Développé par le studio allemand Zockrates Laboratories UG, Ruffy and the Riverside est un plateformer 3D à l’allure assez unique. Après diverses présentations, c’est finalement en mars dernier que ce joli petit projet s’était montré la dernière fois lors d’une conférence PlayStation centrée sur quelques jeux indépendants. C’est également à cet instant que ce dernier nous a tapé dans l’œil et donné envie d’en voir plus manette en main.
Conditions de test : Le test a été réalisé à partir d’une version Xbox Series X. Nous avons terminé l’intégralité de l’histoire principale, accompli la majorité des quêtes annexes et récupérés une grande partie des objets à collecter.
Sommaire
ToggleUn ours pas comme les autres
Le jeu nous fait incarner Ruffy, un ours pas comme les autres puisqu’il s’agit de l’Élu. Par erreur, il libère une entité maléfique, Gnoll, dont l’objectif est de corrompre le Noyau du Monde afin de détruire Riverside et l’univers tout entier. Ruffy part alors à l’aventure dans le but de retrouver les « Lettres sacrées » et restaurer le pouvoir du Noyau du Monde.
Le scénario est assez classique, avec quelques twists plutôt sympas et nous a très vite rappelé des classiques tels que Mario 64, Crash Bandicoot ou encore Banjo-Kazooie (l’inspiration est d’ailleurs assumée via un petit easter egg caché dans Riverside).
Notre aventure va nous emmener aux quatre coins de Riverside, ce qui sera l’occasion en chemin de rencontrer de nombreux personnages. Certains joueront un rôle direct dans notre périple en nous mettant face à des « épreuves » récompensées par l’obtention d’une lettre sacrée. D’autres auront des rôles plus secondaires avec des quêtes annexes ou simplement pour apporter un peu plus de richesse à l’univers du jeu.
Ruffy and the Riverside est d’ailleurs plutôt généreux sur son contenu secondaire. Comme les inspirations citées précédemment, il contient de nombreux objets à récupérer (pierres de rêves, papillons, étois, gemmes légendaires, etc.) qui confèrent au titre un aspect « jeu à patoune ». Le tout reste cependant suffisamment digeste et les quêtes secondaires assez variées pour ne pas nous lasser.
La durée de vie demeure toutefois assez faible. Comptez environ six heures pour terminer la trame principale et trois ou quatre heures de plus pour récupérer l’ensemble des objets à collecter et pour accomplir les objectifs annexes. On aurait bien aimé en avoir un peu plus sous la dent, notamment avec plus de zones à parcourir.
Le roi du troc
D’apparence, Ruffy and the Riverside n’a rien de vraiment différent des platformer 3D des années 90/2000. Pourtant, un élément de gameplay vient apporter une jolie touche d’originalité : le troc. Concrètement, cette faculté permet à Ruffy de copier un élément/une texture (de l’eau, de la roche, une couleur, etc.) et de pouvoir l’appliquer à un élément du décor. Par exemple, en copiant les feuilles d’un arbre, il est possible de transformer une cascade en une énorme liane grimpante que l’on peut ensuite escalader.
Cette mécanique est au centre du gameplay et va être utilisée pour résoudre diverses énigmes et franchir les obstacles qui se dressent sur notre chemin. Le tout reste relativement assez intuitif, mais manque de folie. Avec un tel concept, on aurait pu s’imaginer modifier tout l’univers qui nous entoure. En réalité, il ne s’agit que du remplacement d’une matière pour une autre ou d’une couleur par une autre, mais l’objet en lui-même n’est pas modifié. Notez par contre que le tutoriel manque un peu de clarté sur l’utilisation du troc, et qu’il nous a été nécessaire d’appuyer un peu sur les boutons au hasard pour appréhender cette mécanique de gameplay.
Ruffy est également capable de sauter, donner des coups et, plus amusant, de grimper sur des orbes ou des ballots de foin pour se déplacer. Des épreuves telles que des courses ou des concours de figures artistiques tournent autour du fait de chevaucher des ballots de foin, épreuves que nous avons trouvées très sympathiques.
Les combats sont en revanche un peu moins inspirés, avec des coups plutôt brouillons visuellement et un bestiaire très pauvre et peu recherché.
Toute nostalgie n’est pas bonne à prendre
Au-delà du gameplay et de la structure narrative du jeu, Ruffy and the Riverside flirte aussi avec la nostalgie des années 90/2000 dans son aspect visuel. Malheureusement, le résultat nous a laissé un sentiment assez mitigé.
Les personnages et une partie des éléments du décor sont en 2D et sont dessinés à la main. Pour le coup, cette partie nous a vraiment charmé, le train de crayon est du plus bel effet et donne du cachet et de l’identité à chaque élément.
En revanche, les éléments de l’environnement plus génériques comme l’herbe, les parois rocheuses, l’eau, etc. disposent de textures bien plus datées venant faire « tâche » avec les éléments dessinés à la main. C’est dommage, car le côté dualité entre les décors 3D et ceux en 2D aurait pu faire un joli mélange.
Notez que le titre propose un outil permettant de redessiner soi-même la texture des différents éléments. En effet, en récupérant des pierres de rêves, on peut ensuite s’adresser à l’un des personnages de Riverside pour modifier la texture d’un élément. Prenez par exemple l’eau, il est possible de modifier ses couleurs et la rendre plus foncée, ou pourquoi pas d’une tout autre couleur.
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