Dex, après être sorti il y a plus d’un an sur PC suite à la réussite de sa campagne Kickstarter, débarque donc pour le coup dès maintenant sur PS4 et Xbox One, dans sa version Enhanced. Cette version remise au goût du jour vaut-elle le coup ? Cet action/RPG Cyberpunk en 2D est-il à posséder en attendant Deus Ex : Mankind Divided ? Réponse dans notre test !
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ToggleÇa part d’une histoire d’I.A. …
Qu’on se le dise, les premières minutes de Dex ne nous dévoilent que très peu d’éléments scénaristiques. En effet, vous incarnez Dex qui ,du jour au lendemain, se fait contacter par un mystérieux hacker du nom de Raycast, vous conseillant de vous enfuir de votre chez vous, car justement, vous êtes poursuivie par une mystérieuse corporation, le Complexe. Dès lors, votre but sera le suivant : découvrir l’identité et mettre hors d’état de nuire cette organisation dont vous avez très peu d’informations hormis le fait qu’elle contrôle le monde.
Ce sera la base du scénario que vous aurez dans Dex où vous rencontrerez divers personnages hauts en couleur que ce soit Tony et Decker – deux hackers -, Raycast – le mystérieux hacker qui vous aide -, mais également d’autres PNJs que vous croiserez dans le soft. Chose importante, Dex en apprendra également plus sur son passé très trouble !
On pourra dire qu’avec Dex, le soft a le mérite de proposer une histoire plutôt intéressante dans un univers Cyberpunk vraiment bien travaillé !
Avec ses deux fins, Dex nous propose une trame assez sympathique et il faut bien avouer que c’est en grande partie le background Cyberpunk à la Total Recall et Deus Ex qui fait tout le travail. D’ailleurs, c’est à juste titre que cet univers nous fait presque penser à la franchise Deus Ex tant les références sont nombreuses – notamment en ce qui concerne les augmentations et les augmentés -. De plus, la production de Dreadlocks nous gratifie également d’un humour bien senti, tout en conservant malgré tout un ton assez sérieux et puis on va encore se répéter mais, son aspect Cyberpunk est pour le coup vraiment enchanteur il n’y a pas à dire. Une chose que nous pourrons hélas regretter, c’est les choix de dialogues, pas vraiment influents sur le déroulement du jeu, et c’est bien dommage !
Du Deus Ex dans Dex ?
Pour être franc, on se demanderait presque si Dreadlocks n’aurait pas puisé son inspiration du côté de Deus Ex avec sa production. Car la première chose intéressante que l’on peut noter, c’est que vous avez la possibilité d’aborder vos combats plus ou moins comme vous le voulez – y aller à l’infiltration avec le hack contre vos adversaires, ou à la bourrin en utilisant vos armes et poings -, mais également d’utiliser des compétences augmentations !
Alors pour le fait d’y aller un peu à votre sauce au niveau des combats et bien, autant le dire tout de suite… c’est raté ! Pour faire simple, la visée des armes sur consoles du moins ne sont pas tellement ergonomiques, et vous passerez plus votre à temps à aller au contact de vos ennemis pour leur envoyer quelques mandales.
Dex possède un petit air de Deus Ex, et c’est pas si mal !
Et c’est bien là le problème de Dex : l’IA est tellement aux fraises que la plupart du temps, vous observerez que les ennemis ne vous repèrent jamais lorsque vous vous positionnez de manière bruyante derrière eux pour les éliminer, et aussi, une fois que vous irez à leur contact au corps à corps, ces derniers ne chercheront pas à vous vaporiser avec leur pétoire, juste à essayer de vous envoyer quelques droites ou coups de pied bien senti.
Vous l’aurez bien compris, les combats sont terriblement brouillons avec des problèmes de hitbox, en plus d’être répétitifs et c’est regrettable car il y avait clairement la place de faire mieux !
Quêtes, augmentations, compétences, piratage, inventaire… on fait le tour !
Comme nous avions pu vous le dire brièvement un peu plus haut dans ce test, vous aurez forcément la possibilité d’utiliser des compétences, mais aussi des augmentations de Dex. Concernant les compétences de notre héroïne, elles sont réparties en plusieurs domaines :
- Endurance
- Corps à Corps
- Armes à feu
- Piratage
- Crochetage
- Charisme
- RA – sert à hacker les ennemis en mode concentration pour les étourdir –
- Négociation – évidemment utile pour négocier les prix des divers objets ou consommables auprès des vendeurs dans les diverses boutiques du soft –
Dans chacun des domaines, vous devrez forcément choisir à l’aide de vos points de talents – que vous gagnez au fil du jeu ou via des cubes de données que vous achetez – quelles sous-compétences vous voulez administrer à votre héroïne que ce soit un niveau de charisme ou de crochetage plus élevé, plus de dégâts au corps à corps, et bien d’autres que nous vous laisserons découvrir. Le tout se tient assez bien en matière de compétences, même si nous aurions peut-être aimé un peu plus de complexité.
