Plants vs. Zombies Replanted fais son retour après sa toute première sortie en 2009. Soit un peu plus de seize ans d’attente pour retrouver ce titre mythique initié par Popcap Games, qui en a fait une licence culte. Même si la franchise s’est par la suite un peu perdu en passant à la 3D pure avec les Plants vs. Zombies : Garden Warfare (au demeurant quand même sympathiques), l’éditeur Electronic Arts semble vouloir faire revivre ce classique, afin de prendre la température auprès des joueurs. À noter que cette version revisitée n’implique pas du tout les créateurs originaux du jeu, visiblement pas conviés par EA pour retravailler sur leur propre production. Mais bref, Cette version HD – qui contient par ailleurs le mode mort permanent et de nouveaux niveaux avec un ciel changeant de climat – est-elle toutefois suffisante pour se replonger sur cette mouture ? Eh bien, après notre avis un poil mitigé, pas si sûr, même si rejouer au soft est toujours plaisant.
Conditions de test : Nous avons fini la campagne principale de Plants vs. Zombies Replanted en cinq heures de jeu. Nous avons ensuite vadrouillé une poignée d’heures sur le mode coopération, et testé les autres modes de jeu. Le jeu a été testé sur PC avec 32 Go de RAM, une RTX 3070 et un i5 12-400 (2.50 GHz).
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ToggleUn contenu trop léger par rapport à l’orignal

Sans surprise, Plants vs. Zombies Replanted se dote tout d’abord de son mode aventure. Toujours dans une atmosphère ultra-décalée qui fonctionne du feu de dieu, vous allez ainsi parcourir les cinq biomes (jour, nuit, piscine, brume et toit), à travers dix niveaux chacun. Un mode qui se termine extrêmement vite, car vous en venez à bout en cinq petites heures de jeu.
C’est peu, même s’il faut retenir des niveaux bonus et son nouveau mode avec ciel nuageux pour étoffer la durée de vie de ce mode. La difficulté est ici un peu plus exacerbée avec le temps qui change considérablement, vous empêchant d’accumuler les soleils et de vous défendre correctement contre les zombies. Cela permet d’offrir un petit challenge corsé, car vous ne verrez votre terrain de jeu que de manière épisodique à cause d’orages qui feront rage le temps d’un instant.
Mais au-delà de ça et en dehors du mode mort permanente que vous déverrouillez une fois le mode aventure terminé, les autres modes ne changent guère. Vous aurez d’abord les modes mini-jeux et énigmes, aux niveaux toujours loufoques et demandant au choix de la logique ou des mécaniques de jeu amusantes. Un mode survie sera de la partie comme le jeu d’origine. Ici, rien de plus à signaler finalement, car il s’agit du même contenu que le jeu originel.
Reste enfin les modes coopération et versus. Ces derniers ne sont pas de réelles nouveautés, puisque ces modes étaient jadis présents sur les autres versions du titre. Vous pouvez ainsi jouer en local avec des amis sur le mode aventure du jeu ou bien vous affronter mutuellement sur le versus. Dans ce mode, un joueur choisira les plantes, tandis que l’autre prendra le contrôle des zombies, dans une bataille des plus stratégiques et plaisantes. Petit point noir sur ces modes toutefois, qui n’est autre que l’impossibilité d’y jouer en ligne. C’est un comble pour un jeu sorti en 2025, bien que la version Switch 2 permette au moins cela avec le Gameshare, et encore.
Brainssss !

