Vous le savez toutes et tous, le milieu des jeux d’action et des jeux de plateforme est très prolifique. Et cette vérité n’est que plus réelle avec les multiples titres qui sortent chaque jour sur la scène indépendante. Bien que cette catégorie soit, dès lors, très compétitive, CORECELL Technology tente de se faire une place en proposant son nouveau titre : AeternoBlade 2.
Tentant de trouver sa place au sein de ce milieu très chargé, le soft est un jeu mêlant action et plateforme. Duo souvent payant, parfois un peu bancal, l’action-plateforme touche de nombreux joueurs à travers le monde et les générations. Est-ce là la raison qui a poussé les développeurs à proposer cette alliance des deux styles ? Allez savoir.
Mais qui dit genre super-utilisé, dit également qu’aucun défaut ne sera oublié. Il n’est pas question de faire preuve de clémence lorsqu’une mécanique propre aux jeux de plateforme ou d’action n’est pas respectée ou mal exploitée. Ainsi, nous allons immédiatement plonger dans l’univers créé par les Thaïlandais de CORECELL pour voir si tout est là où il faut !
Conditions du test : Nous avons joué à AeternoBlade 2 sur une PlayStation 4 Pro. Le test a été effectué suite à deux sessions de jeu, la première de trois heures et la seconde de six heures (avec des pauses, comme c’est conseillé, bien entendu).
De bonnes idées, perdues au sein de pas mal d’erreurs
La première chose que l’on peut dire sur AeternoBlade 2, c’est qu’il était rempli de bonnes idées. Malheureusement, ces dernières se sont perdues dans la masse d’erreurs et de manquements sur le plan créatif. Certaines idées du côté des mécaniques restent malgré tout très intéressantes, comme la possibilité de manipuler le temps, et apportent une véritable plus-value au soft. Malgré tout, les développeurs de CORECELL Technology ne sont pas parvenus à créer un univers capable de révéler le vrai potentiel de leurs idées.
De ce fait, le jeu tout entier manque cruellement d’identité et se perd rapidement dans la masse de tous ces plateformer-action que l’on voit tous les jours. Le jeu semble vide et laisse un sentiment d’inachevé au joueur. Un véritable gâchis que de voir un tel potentiel détruit par moult erreurs de débutants, dans une boîte pourtant pleine de professionnels expérimentés.
Cependant, le titre reste tout à fait jouable. Chacun des trois personnages répondent bien aux commandes et les différentes phases de plateforme se déroulent très bien grâce à une véritable maîtrise du sujet. Durant les combats, les animations sont fluides et bien réalisées, donnant un peu de peps à un jeu qui en a grandement besoin. Sans compter, et heureusement, qu’AeternoBlade 2 ne souffre d’aucune chute de framerate.
Mais, même si des efforts ont été fournis pour que l’expérience soit la plus agréable possible, elle n’en reste pas moins oubliable. Les combats sont bien trop nombreux, hasardeux et sans intérêts. Les nouveaux ennemis, de même que les mécaniques introduites au compte-goutte ne sont présents que pour combler le vide laissé dans le titre. Heureusement, les combats de boss restent intéressants et le passage de la 2D à la 3D pour diversifier l’expérience fonctionne très bien.
En outre, on peut aussi compter sur la variété de compétences de manipulation du temps pour apporter une touche de créativité là où il en faut. Que cela soit pour ignorer une attaque ennemie ou vous créer un nouveau chemin, les différentes compétences que vos personnages peuvent utiliser vous permettent de varier les plaisirs. Mais, parce qu’il faut un mais, l’utilisation libre de ces compétences se voit vite bloquée, notamment par l’ajout d’ennemis invulnérables à certaines de vos techniques. Pas franchement la joie !
Une histoire et d’autres défauts
Bien entendu, un jeu vidéo est presque toujours soutenu par un scénario, une narration intrigante et immersive. Ici, ce n’est ni immersif et encore moins intéressant. Frejya, la protagoniste du premier titre se joint à Bernard et Felix pour arrêter la progression des Abysses et empêcher le mal de mettre la main sur les trois artefacts « AeternoBlade ».
En plus, les différents dialogues présents pour soutenir les trames scénaristiques sont flous, mal écris et l’ensemble manque cruellement de cohésion. Ça n’a rien d’intéressant et l’on a l’impression de lire un manuel, voire un texte scientifique écrit sans envie. Donc non, le scénario n’est certainement pas le point fort du jeu.
Autre point qui ne vient pas renforcer le titre, c’est son jeu d’acteur. Les doubleurs d’AeternoBlade 2 rappellent une bande de robots, incapable de mettre de la vie dans leur texte. Aucune émotion, aucune intonation, rien. Si ce sont des humains derrière ce doublage, ils ont sans aucun doute été choisis au hasard, sans aucune formation au jeu d’acteur voix. Vu la pauvre qualité des dialogues, tant du point de vue de la langue que du contenu, ce jeu d’acteur au raz des pâquerettes rendrait presque l’ensemble humoristique. Dommage qu’il ne s’agisse pas d’une bonne blague…
Enfin, parlons avec les yeux. Le titre de CORECELL est pauvre visuellement. Les environnements sont certes plaisants, avec une certaine variété mais ils sont parsemés de mauvaises idées, comme une répétition des décors, des couloirs ou même des couleurs. Les personnages, quant à eux, sont laids. Il faut être honnête, ça manque d’inspiration et de finition. Sans parler des animations faciales qui sont risibles à souhait.
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