Même si les MOBA ont été popularisés sur PC à travers les hits du genre comme DOTA 2 ou League of Legends, le mobile prend une place du plus en plus grande dans le domaine, notamment sous l’influence de la Chine avec l’un des jeux mobiles les plus rentables au monde : Honor of Kings. Sorti en 2015 en Chine, le MOBA arrive officiellement presque 10 ans plus tard à travers un portage officiel du jeu, sachant qu’Arena of Valor était une version Occidentale légèrement différente. Grâce à son immense expérience et un énorme public asiatique déjà conquis, Honor of Kings est sans doute l’alternative à League of Legends : Wild Rift que vous attendiez.
Conditions de test : Nous avons joué à une version Beta Test (dans laquelle nous avions accès à tous les champions) avant la sortie officielle, puis sur cette dernière durant quelques jours après le lancement. Nous avons joué exclusivement sur un Google Pixel 6. Nous avons plus d’une quinzaine d’heures sur le titre sachant que nous avons une bonne expérience des MOBA.
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ToggleUn monopole bien exploité
Il est assez amusant de se dire que Honor of Kings doit son existence et son succès actuel au refus initial de Riot Games, en 2015, de développer une version mobile de League of Legends. À l’époque, la firme n’y croyait pas, mais Tencent l’a fait et cela a été un véritable carton. Etant donné que Riot Games fait partie du géant Tencent, elle a pu se rattraper en 2021 avec League of Legends : Wild Rift et un Arena of Valor en perte de vitesse en Occident.
Aujourd’hui, nous avons ainsi les deux MOBA les plus populaires sur mobiles au sein du même du même conglomérat. Sans oublier le MOBA allégé, Pokémon Unite également sous l’égide de Tencent. Honor of Kings est développé par TiMi Studio Group et édité sous la bannière de Level Infinite, le label d’édition occidental de Tencent. En ce qui concerne les différences avec Arena of Valor, elles sont minimes, les deux jeux partageant le même gameplay et, parfois, les mêmes champions.
La sortie de Honor of Kings est surtout une manière de revoir les ambitions à la hausse avec notamment, des perspectives d’eSport revendiquées. Cela se traduit par un investissement de 15 millions de dollars dans cette branche avec différents tournois et évènements internationaux. Si vous découvrez le genre MOBA, le concept est relativement simple. Les joueurs choisissent des héros dotés de capacités uniques et s’affrontent en équipes de cinq pour détruire la base adverse. Le champ de bataille est divisé en trois voies, ou « lanes », chacune défendue par des tours. Les joueurs doivent collaborer pour contrôler la carte, vaincre les héros adverses et réaliser des objectifs secondaires, tels que l’élimination de monstres neutres pour gagner des ressources et des avantages tactiques.
La popularité des MOBAs repose sur leur facilité d’accès combinée à une maîtrise profonde. L’ampleur de la courbe de progression est considérable, le jeu demande une grande connaissance des champions, que ce soit pour jouer avec ou contre eux, mais aussi une bonne vision de jeu et une collaboration d’équipe efficace. On peut ainsi appréhender le jeu comme passe-temps pour jouer des parties courtes et amusantes, ou bien s’investir pleinement pour atteindre les sommets du classement en grimpant les différents rangs.
Un passe-temps qui peut devenir addictif
L’un des avantages d’un MOBA sur mobile est que les parties dépassent rarement les 20 minutes. Pas le temps de rager ou de se faire insulter par ses coéquipiers, on rentre dans le dur dès les premières secondes. Le rythme général est très rapide, parfois même un peu trop. À moins d’être mis hors-jeu, il y a très peu de temps morts.
Toujours est-il que le concept fonctionne de plus belle ici. Selon le rôle et les champions que vous choisissez, le jeu offre une grande variété de styles, du DPS à distance au tank robuste. La maniabilité est particulièrement agréable sur mobile avec, à droite de l’écran, une grosse touche pour les attaques basiques et trois autres plus petites pour les compétences. L’écran de gauche servant principalement pour les déplacements et les achats. On regrette seulement un système de signalement des objectifs peu intuitif. Bien que les « skill shots » et les compétences de mobilité nécessitent un temps d’adaptation, la prise en main est optimale.
Malgré son grand âge, Honor of Kings offre un rendu visuel assez correct sur mobile. Lorsque l’on télécharge les packs HD et que l’on pousse les paramètres à fond, on peut même l’embellir un peu plus. Cependant, le plus important est qu’il puisse tourner sur un large éventail d’appareils grâce au paramétrage à la carte. Même les téléphones les plus modestes peuvent ainsi en profiter en passant les graphismes en « medium » ou « low ». Sur notre Google Pixel 6, le jeu fonctionne parfaitement sans surchauffer, même après plusieurs parties.
Un contenu déjà conséquent
La grande force d’Honor of Kings réside dans sa longévité. Établi depuis plusieurs années, ce MOBA a eu amplement le temps de s’enrichir en contenu, notamment en termes de champions, qui sont essentiels pour renouveler et diversifier le gameplay. Au lancement, le jeu propose 85 héros. Cela peut sembler intimidant pour un nouveau venu, mais il faut avouer que TiMi Studio a fait des efforts pour rendre l’apprentissage aussi agréable que possible. Nous avons droit à différents tutoriels qui expliquent parfaitement les bases, des indications visuelles en jeu ou encore des alertes lorsque vous souhaitez jouer un champion assez complexe à appréhender mécaniquement.
Il y a également un tas d’option pour personnaliser l’interface, les commandes et les achats d’équipements durant la partie. Vous pouvez configurer plusieurs presets selon votre style de jeu ou utiliser les configurations recommandées par défaut, qui sont généralement bien adaptées. Durant vos matchs, il ne vous reste plus qu’à tapoter sur l’item en surbrillance pour l’acheter et l’équiper.
L’autre argument qui le démarque de son concurrent principal est la multiplication des collaborations des franchises célèbres. À l’heure actuelle, le jeu offre une gamme variée de skins provenant des jeux SNK, et d’autres suivront dont Hello Kitty, Saint Seiya ou encore Tomb Raider. Au-delà de ces cross-over, le MOBA propose une pléthore de skins originaux donnant des effets pétillants en jeu, pour les plus rares et onéreux.
La transition est toute faite pour parler du modèle économique de Honor of Kings qui est explicitement non Pay to Win. Cependant, ceux familiers avec les jeux mobiles de TiMi Studio, tels que Saint Seiya Awakening, reconnaîtront un modèle d’incitation à la dépense assez agressif. Le jeu multiplie les évènements, les tirages, et les loteries, chacun avec sa propre monnaie virtuelle pour nous inciter à dépenser de l’argent. On comprend qu’il faille rentabiliser un jeu en Free to Play, mais c’est un peut-être un peu trop pour un public occidental non habitué à ces stratégies insistantes.
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