quantité de munitions, ce qui est très bien pour le réalisme, l’immersion et même la tension que peut apporter ce roguelike. Néanmoins, revient la notion de la chance. Comment ? Tout simplement car chaque personnage possède une précision qui lui est propre. Jusque-là, rien de bien surprenant. Ce qui l’est un peu plus, par contre, c’est de rater plusieurs fois d’affilé un tir avec 90 % de réussite et se retrouver dans une situation critique à cause de cela. Cela peut être très frustrant et surtout vous coûter facilement une mission…
Ainsi, Warsaw n’est pas parfait, loin de là. Le titre pourrait gagner en profondeur et en intérêt en approfondissant un peu certaines mécaniques ou tout simplement en cherchant à être plus cohérent dans certaines des décisions « aléatoires » qui peuvent être prises par le jeu. Néanmoins, et nous allons le voir, le titre est aussi plein de bonnes choses.
De bonnes idées, pour un jeu qui a de quoi plaire
Continuons notre bout de chemin en parlant des missions. Quoi de plus naturel puisqu’il s’agit de l’élément central de ce jeu. Chaque fois que vous sortirez dans la rue, vous allez forcément rencontrer quelques nazis. Votre objectif ? Leur démolir la face afin de reprendre le contrôle des rues. Bien évidemment, l’objectif final de chaque mission ne sera pas toujours identique. Tantôt vous devrez détruire des unités, tantôt atteindre un certain point. Quoi qu’il en soit, vous ferez toujours face aux armées de l’Axe.
Dans cette armée ennemie, il y a une certaine variété des troupes. En effet, nous avons dénombré près d’une dizaine de variations, chacune ayant son propre fonctionnement. D’ailleurs, chaque troupe ennemie aura un rayon de vue différent et vous attaquera si elle vous voit. C’est alors que va s’enclencher le système de combat du jeu, qui s’avère très bien réalisé.
Ce système de combat opte pour une vue de côté, sur base d’un système au tour par tour. Si vous êtes habitué des jeux du genre, vous penserez rapidement à deux titres : Vambrace: Cold Soul et Darkest Dungeon. En effet, le titre emprunte énormément à ces derniers. L’IA et le joueur devront alors placer leurs actions au tour par tour et tenter de remporter la victoire. A noter, malgré tout, que Warsaw est meilleur que le premier nommé mais reste un peu en deçà de ce que le second proposait.
Là où le titre se démarque un peu, c’est que vous pouvez utiliser chaque personne autant de fois que vous le désirez par tour, du moment qu’il vous reste de la stamina. Un même personnage peut alors agir deux fois d’affilé. Vous pouvez également utiliser les compétences de vos personnages, elles aussi plutôt variées. Entre soins, augmentation de précision et attaque de zone, vous avez de quoi faire.
En outre, combattre dans les rues de Varsovie ne vous demandera pas simplement des armes, des munitions et des compétences. Non, il vous faudra des mains pour tenir ces armes et défourailler dans les troupes nazies. C’est pourquoi le titre vous propose de recruter parmi de nombreux héros et héroïnes afin de constituer une équipe de choc. Ces derniers vont ensuite pouvoir monter en niveau ou encore être personnalisés.
Pour pousser l’immersion, chaque héros aura aussi une biographie accessible pour le joueur. Bien entendu, d’autres ne seront pas personnalisables car générés par le jeu et vous devrez donc faire avec ce qu’on vous donne. C’est un peu déprimant puisque cela réduit un peu votre sentiment d’attache aux personnages qui finiront par ne devenir qu’une bande de pions à utiliser pour libérer la ville.
Dès lors, il devient presque secondaire d’effectuer les rotations entre les personnages puisque ces derniers ne sont que de la chaire à canon. Malgré tout, pour le bien de votre révolution, vous changerez vos troupes entre chaque mission, histoire que les blessés se reposent. Après tout, le titre inclut une mort permanente pour les personnages et il serait question d’éviter de voir toute l’armée révolutionnaire décimée.
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