Du côté de son gameplay, Plants vs. Zombies Replanted reprend logiquement les codes du jeu original. Soit un tower defense où votre but est de progresser dans le niveau en éradiquant les vagues de zombies incessants jusqu’à la vague finale, représentant la dernière ligne droite du niveau pour le terminer. La prise en main est toujours simple et tout se joue à la souris sur PC ou de manière basique à la manette. Vous devez récupérer les soleils à accumuler, afin de planter au choix vos diverses plantes.
Par ailleurs, il y aura évidemment le tournesol vous donnant quelques précieux soleils, outre ceux qui tombent sur les niveaux de jour, puis d’autres plantes rigolotes. En effet, vous aurez la plante lançant des pois classiques ou givrées, ou encore la cerise ou piment explosifs, voire l’immense noix qui bloque temporairement le passage des zombies. Chaque plante a une utilisation très précise, et votre rayon d’action sera limité de niveau en niveau, avec la possibilité d’emporter avec vous un nombre limité de plantes.
De même, la difficulté monte un poil crescendo avec de nouveaux paramètres à prendre en compte sur chaque niveau. Ceux de nuit vous forcent à opter pour d’autres champignons vous apportant des soleils étant donné que les stages de nuit ne vous en donnent pas automatiquement. De plus, chaque autre biome apporte son lot de nouvelles mécaniques comme la piscine avec laquelle vous devez obligatoirement poser des nénuphars pour ensuite assigner quelques plantes basiques.
Sur chaque niveau, Plants vs. Zombies Replanted est toujours jouissif dans ses mécaniques. Toutefois, on pourra regretter une difficulté finalement facile sur ce mode normal, et sans grand challenge. Qui plus est, l’aspect répétitif se fait ressentir de fil en aiguille, bien que de petits mini-jeux et les derniers niveaux de chaque biome nous offre la possibilité d’assigner les plantes que l’on nous donne au compte-goutte, afin de résister aux vagues et de remporter la partie.
Autant dire que le principe du titre est conservé avec brio, avec également le système de boutique de Dave le Dingo. En progressant dans le jeu, vous aurez la possibilité d’acheter moult éléments comme des défenses supplémentaires pour les autres environnements comme la piscine ou le toit, voire des emplacements supplémentaires afin d’emporter un peu plus de plantes avec vous. En supplément, l’argent peut pareillement se récolter en jouant aux modes mini-jeux, énigmes ou survie, donnant aussi la possibilité d’acheter de nouvelles plantes à utiliser par la suite.
Concrètement, la progression est bougrement satisfaisante et gratifiante. Même s’il y a un petit aspect grind qui fait grincer des dents, il reste grisant de débloquer petit à petit, en avançant dans le mode aventure, les autres modes de jeu (énigme, survie, mini-jeu, jardin zen, etc.), comme les autres plantes à manipuler. L’ensemble de ce tower défense est super attrayant, bien que la surprise se fera moins ressentir pour les joueurs ayant déjà fait le jeu. Par contre, et nous l’avons évoqué, le contenu proposé est presque identique au jeu d’origine, avec un intérêt qui risque d’être fortement limité pour les fans hardcore de la licence.
Un lissage HD aussi nonchalant qu’un zombie

Venons-en à l’aspect technique de ce remaster qui fait le strict minimum, tout en s’offrant une polémique qui aurait pu être évitable. Grossièrement, nous nous retrouvons en face d’une meilleure résolution, de quelques décors supplémentaire rajoutés et d’un travail légèrement refait sur le design des plantes et des zombies. C’est le strict minimum qu’a fait EA sur ce portage, d’autant que le soft se traîne hélas une mauvaise réputation. Il se trouve que l’éditeur aurait potentiellement utilisé de l’IA générative dans ce portage, provoquant forcément la colère de certains joueurs.
Outre cet accroc, il faut bien constater que le portage ne fait juste que lisser les textures en HD, et n’effectue pas un travail tout en profondeur non plus. Le jeu est un peu plus regardable et à la limite plus coloré, sans non plus faire de folie. De plus, notez que le jeu propose quand même une bonne fluidité. Cependant, le résultat est finalement en dents de scie sur l’ensemble, étant donné que les efforts effectué par EA n’en restent pas moins trop minimes.
Nous allons clôturer ce test avec la bande-son, qui ne surprend absolument pas. En dehors de l’absence de véritables dialogues (EA aurait été bien inspiré de faire au moins cela pour justifier le prix du portage…), les musiques restent les mêmes que le jeu de base de 2009. Quelques thèmes sont sympas, s’accordent bien avec l’univers déjanté du soft, mais nous n’avons qu’assez peu de surprises, ni même de thèmes musicaux en plus. Pour un remaster à 19,99 €, c’est dommage.
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