Test Hakuoki : Edo Blossoms – Des visuels léchés, pour un jeu bien travaillé
Par Ludvig
L’avis des lecteurs
Partagez votre avis (0)Une nouvelle fois, notre vieux continent a la chance de voir arriver un nouveau représentant du genre visual novel. Très répandu au Japon, ce style a encore quelques difficultés à se faire une place chez nous, malgré plusieurs excellents titres ces derniers mois. Malgré tout, quelques créations parviennent à arriver dans nos contrées, comme le jeu qui va nous intéresser aujourd’hui: Hakuoki : Edo Blossoms. Comme ils nous l’avaient fait par le passé, avec le titre précédent Hakuoki : Kyoto Winds, les petits gars de chez Idea Factory remettent le couvert en nous le proposant sur PlayStation Vita. Et, puisque nous avions grandement apprécié le précédent opus, nous allons être encore plus attentifs cette fois-ci, guetter le moindre faux-pas. Alors, cette suite va-t-elle nous ravir et combler nos désirs de joueurs/lecteurs ?
Hakuoki : Edo Blossoms, digne successeur à Kyoto Winds ?
Pour celles et ceux ayant eu entre les mains le précédent opus, rien de bien surprenant n’arrivera lors du lancement du jeu. Néanmoins, les petits nouveaux risquent d’être quelque peu déstabilisés. En effet, cette nouvelle itération des aventures des membres du Shinsengumi reprend pile là où s’était arrêté le précédent. Ainsi, le groupe armé, qui vient de subir une défaite cuisante face aux troupes impériales est bouté hors de Kyoto. Afin de maintenir l’équipe à flots, ils décident de fuir en Edo, terre qui a vu naître Chizuru. Cette dernière est, encore une fois, le protagoniste dont vous suivrez le point de vue. Leur objectif ? Recouvrer suffisamment de force de frappe afin de faire face aux démons qui leur font face. Malgré tout, les choses ne se font pas si aisément, puisque chaque personnage doit, désormais, faire face aux conséquences de leurs choix pré-défaite, allant de leur état psychologique à quelques états de santé.
Jusque-là, rien de bien compliqué, si ce n’est qu’il est préférable de s’être fait la main sur le premier soft de ce duo afin de bien comprendre tout ce qui vous arrive. En effet, selon vos actions dans le premier, certains éléments seront amenés à changer dans cette suite. Outre l’importance d’avoir vécu les événements précédents, de sorte à tout comprendre, le jeu va tout de même vous offrir pas moins de treize différentes routes, et ce, dès le début du jeu. D’ailleurs, chacune d’entre elles offre une expérience narrative complètement différente de ce que vous pourriez vivre dans les autres. Un bref récapitulatif du précédent titre vous sera d’ailleurs offert, via un prologue, vous mettant en scène avec l’élu de votre cœur, choisi précédemment.
Le jeu va tout de même vous offrir pas moins de treize différentes routes, et ce, dès le début du jeu.
Du côté plus politique de la trame, le Japon s’ouvre petit à petit au monde extérieur, voit sa culture en être impactée et subit d’énorme modification dans les pensées et comportements. Pourquoi vous dis-je cela ? Tout simplement car c’est un des nombreux obstacles avec lesquels vous allez devoir jongler pour votre survie. En effet, bien que, de part son genre vidéoludique, Hakuoki : Edo Blossoms ne se limite pas simplement à suivre le développement de la relation amoureuse entre la principale protagoniste et son promis, il vous faudra aussi trouver votre place, tenter de survivre et faire des pieds et des mains pour que vos compagnons d’infortune survivent à vos côtés en ces temps tourmentés. Votre progression se verra alors freinée par tous ces éléments qui influenceront vos décisions. Et à tout cela, vous devrez ajouter une part d’éléments fantasques, sortis tout droit de l’esprit des développeurs et scénaristes… car non, le jeu n’est pas historiquement viable, des erreurs s’y sont glissées, de même que pour les éléments inventés. Mais cela n’en rend le jeu que plus agréable à parcourir.
Pour le plaisir des yeux… et des oreilles
Après tout ce que je viens de vous dire, vous allez sans aucun doute, et vous êtes en droit de le faire, m’en demander un peu plus sur le visuel, la technique et tous les autres éléments qui font d’un visual novel, un bon visual novel. Je vais donc m’attarder sur ces aspects quelques instants afin de vous donner mes impressions. Comme déjà souligné précédemment, chaque personnage masculin possède sa propre trame narrative, qui se mêle à de nombreux éléments communs entre toutes les romances, et qui forment la trame narrative de fond, concernant le Japon en évolution sociétale. Bien entendu, faire toutes les romances aura un intérêt, autre que le trophée platine ou la complétion de la liste des succès. Cela va ajouter de la profondeur à la narration globale, à mesure que vous percevrez les événements sous différents angles, points de vue… ceux des membres du Shinsengumi. Pour accompagner tout cela, vous aurez bien entendu autant de fins possibles, que de choix présents dans le jeu. Autant le dire, si vous jouez le jeu à fond, en lisant chaque texte, à chaque tentative, vous n’en avez pas terminé de converser avec ces petits japonais féodaux.
Tout pousse à l’immersion la plus complète, pour peu que l’on apprécie ce genre de scénario.
Pour vous éviter de devoir inlassablement revivre les mêmes moments, les mêmes dialogues et revoir les mêmes lieux, quelques mécaniques comme le fait de pouvoir passer les textes que vous avez déjà lus sont présentes. Vous pouvez, si vous le désirez, également remonter le temps en cas de mauvais choix de réponse, et ainsi pouvoir revivre cet instant pour lâcher une réplique autre que celle précédemment sélectionnée. Utilisée à bon escient, cette possibilité pourrait aisément vous permettre d’avancer dans le scénario de la manière dont vous le souhaitez vraiment. Pratique pour ceux qui ne veulent pas démultiplier les parties pour atteindre leur but final.
Enfin, et comme pour tout bon jeu du genre, tout ce qui tient à l’aspect visuel est splendide. Les détails des fonds, des décors sont poussés et les designs de chaque personnages sont bluffants. Chaque bellâtre porte bien son adjectif et leur chara-design porte un charme indéniable. Du point de vue de l’ambiance sonore, le doublage est de très bonne qualité et les acteurs présents derrière chaque visage ont réalisé un travail d’orfèvre. Sans parler de la musique, qui est un véritable assemblage de pépites. Tout pousse à l’immersion la plus complète, pour peu que l’on apprécie ce genre de scénario.













Pour conclure, nous pouvons dire que cet Hakuoki : Edo Blossoms amène une conclusion assez agréable à l’histoire de la saga. L’alliance entre l’aspect romance et les quelques scènes sanglantes du soft donne une trame narrative du plus bel effet, et l’intrigue politique présente pour compléter la toile ne fait que renforcer ce sentiment. Il ne faut, bien entendu, pas oublier que ce jeu est avant tout un visual novel, et qu’il est difficile de le recommander à n’importe qui. Néanmoins, l’histoire et les visuels sont d’une telle qualité, que l’on ne peut se plaindre, surtout si l’on aime se plonger dans une bonne narration, quelque soit le type de jeu sur lequel on pose les mains !
- PlayStation Vita
- PC
Ce test a été réalisé à partir d'une version éditeur