Initialement sorti au japon, The Princess Guide est la dernière production en date de Nippon Ichi. Le jeu est aujourd’hui proposé en Europe par NIS America. Que vaut donc cette nouvelle production action-RPG du studio que l’on avait déjà évoqué il y a peu ?
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ToggleUn entraînement unique
The Princess Guide, comme son nom l’indique, vous donne le rôle d’un instructeur devant enseigner l’art de la guerre à l’une des quatre princesses. Chacune est unique, provenant d’un clan différent et possède des caractéristiques bien à elle. C’est ainsi que vous aurez en début de partie le choix entre Liliartie, Veronica, Monomaria ou Alpana. Chacune possède un style de combat unique, et des lignes de dialogues uniques. Il vous sera donc possible ici de recommencer jusqu’à quatre fois le jeu, vous y trouverez des nouveautés dans chacune des quêtes principales du titre. Nous avons décidé lors de notre première partie de choisir Alpana, la princesse dragon. Bien entendu, vous incarnerez chacune des princesses lors de votre partie au fur et à mesure de votre progression. Une nouvelle carte sera ainsi dévoilée à chaque fois. Ce qui est cependant dommage par rapport à cet aspect, c’est que nous n’avons au final jamais l’occasion de développer véritablement nos personnages. Comme vous vous en doutez, le jeu est proposé intégralement en anglais. Aucune traduction dans notre langue n’est d’ailleurs prévue à ce jour.
Concernant le déroulé de The Princess Guide, le jeu se déroule en trois phases principales : les scènes de dialogue, le plateau principal et les combats. Les dialogues sont assez courants dans le jeu, souvent entre votre princesse et différents protagonistes qui font ici figures de narration principale, mais aussi permettant de lancer les missions. L’animation des personnages lors de ces phases est assez étonnante, car chaque personnage a une sorte de Parkinson. Bien entendu, cela a pour intérêt de mouvoir les poitrines des fameuses princesses que nous incarnons, mais cela reste étrange à cause de la fréquence des mouvements. D’une pression d’un bouton, vous pourrez bien entendu passer les dialogues ou bien les accélérer. L’originalité de cette phase plutôt classique, c’est la possibilité par moments d’encourager ou non notre princesse à prendre telle ou telle décision. Vos choix auront un impact, et permettront aussi à votre princesse de débloquer de nouvelles compétences. Concernant l’aspect visuel du titre, on retrouve la patte graphique assez classique de Nippon Ichi, où l’on a un mélange entre personnage développé visuellement dans un style manga classique mais efficace, ainsi que leur version chibi.
Tout pour l’amour de la guerre
Concernant la partie gameplay pure du titre, The Prncess Guide se divise donc en deux parties distinctes. La première représente une carte globale du royaume où vous allez vous mouvoir de château en château. C’est ici que vous allez tout préparer, notamment depuis votre fort. Vous pourrez gérer vos troupes, vos commandants, votre équipement ou encore vos objets. Il est ici possible de tout personnaliser. A vous de spécialiser votre princesse, avec différentes armes récupérées en bataille, objets pour vous soigner et placer vos points de compétences. Des matérias peuvent également être activés vous permettant d’ajouter de nouvelles compétences. Dommage cependant que tout soit uniquement réalisable si votre commandement est en caserne. Il y a ici un aspect un peu vieillot pour le coup et pas très pratique. Impossible de changer d’arme entre deux escarmouches donc sans repasser par notre fort personnel. On aurait aimé que cet aspect soit plus développé, ce qui aurait permis d’avoir un jeu qui aurait un peu gagné en rythme.
Dès lors que vous sortirez de vos murailles, ce sera à vous de choisir vos troupes et où partir. Il vous sera ici possible de partir en quête de trésors ou de batailles comme de suivre tout simplement la quête principale. En terme d’action pure effectuée par le joueur manette en main, tout se fait en deux clics : activer l’unité, et la diriger à un endroit spécifique choisi. Il est bien entendu possible d’utiliser des objets mais aussi de renvoyer l’unité dans ledit château. Si au début de la partie, cette gestion est plutôt peu intéressante, on peut voir au bout de nombreuses heures un véritable aspect stratégique, en ayant plusieurs unités disséminées dans l’ensemble du territoire afin de faire régner l’ordre.
Un action-RPG un peu mou
Le nerf de The Princess Guide reste ce qu’il propose en action pure et c’est là où le constat est au final quelque peu décevant. Le jeu vous propose ici d’enchaîner divers combats, dans des cartes servant d’arènes tout comme de labyrinthes. Les décors sont assez peu variés et les ennemis sont également plutôt répétitifs. Concernant vos attaques, vous pourrez effectuer une attaque simple, un dash d’esquive par une simple pression de bouton. Un combo de ces deux actions pourra effectuer une attaque secondaire, réalisable avec une certaine latence entre chacune des actions. Concernant les troupes que vous contrôlez, vous pouvez les envoyer charger l’adversaire, mais aussi lancer une attaque groupée à distance, qui possède un nombre d’utilisation limitée par groupe d’unité. Vous trouverez également des attaques secondaires en utilisant de plus une gâchette, qui permet d’effectuer des coups plus violents à vos adversaires, mais il vous sera beaucoup plus difficile d’esquiver les charges ennemis car vous devrez rester immobile dans ce cas précis.
Concernant l’aspect stratégique de ces combats, The Princess Guide possède plusieurs tours dans son sac. A commencer par les stratégies de commandants qui se débloquent au fur et à mesure de vos combats cumulés dans un même niveau. Elles s’appliquent à l’ensemble de la troupe et permettra par exemple d’augmenter les dégâts effectués, notre défense, ou bien lancer un soin groupé. La seconde partie stratégique, disponible lorsque vous incarnez une princesse, est en lien avec les encouragements et réprimandes effectuées lors des phases de dialogues. En effet, vous possédez trois coeurs utilisables qui vous donneront en fonction du pouvoir octroyé à notre belle, des bonus de points de vie, dégâts ou autre. Encore une fois, il faudra prendre son mal en patience afin de débloquer assez de pouvoir pour ressentir un vrai aspect de personnalisation dans le jeu et le rythme découpé entre chaque princesse, avec ces 4-5 missions ne nous donne au final pas de ressenti de progression pure. Bien entendu chacune des princesses est unique et proposera une arme unique. C’est ainsi que Véronica utilisera par exemple une baguette magique tandis qu’Alpana sera armée de ses dagues dragoniques. Elles seront également accompagnées d’unités uniques en lien avec leurs spécificités. Une fois que vous aurez fini la première partie de jeu d’un des protagonistes, vous débloquerez l’unité pour votre personnage.
Le dernier aspect, et pas des moindres, est l’ajout de reliques. Véritables pièges mortels, ce sera à vous de les conquérir en un bouton pour les utiliser contre vos opposants. Si vous trouverez des autels qui vous soigneront, on retrouve également des piques, des dragons de pierre cracheurs de feu ou encore des crânes relâchant du poison. Il faudra intelligemment utiliser chacune des reliques afin de remporter une escarmouche particulièrement compliquée. En fin de compte, on peut voir que si l’ensemble est plutôt bien pensé, tout est au final très répétitif.
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