Développé par le studio Fallen Tree Games à qui l’on doit déjà le très sympathique American Fugitive par exemple, The Precinct se présente comme un GTA-Like (les plus anciens) où l’on incarne un jeune policier dans sa lutte contre le crime. Initialement prévu l’année dernière, le jeu s’était malheureusement vu repousser de quelques mois. Nous avions eu l’occasion de l’essayer lors de la Gamescom 2024 où il avait fait partie de nos petits préférés, la proposition nous ayant beaucoup plu. Le plaisir est-il resté intact dans sa version complète ? On vous propose de le découvrir dans ce test.
Conditions de test : Nous avons complété l’intégralité de la trame principale, l’ensemble des contenus annexes et récupéré une grosse partie des objets à collecter. Le test a été réalisé sur une Xbox Series X.
Sommaire
ToggleThe Rookie : Le flic d’Averno City
The Precinct nous met dans la peau de Nick Cordell, une toute jeune recrue qui vient de rejoindre la brigade de police de la ville d’Averno. Il s’est lancé pour mission de comprendre ce qui est arrivé à son père, ancien chef de la police et retrouvé tué.
Pour obtenir la vérité, il va d’abord devoir faire le ménage dans la ville et faire tomber les deux gangs locaux. Mais pour atteindre leurs chefs, il faut au préalable s’occuper de leurs lieutenants et des sous-fifres de ces derniers.
Malheureusement, si le pitch (bien que classique) semblait intéressant, la narration reste finalement très pauvre dans le jeu. En effet, chaque gang est composé de trois membres, soit six missions peu inspirées au total avant d’arriver sur la fin du jeu un peu plus sympa narrativement.
Mais avant de pouvoir se lancer à la poursuite de chaque membre, il est nécessaire de trouver un certain nombre de preuves obtenues parfois en fouillant un criminel lors de nos patrouilles. Et c’est peut-être là notre plus grande déception : la structure de gameplay de The Precinct.
Chaque jour, on sélectionne un type de « quart » (comprenez une patrouille) et on part combattre le crime dans la ville. Quatre types sont proposés par défaut, en général une patrouille en voiture, une à pied, une en hélico et une dernière dédiée aux stationnements avec une durée et un quartier bien défini. Notez qu’il devient rapidement possible de personnaliser son « quart » en choisissant soi-même tous les éléments.
Une fois au cœur de l’action et selon notre chance, la fouille des suspects ou de leurs véhicules peut nous octroyer des preuves sur l’un des deux gangs. Une fois le nombre de preuves nécessaires en poche, on peut alors lancer une opération contre ces derniers le lendemain.
Mentionnons tout de même une autre trame scénaristique sur fond de tueur en série et de scènes de crime à explorer très plaisante sous forme d’un fil rouge tout au long de l’aventure. On aurait vraiment souhaité plus de narration de la sorte pour le jeu, quel dommage.
Le crime ne dort jamais
Si la mécanique des « quarts » est assez répétitive, on ne peut nier une jolie variété dans les crimes et délits qui vont les ponctuer. The Precinct propose un système dynamique dans lequel les infractions sont générées aléatoirement et de manière procédurale.
Cela va d’un simple stationnement interdit (sur le trottoir, devant une borne incendie, parcmètre épuisé, etc.), du vandalisme, des rixes, des vols, du trafic (drogue, contrefaçon) ou jusqu’à des agressions armées. Évidemment, selon la nature de l’infraction, la réponse à adopter ne sera pas la même.
Ainsi un acte de vandalisme ou encore un jet de détritus ne demandera que de dresser une amende, du moins si le suspect ne tente pas de prendre la fuite ou que ce dernier n’a rien à se reprocher lors d’une éventuelle fouille corporelle. Selon la situation, l’usage de la force sera interdit et sortir une arme létale ne sera autorisé que face à des individus armés eux aussi.
En cas de refus d’obtempérer de la part du suspect, une course-poursuite va se lancer à pied, en voiture ou en hélicoptère. Les plus intéressantes demeurent celles en voiture (à contrario de celles en hélicoptère peu passionnantes). Rester à proximité de la voiture du suspect permet de faire monter une jauge d’action que l’on peut ensuite dépenser pour obtenir de l’aide. On peut ainsi demander des véhicules de renfort, des barrages routiers ou encore des herses. Parfois, le suspect sera armé et n’hésitera pas à tirer en fuyant, l’usage des armes à feu est alors également autorisé pour tenter de l’arrêter au plus vite.
