Test Disgaea 4 Complete+ – Une mouture sans surprise pour un jeu de qualité

Pas sans mes sardines

Disgaea 4 nous conte l’histoire de Valvatorez, vampire anciennement surpuissant que l’on surnommait le Tyran. Anciennement, car Valvatorez a renoncé au sang humain pour une raison qui nous est inconnue au début de l’aventure. Pour remplacer ce trou dans son régime alimentaire, le bougre se nourrit désormais de sardines.

Alors qu’il passe aujourd’hui son temps à former des Prinnies dans son Sous-Monde, un événement va l’empêcher de tenir une promesse envers ceux-ci, chose inacceptable pour tout vampire qui se respecte. S’en suit alors tout un tas de péripéties et de rencontres avec des personnages hauts en couleurs et, mine de rien, assez intéressants et attachants.

La traduction française viendra mettre la cerise sur le gâteau, permettant à chacun de comprendre les tenants et aboutissants du scénario. Précisons, pour les fans les plus assidus, que nous avons ici affaire à la traduction de la version PSVITA du jeu (traduite directement du japonais) et non à celle de la version PS3 (traduite depuis l’anglais).

L’un des énormes points forts de cet opus, et même de la saga en général, c’est son humour omniprésent. Entre gags absurdes, jeux de mots bien placés ou encore piques que se lancent les personnages, vous risquez de pouffer de rire plus d’une fois. Cet aspect comique apporte un vrai plus à l’aventure et vous donnera une raison supplémentaire de vouloir continuer votre périple aux côtés des protagonistes.

La crème du Tactical-RPG

Au fil des épisodes, la série a su bonifier ses mécaniques de jeux, et Disgaea 4 représente l’un des gameplay les plus aboutis du genre. Les possibilités sont très nombreuses et toujours pertinentes et bien pensées.

Les affrontements se déroulent au tour par tour sur des cartes divisées en cases. Chacune de nos unités possède des points de déplacement lui permettant d’aller plus ou moins loin, et bien choisir sa destination se révélera souvent indispensable pour mener à bien vos objectifs. Les placements de vos troupes seront d’autant plus importants que, lorsque vos personnages sont assez proches les uns des autres, vous pourrez déclencher des attaques combinées plus puissantes que les coups de base.

Ce n’est évidemment pas la seule subtilité du gameplay. On trouve par exemple la mécanique du porter-lancer. Non seulement chaque personnage peut porter un objet et le lancer (plus ou moins loin selon les statistiques), mais il en va de même pour les unités en elles-mêmes. Il est ainsi tout à fait possible de faire porter votre combattant au corps-à-corps par l’un de ses alliés afin de l’aider à s’approcher plus rapidement de l’ennemi en le lançant dans sa direction. Vous pourrez même faire en sorte de former des tours avec vos différentes unités en les faisant s’entasser.

Ce qui permet aussi au gameplay de tenir sur la longueur, c’est le nombre de classes disponibles. Comptez une bonne trentaine de types de personnages différents ayant chacun leurs propres caractéristiques, techniques dédiées et potentiel (en termes d’équipements par exemple). Sans parler de la personnalisation de nos unités avec des armures, armes, capacités, maléfices etc..

D’ailleurs, la personnalisation des héros n’est pas le seul moyen d’évoluer, puisque le jeu est aussi un vrai RPG. Ainsi, on pourra faire monter nos personnages jusqu’à des niveaux astronomiques (9999 !), mais également faire progresser à la fois leurs techniques ET leurs équipements, ainsi que leur maîtrise de ceux-ci.

On évoquera aussi très rapidement les géocases. Ces cases spéciales activent différents effets (ennemis plus puissants, alliés plus résistants, etc.) et donnent une petite dimension puzzle à certaines cartes, vous obligeant à penser vos stratégies différemment. On pourrait épiloguer encore de longues minutes tant les possibilités sont nombreuses et variées, mais vous avez certainement compris la chanson : Disgaea 4 est un vrai modèle à suivre quand on parle de tactical.

Un contenu sans fin

Abordons brièvement le contenu du jeu. Celui-ci se définit par un simple mot : énorme. Comptez déjà 35 à 40 heures pour venir à bout du scénario, et bien plus si vous comptez terminer les scénarios additionnels et différents épilogues des personnages. Si vous comptez relever les défis les plus ardus du jeu, vous passerez forcément par la case farm intensif, décuplant ainsi la longévité du titre jusqu’à des sphères astronomiques.

Pas de panique cela dit, rien ne vous oblige à aller aussi loin, ne tournez donc pas de l’œil en vous disant que vous allez passer à côté du jeu en ne restant pas 200 heures dessus. Comme évoqué plus haut, le mode histoire est déjà bien assez long en lui-même et vous fera passer de très bons moments.

Disgaea 4 Complete+ : l’édition ultime de l’édition ultime

Venons-en maintenant à ce qu’apporte cette mouture du titre. Tout d’abord, il faut savoir que Disgaea 4 Complete+ est la troisième version de Disgaea 4. En effet, le jeu est à l’origine sorti sur PlayStation 3 puis sur PlayStation Vita dans une versions améliorée dotée de nouveaux scénarios, entre autres.

Dans cette édition nouvelle génération, on notera une amélioration de la résolution, l’ajout de fonctionnalités online (à venir après le lancement), de nouvelles campagnes scénarisées, des cartes personnalisables, une limite de niveaux augmentée ainsi que les cheats présents dans Disgaea 5.

Même si tout cela est alléchant, la plupart de ces contenus étaient finalement déjà présents sur PSVITA et ne justifient donc pas le tarif du jeu (approximativement 50 €). Même si dans les faits, le rapport qualité-contenu/prix est exceptionnel, on ne pourra que pester en se disant que pour un simple portage, on aurait aimé un prix moins élevé comme le propose la plupart des autres développeurs.