Vous ne rêvez pas, c’est donc pas moins de cinq ans plus tard que déboule enfin la série Enigmatis avec son premier volet sur PS4, en sachant qu’une version Xbox One est disponible quant à elle depuis l’année dernière. Concrètement, que vaut cette version console ? A-t-elle subit un bon coup de jeune, ou est-ce tout simplement un vulgaire portage du jeu original sorti sur PC il y a plus de cinq ans ?
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ToggleUne enquête assez complexe au coeur de la ville de Maple Creek !
Pour un jeu mélangeant objets cachés puis énigmes, on peut dire qu’Enigmatis: The Ghosts of Maple Creek nous gratifie aux premiers abords d’une histoire particulièrement intéressante. En tant qu’enquêtrice, vous aurez pour objectif de parcourir la ville de Maple Creek, où une jeune fille a mystérieusement été enlevée. Et dans la logique des choses, vous êtes donc chargés de l’enquête, et vous devrez tout simplement la retrouver, à travers une ville cachant bien des mystères.
Voilà pour le fil rouge du soft, qui, il faut bien l’admettre, dispose d’une narration paradoxalement pas vilaine avec de bonnes idées de base, mais qui malheureusement grille ses cartouches assez rapidement. Pour faire simple, le soft nous révèle un peu trop rapidement l’identité du ravisseur, puis pas mal de choses font que l’on devine beaucoup trop rapidement ce qu’il se trame véritablement dans la ville de Maple Creek. C’est vraiment dommage, d’autant plus que la fin qui nous est proposés n’est qu’une vague fin en queue de poisson laissant présager une suite, qui est d’ailleurs au passage déjà sortie sur PC il y a maintenant plus de quatre ans…
Vous comprendrez donc notre déception flagrante, qui ne s’arrête pas seulement à l’histoire, mais également aux divers personnages que nous rencontrerons lors de notre aventure rocambolesque. Ces protagonistes manquent en soi énormément de charisme, et paraissent qui plus est assez creux en l’état… Et c’est bien regrettable car il y avait moyen de les exploiter au moins un minimum, tout comme le chara-design qui reste finalement des plus classiques… En bref, beaucoup d’idées émergent du scénario d’Enigmatis: The Ghost of Maple Creek, mais le tout est hélas assez maladroit. On notera malgré tout un chapitre bonus une fois l’aventure finie, racontant le passé de l’inspecteur Richard Hamilton, pas vraiment déplaisant soit dit en passant.
Les joies des énigmes et objets cachés
Enigmatis: The Ghosts of Maple Creek, comme vous l’aurez compris avec le titre de cette partie, mélange pas mal de genres entre aventure et point’n click, avec énigmes et objets cachés. Mais avant de faire le point sur le gameplay du soft pas vraiment déplaisant mais se dotant de pas mal de défauts, faisons d’ores et déjà un petit point en ce qui concerne l’interface du titre sur consoles. Là, ce dernier est indéniablement intuitif car vous aurez en bas à gauche plusieurs icônes activables via chaque touche directionnelle de la manette. En gros, vous pourrez accéder aux choses suivantes :
- La carte : Vous pourrez voir tous les tableaux que vous pouvez visiter.
- Une section astuce : Cette fonctionnalité vous montre où il faut aller et ce qu’il faut faire – cette dernière s’active toutes les 30 ou 60 secondes une fois qu’elle est utilisée en fonction de la difficulté -.
- Le journal : Il vous indique des infos capitales, ainsi que les objectifs à accomplir.
- Les indices : La partie la plus intéressante, car il s’agit d’une espèce de tableau à remplir en fonction des indices que vous aurez récoltés, et cela vous permettra d’avancer un peu plus dans l’enquête.
En globalité, l’interface d’Enigmatis: The Ghosts of Maple Creek est simpliste en l’état, mais est toutefois intuitive et plutôt sobre. Les joueurs apprécieront c’est une certitude, et du coup, pour le gameplay, il s’agit comme nous l’avons indiqué plus haut d’un titre mélangeant Aventure et point’n click.