Ensuite, nous avons forcément des augmentations que vous pourrez achetez pour notre cher Dex, un petit peu à la Deus Ex : Human Revolution pour ne citer que lui. En effet, moyennant quelques dollars, vous pourrez acquérir diverses augmentations qui vous donneront la possibilité de résister à l’électricité ou aux gaz toxiques, de sauter plus haut etc… Cela apporte véritablement une plus value au titre, même si une fois encore, il aurait été plus préférable de proposer un système pour améliorer nos augmentations car là, malheureusement, on se rapproche de quelque chose d’assez simpliste au final.
Dex part d’un très bon sentiment, et il aurait juste suffit que ses bonnes idées se concrétisent…
Il y a bien évidemment, au-delà de l’aspect RPG, des phases de piratages dans Dex, mais celles-ci restent malheureusement ultra répétitives. Nous sommes dans un premier temps très clairement loin d’un système que pouvait proposer Deus Ex : Human Révolution jadis car justement, vous avez le pouvoir de hacker vos ennemis via un mode concentration, ce qui les étourdira un moment pour vous permettre de les balafrer selon votre bon vouloir. En sus, il sera également possible via ledit mode d’entrer directement dans les différents terminaux pour les hacker et récupérer au passage de précieuses informations.
Le tout prendra la forme d’une sorte de shoot’em up informatique où vous aurez diverses armes à disposition – certaines seront trouvables dans les différentes zones que vous explorerez ou dans des boutiques -, et vous devrez éliminer tourelles, virus informatiques et défenses pour pouvoir ensuite récupérer des informations ou désactiver des portes pour progresser. Ce que l’on pointera sur ces phases en plus d’être franchement trop présentes, c’est que celles-ci se répètent beaucoup trop, en plus de disposer des mêmes décors systématiquement. On ne va pas se mentir soit dit en passant, elles se révèlent également être d’une facilité déconcertante !
L’une des rares satisfactions de Dex réside dans son inventaire. Sans entrer franchement dans les détails, l’interface console de l’inventaire est au final très ergonomique et on arrive très facilement à s’y retrouver, c’est un pur régal. Mention spéciale au fait de pouvoir utiliser des raccourcis pour choisir nos armes et consommables – des pilules qui font remontrer votre jauge de concentration, des circuit de données vous donnant de l’XP, des armes pour le mode piratage etc… – de façon ultra intuitive.
Dernière chose à voir, ce sont les quêtes. Qu’on soit clair, pour terminer Dex dans un premier temps, il vous faudra environ entre 10 et 12h de jeu. Si vous vous amusez à réaliser pas mal de quêtes annexes, vous pourrez vous éclater durant quelques petites heures supplémentaires à finir les autres objectifs secondaires. D’ailleurs, il faut avouer que pour un jeu d’action et de rôle, la durée de vie est malheureusement assez légère et on notera qu’il y a clairement plus de quêtes annexes à faire que de missions principales. Autant dire que cela est bien dommage dans la mesure où l’on sait pertinemment qu’un type de jeu de cette trempe doit proposer un équilibre entre les missions secondaires et principales ! Tout ceci fait donc un peu tâche même si il faut reconnaître à juste titre que la plupart des missions annexes sont assez intéressantes en soi, avec plusieurs façons de les résoudre – la plupart du temps de deux façons distinctes -.
Dex est-il un beau jeu 2D ?
Que peut-on concrètement penser pour le coup des graphismes de Dex ? Et bien, on est en droit d’être déçu. Tout d’abord, en dépit des cinématiques dessinées à la main et relativement de très bonnes qualités, il faut bien avouer que les diverses zone que l’on traverse manquent cruellement de vie. Il est soit dit en passant bien dommage de découvrir qu’il y a par exemple assez peu d’interactions avec d’autres PNJs passant dans les rues.
Ensuite, pour les divers sprites en 2D… bien qu’ils ne soient pas non plus dégueulasses en soi car plutôt bien détaillés, on est en droit d’être foncièrement déçu par le fait que ceux-ci soient un peu pixelisés et pas forcément propres… Bon ne soyons pas mauvaise langue non plus car le titre de Dreadlocks est globalement correct graphiquement parlant, mais on aurait clairement aimé un level-design peut-être un peu moins dirigiste avec un peu plus de liberté… Au passage, a noter que la version PS4 que nous avons testé se tape régulièrement des problèmes de freeze dérangeants pendant les combats, mais également des soucis de tearing, qui entachent malheureusement l’expérience de jeu… En somme, à boire et à manger pour la technique et le level-design.
Tiens, venons-en à la bande-son car il y en a des choses à dire, bonnes comme mauvaises… A commencer pour les points négatifs avec des bruitages pas forcément palpitants, en plus d’une traduction vraiment catastrophique et des phrases qui sont complètement restées en Anglais ! C’est à se demander si les développeurs ont vérifié si le tout était bon pour la traduction Française… Sinon côté point positif, on se retrouve sur de la musique électro collant magistralement avec l’ambiance Cyberpunk, et les doublages VO sont vraiment bien foutus…
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