Reprenant l’univers de The Escapists, qui vous permettait de découvrir l’univers carcéral de l’intérieur, Team17 revient en force en mettant au point le jeu de survie sandbox 2D The Survivalists, disponible sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch depuis le 9 octobre dernier. Proposant une version démo gratuite sur PC, The Survivalists vous plongera dans la peau d’un Robinson Crusoé des temps modernes sur une île loin d’être déserte où vous devrez bâtir votre camp de A à Z mais, surtout, découvrir les secrets de votre île, le tout dans un environnement généré procéduralement.
Proposant d’exploiter le talent de compagnons simiesques, vous pourrez notamment leur apprendre la cuisine, la fabrication d’objets ou même à les entraîner au combat pour vous aider dans vos explorations de donjons. En plus du mode solo, un mode coopératif en ligne jouable jusqu’à 4 personnes, est-ce que la promesse de vous faire passer un bon moment est tenue ?
Le succès de The Escapists annonce-t-il pour Team17 un avenir radieux pour cet univers ? Affiché au prix de 24,99 €, The Survivalists mérite-t-il le coup d’œil ? Ce test va tenter de répondre à cette question mais il semblerait que tout ne soit pas si rose sur cette île déserte.
Conditions de test : Nous avons testé The Survivalists sur un PC possédant la configuration suivante : une carte graphique GeForce RTX 2060, 16Go de RAM et un processeur AMD Ryzen 5 3600X. Nous avons joué durant 5 heures au mode solo ainsi qu’au mode en ligne.
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Après avoir échoué avec votre radeau de fortune sur une île loin de toute civilisation, vous allez vite devoir reprendre vos esprits pour découvrir le monde qui vous entoure mais, en tout premier, vous nourrir ! Manger pour ne pas mourir, quelle bonne idée ! Reprenant les mécaniques classiques des jeux de survie, avec une gestion de la faim et de la santé, le tout dans une seul icône, vous ne serez clairement pas dépaysé !
Votre but sera simple : trouver de quoi survivre, explorer les environs pour ramasser un maximum de ressources utiles à votre survie. Le tout dans un univers de type sandbox où vous pourrez détruire et recréer un très grand nombre d’objets. Et pour vous aider dans cette tâche, vous ne serez pas seul : vous allez pouvoir recruter de petits singes trop mignons pour vous aider dans votre périple et vous assister dans de nombreuses besognes. Vous pourrez les recruter assez aisément contre une ressource précise ou bien en les délivrant des nombreux donjons disséminés aux quatre coins de la carte.
Une fois le singe dans votre équipe, en plus de pouvoir le customiser et le renommer, vous allez pouvoir l’assigner à une tâche bien précise pour peu que vous leur ayez donné l’outil adéquat. Une fois votre armée en place, la difficulté du jeu se réduira drastiquement. En effet, pour peu que vous ayez formé au combat 2 ou 3 singes, tous les donjons que vous pourrez explorer ne seront qu’une formalité.
À savoir également que la gestion de votre équipe de singe s’avèrera très vite lourde et parfois buguée. Alors que vous n’aurez le choix qu’entre 3 actions concernant vos petits compagnons (vous suivre, leur apprendre une tâche ou leur lancer des objets), cela s’avèrera assez lourd en terme de gestion et d’organisation, avec énormément de manipulations pour finalement pas grand-chose. Sans parler des différents bugs rencontrés, notamment concernant le mannequin d’entraînement que vous pourrez fabriquer pour entraîner vos singes au combat, histoire de leur faire gagner de l’expérience afin d’être plus efficaces le moment venu. Malheureusement, vous aurez beau leur apprendre à tâter de l’épée sur la poupée de paille, rien n’y fera.
Et, malheureusement pour The Survivalists, cette lourdeur qui sera le défaut principal du titre s’étendra à de nombreux sujets, notamment sur l’interface générale qui manque clairement de lisibilité et de facilité d’accès.
C’est lourd ! Mais lourd !
Passons la gestion de vos petits compagnons simiesques citée précédemment, au niveau de l’interface, cela manque également d’optimisation. À commencer par les mécaniques de craft où vous ne pourrez tout bonnement pas fabriquer plusieurs objets à la fois, il vous faudra les créer un par un et pour certaines ressources qui vous seront indispensables à de nombreuses reprises, cela pourra devenir très lourd.
Côté interface générale, ça n’est pas tout rose non plus. Beaucoup trop d’informations vous sont proposées à l’écran, le tout avec peu d’organisation ce qui rend l’ensemble assez peu lisible. Entre le glossaire, le livret de quêtes et de mythes et les didacticiels, le côté intuitif n’est malheureusement pas de la partie.
Bien entendu, The Survivalists possède des défauts mais également des qualités. Comment ne pas commencer par la direction artistique, notamment le côté graphique véritablement soigné, qui n’est évidemment pas sans rappeler The Escapists. L’aspect visuel du titre est clairement la qualité principale et saura plaire au plus grand nombre. Alors même que les graphismes sont pixelisés, le niveau de détails parait parfois incroyable, le cycle jour/nuit apportant encore un peu d’eau à ce moulin.
Un peu trop facile ?
Comme évoqué précédemment sur la partie concernant la gestion des singes, The Survivalists s’avèrera être très rapidement simple. Voire beaucoup trop simple. Loin de vouloir faire l’apologie du challenge à tout prix et de la difficulté un curseur de qualité, il est clair qu’une fois les bases acquises, vous roulerez littéralement sur la plupart des monstres de votre île. Que ce soit au niveau des donjons, qui ne contiendront que 2 à 3 salles, ou bien de la faune sauvage en général, une fois 1 ou 2 singes entraînés au combat, vous risquez très vite de vous ennuyer. Et c’est bien dommage, l’univers étant généré procéduralement, le potentiel de rejouabilité était assez élevé.
Le côté survie paraîtrait presque accessoire tant l’univers est rempli de ressources à prélever, de trésors en tout genre, le tout avec un taux de réapparition plutôt court. Au final, The Survivalists pencherait plutôt du côté du jeu d’exploration et d’exploitation de singes plutôt que d’un jeu de survie à proprement parlé. La gestion de la faim se révèlera tout autant aisée, la nourriture foisonnant sur l’île.
L’apport d’un mode multijoueur, jouable jusqu’à 4, semble plutôt gadget, n’apporte pas énormément de valeur ajoutée à The Survivalists. Certaines restrictions vous empêcheront également de profiter librement de l’expérience coop, certains droits comme l’ouverture des coffres ne seront attribués qu’à l’hôte, les autres joueurs se retrouveront très vite frustrés. Il aura malgré tout le mérite de permettre de jouer avec vos amis et de sortir de l’éventuelle monotonie du mode solo.
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