Une fois le ou les criminels arrêtés et menottés (sans oublier de leur lire leurs droits), on a l’opportunité de les fouiller, leur faire passer un test d’alcoolémie et de dresser les chefs d’accusation avant de choisir de l’arrêter, le libérer ou lui mettre une amende.
Dresser les bons chefs d’accusation permettra d’obtenir plus de points d’expérience une fois l’intervention terminée. Une fois le « quart » terminé, on se dirige vers le commissariat pour mettre officiellement fin à sa journée et là les points obtenus permettent de progresser via un système de niveau.
Pour chaque niveau passé, le jeu nous récompense avec de nouvelles armes, de nouveaux véhicules ou options ainsi qu’un point de compétence à dépenser dans un arbre de talent. Plutôt basique, mais non moins efficace, il est divisé en quatre branches : Santé/endurance, arsenal, outils lors des poursuites et une dernière sur les véhicules. The Precinct nous permet ainsi un sentiment de progression assez bien maîtrisé.
Une petite ville jolie et bien vivante
Il faut compter environ huit heures de jeu pour atteindre la fin de l’histoire (votre chance dans l’obtention ou non de preuves rapidement pourra influer sur cette durée). C’est assez court, d’autant que le peu de narration et de mise en scène peut laisser sur sa faim.
Heureusement, en plus de permettre de faire des « quarts » à l’infini et ainsi garder quelque chose à faire à chaque session de jeu, le titre propose du contenu annexe à réaliser. On peut citer des collectibles à trouver (véhicules rares, pièces de musée perdues), des sauts à réaliser, des courses de rue et des épreuves contre la montre. Au total avec ce contenu supplémentaire, la durée de vie monte de quelques heures avant d’obtenir tous les trophées/succès.
La ville d’Averno est assez petite, mais elle n’en est pas moins vivante. Qu’il s’agisse du trafic routier ou des piétons, la cité grouille de vie (et de crimes par extension). Elle est également plutôt convaincante dans sa construction, mais surtout très jolie. Visuellement, The Precinct est une belle surprise pour un projet d’une petite équipe de développement. C’est particulièrement la nuit que le jeu nous a le plus bluffé, notamment sur les effets de lumières et les reflets. Notez d’ailleurs que le titre bénéficie d’un cycle jour/nuit et d’une météo évolutive.
Parcourir la ville peut se faire de trois façons : à pied, en voiture ou dans les airs à bord d’un hélicoptère. Manette en main, on ne peut pas dire que la troisième option soit véritablement intéressante, aussi bien visuellement qu’en termes de sensations.
À pied, c’est déjà nettement plus agréable. On a la possibilité de sprinter, sous réserve de ne pas avoir consommé toute son endurance et d’utiliser jusqu’à quatre armes. Les gunfights sont plutôt réussis et ressemblent à ce que l’on a l’habitude de voir lors des interventions policières. Se jeter dans la mêlée face aux ennemis sera presque certainement synonyme de mort rapide. À la place, il vaut mieux privilégier de se mettre à couvert derrière un abri et de n’en sortir pour tirer que lorsque les adversaires sont occupés à recharger.
En voiture, c’est un peu plus compliqué et nous sommes ressortis assez mitigés de notre aventure sur ce point. La physique des véhicules est assez particulière et donne très souvent l’impression de circuler avec des savonnettes sous les roues. Cela aurait encore pu passer s’il ne fallait pas ajouter les comportements anarchiques de notre voiture en cas de collision avec le décor. Par exemple, nous avons eu des cas où pour une collision avec une même barrière notre voiture était soit stoppée immédiatement, envoyée dans le décor, projetée sous la carte ou tout simplement aucun effet. Des correctifs sont prévus pour le patch day one du jeu et on espère fortement que celui-ci résoudra ces problèmes auquel cas vous risquez de vous arracher quelques cheveux lors de certaines courses de rue ou contre la montre.
Ces collisions ne sont pas non plus les seuls soucis techniques que nous avons pu constater. Du tearing et des scintillements sont venus s’installer par moments tandis que des traductions dans les textes ont, elles, disparu pour ne revenir qu’une fois le jeu redémarré. Rien de totalement bloquant, mais espérons que ces quelques problèmes seront également traités dans de futures mises à jour.
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