Pour faire simple, le titre aura plusieurs phases qui mélangeront de la récolte d’objets, des objets cachés à trouver, ainsi que des énigmes à résoudre à base d’objets que vous venez de trouver et à utiliser via un inventaire simpliste, ou bien encore des énigmes à base de puzzles à résoudre ou de codes, tout simplement. En somme, la jouabilité reste assez simple qu’on se le dise où vous devrez bien observer l’environnement pour choper les divers objets, comme pour les phases d’objets cachés où il faudra bien ouvrir l’œil pour trouver ces derniers, et ainsi ramasser un objet clé pour résoudre une énigme.
Maintenant, outre la simplicité et l’accessibilité de son gameplay, il faudra malheureusement admettre que le titre se dote d’une tripotée de défauts nous empêchant de prendre véritablement notre pied. A commencer par la plupart des allers-retours incessants et redondants, puis une certaine répétitivité des phases notamment des objets cachés, avec des matériaux à ramasser qui reviennent un peu trop souvent au même endroit, et dont la lisibilité reste elle aussi un peu à désirer par moment…
En sus, et malgré certaines énigmes intéressantes et logiques, on pourra pester sur le fait qu’elles soient diablement faciles, puis la plupart sont en soi d’une répétitivité affligeante… Bienheureusement, sachez qu’il est possible de terminer le soft via un mode expert outre le mode normal, qui lui propose un véritablement challenge avec aucune indication mais bon, le soft n’en reste pas moins d’une facilité déconcertante, et se répète un peu trop…
Avant de passer à autre chose, venons-en à sa durée de vie. Enigmatis: The Ghosts of Maple Creek se termine en seulement trois petites heures en mode normal du moins, en sachant que vous pouvez prolonger le plaisir via le chapitre bonus avec le détective Richard Hamilton, qui fera durer le plaisir une demi-heure de plus. En tout, pour 9.99 €, cela fait 3h30 de jeu, en sachant que la rejouabilité est quasiment nulle… Cela reste en soi un poil cher, surtout pour un titre datant de cinq ans, et ressortant sur PS4 et Xbox One. Concrètement, le gameplay ne pose pas fr problème en soi et a de bonnes idées, c’est juste que la progression trop répétitive et assez facile fait que l’on aura du mal à prendre du plaisir sur ce soft.
Un simple portage finalement ?
Pour un jeu sorti il y a maintenant cinq ans sur PC et Mac, que vaut-il véritablement une fois arrivé sur PS4 et Xbox One ? Et bien, malheureusement, ne vous attendez globalement pas à des miracles en terme de technique pure. En effet, et en dépit d’une ambiance graphique totalement charmeuse sous forme d’artwork à chaque tableau, on déchantera assez vite en ce qui concerne les animations et les cinématiques. Déjà, en premier lieu, disons qu’il est absolument honteux que les développeurs aient fait un bête portage du soft, dans la mesure où les cinématiques sont au jour d’aujourd’hui encore en basse définition. En supplément, les animations sont affreusement limitées, dans le sens où elles sont animées sur deux frames et puis c’est tout.
D’ailleurs, tous les tableaux, bien que colorés et sympathiques avec une panoplie de détails, ne sont pas qu’en artwork, et vous pourrez voir quelques textures de très basse définition elles-aussi, nous faisant pour le coup penser avec certitude que le titre n’est qu’un portage de la version PC sorti à l’origine en 2011. Mais au-delà de ça, on ne pourra pas lui enlever sa patte artistique et son ambiance envoûtante en revanche, malgré des répétitivités au niveau des décors, et de ses diverses teintes.
Côté bande-sonore, il ya du bon, mais ce n’est pas encore ça. Si les différents thèmes musicaux parviennent à sublimer et à rythmer l’ambiance envoûtante du jeu, il manque toutefois ce petit quelque chose qui fait que l’on pourrait adorer définitivement sa bande-son. Mais sinon cela reste correct dans l’ensemble, et les doublages en revanche sont d’assez bonne qualité en V.O..
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