Disponible depuis le début du mois de mai, World to the West est un jeu d’action et aventure par les créateurs du très bon Teslagrad. Suite plus ou moins indirecte, World to the West propose un mélange d’énigmes, exploration et quête unique dans une aventure fantastique.
Quatre héros pour les gouverner tous
Très rapidement plongé dans l’intrigue, nous commencerons l’aventure avec une jeune fille qui suit son père. Après une courte introduction, on prend les premières mécaniques de plateformes en main et l’on avance lentement à travers le niveau. Puis, on fait la rencontrer de nos frère et sœur et jeunes et innocents que nous sommes, nous nous rapprocherons d’un portail de téléportation… celui-ci nous envoyant dans un autre endroit. Après quelques actions à effectuer, on se retrouve aux commandes d’un autre personnage…
Petit à petit, on découvrira un monde à part où la magie et la science se marient très bien. World to the West met en scène quatre jeunes personnages que l’on découvrira petit à petit. Si l’on commence avec cette fameuse Lumina, on fera ensuite connaissance de Knaus, un jeune enfant puis de Miss Teri, une mercenaire avant de découvrir Lord Clonington, un garçon fort et costaud. Les différents héros se présentent chacun leur tour et l’intrigue scénaristique se dévoile peu à peu. Très rapidement, deux des personnages se rencontrent, notamment à l’aide d’une vieille dame qui avait prédit leur rencontre. Ils devront alors percer un fameux mystère et leur quête personnel et distinct qu’ils avaient auparavant deviendra finalement une aventure commune à faire ensemble.
Sans surprise, vous l’avez bien compris, chacun des protagonistes disposent de ses propres compétences et facultés. Lumina elle, pourra se téléporter sur de courtes distances, permettant d’accéder à certains plateformes au-delà d’un ravin ou d’échapper facilement à un combat. Knaus, le jeune garçon, pourra profiter de sa petite taille pour se faufiler dans des trous ou encore creuser à l’aide d’une pelle pour se cacher. Miss Teri elle, pourra se servir de son écharpe pour s’agripper tandis que notre dernier personnage, Lord Clonington, sera plus puissant et plus fort. Ce quatuor devra avancer ensemble et il faudra régulièrement profiter des compétences de l’un pour faire avancer un autre. Des totems seront d’ailleurs placés un peu partout vous permettant de changer de personnages (seul moyen pour le faire) mais aussi faire une sauvegarde et effectuer un voyage rapide sur la carte .
Bien sûr, il n’est pas obligatoire que votre groupe, une fois réunie, reste ensemble. D’ailleurs, l’un de vos personnages peut très bien partir dans un sens et laisser les autres ici. Mais si celui-ci est bloqué à un moment donné, il aura très probablement besoin de la faculté d’un autre pour débloquer la situation et continuer à avancer. L’exploration est des plus agréables puisque l’on a assez rapidement la possibilité de faire ce que l’on souhaite dans une carte plutôt grande. Les environnements étant agréables à découvrir, cette partie exploration est vraiment grisante et l’on s’adonne facilement aux plaisirs du soft. Dommage que la construction scénaristique n’est pas mieux amenée. Elle sert de toile de fond et elle n’est finalement que peu passionnante. Du coup, l’avancée en elle-même et l’exploration, sont quelques peu hachées.
Un voyage vers l’ouest
Le joueur devra ainsi parcourir plusieurs cartes avec une vue du dessus et il faudra avancer à travers diverses énigmes. Plutôt simples au début, elles seront bien évidemment de plus en plus farfelues au fil de votre aventure. Le tout reste relativement abordable et l’on pourra déplorer un peu cette facilité puisque les étapes se font assez aisément. La seule difficulté résidera finalement dans le fait qu’il faudra parfois comprendre ce qu’il faut faire. Les objectifs, bien qu’ils soient clairs, ne sont pas tous intuitifs (ce qui n’est pas forcément un mal pour le coup). Si les indices pour savoir quel personnage utiliser sont détectables directement, quel chemin prendre n’est pas toujours évident.
La conception des niveaux est vraiment bien pensée. Le studio a réussi à trouver l’excellent compromis entre les énigmes, l’action et les combats. On se laisse prendre part à l’aventure et l’on a envie de tout avaler d’un coup. Si quelques étapes sont quelques peu fastidieuses, perdre ou ne pas trouver la solution n’est en rien frustrant. Bien que nos personnages peuvent mourir, notamment en tombant où il ne faut pas ou en se faisant attaquer par des ennemis, on reprend le jeu juste avant la complication en question et l’on peut donc tenter une meilleure approche. Si quelques temps de chargement subsistent, comme au début ou à quelques moments clés, le reste est incroyablement fluide. On réapparaît immédiatement, les rares cinématiques s’enchaînent avec brio et les transitions se font avec aisance. C’est une véritable ballade pour le joueur qui n’aura comme seul prétexte pour arrêter, la fin du jeu un peu rapide.
Si l’histoire se termine rapidement et sert clairement de toile de fond, c’est aussi à cause d’une narration peu existante. Le fait que les personnages ne parlent pas n’aide pas non plus à accrocher et l’on ira juste faire notre quête comme bon nous semble. Mais mention spéciale néanmoins aux sous-titres français puisque le soft se dote de plusieurs traductions officielles. S’il y a quelques petites coquilles au niveau de la traduction, soulignons tout de même le fait qu’il soit proposé dans la langue de Molière, fait rare pour les petits jeux ou productions indépendantes.
Par ailleurs, la bande-son est aussi très sympathique. S’il n’y aura pas de thème qui ressortira plus que d’autres, elle arrive à créer une certaine atmosphère en proposant une ambiance sonore réussie. Elle jongle entre discrétion et enivrement et sait se faire discrète quand il faut pour mettre en avant certains passages difficiles et rythmer le jeu à d’autres moments pour nous charmer. Et c’est le cas aussi comme dit précédemment de la direction artistique qui est bien orchestrée et permet indéniablement de rattraper le coup sur l’aspect technique un peu en dessous du reste. On ne retiendra pas l’aspect graphique mais il faut tout de même noter quelques bugs et soucis existants, même plusieurs semaines après sa sortie, qui viennent un peu entacher notre avancée.
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