On ne va pas se mentir, personne ne s’attendait à un jeu faisant office de « simulateur » de galerie d’art, et c’est du coup le développeur russe Mikhail Maksimov qui s’y est collé avec The Pasture. La balade sera t-elle plaisante ou pleine de souffrance ?
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ToggleC’est de l’art, oui monsieur !
L’art n’aura jamais été aussi prononcé dans The Pasture ! Dans la production de Mikhail Maksimov, vous serez entraînés dans un « simulateur » de galerie d’art, où vous pourrez tout simplement parcourir librement le fameux pseudo musée. Pour le coup, pas de scénario, mis à part qu’il est possible de se promener librement, et choper tout simplement les vingt objets d’art, issus de l’art contemporain russe.
Concernant l’aspect artistique de The Pasture, on est il faut bien l’avouer, sur quelque chose très proche du néant. En effet, en voulant concocter un level-design complètement étrange c’est réussi, mais malheureusement, cela reste du grand n’importe quoi en plus d’être très vide. Cela nous donne du coup l’impression que la construction de cette map a été faite à la va vite, et qui plus est sans inspiration, si ce n’est que oui, l’ambiance créée est autant abstraite que malsaine et ratée.
Avant de passer à autre chose étant donné la pauvreté sans nom du background de The Pasture, ce sont les personnages à contrôler dans le soft. Entre la demoiselle vêtue de cuir et un individu chimérien et ne ressemblant à pas grand-chose, on a vu clairement mieux. Pour faire assez simple, même le chara-design est d’une affligeante laideur, comme le jeu en lui-même finalement. Ou peut-être ne comprenons-nous rien à l’art mais ça, c’est un tout autre débat.
Gameplay vide et sans intérêt…
Au-delà de son background sans ambition ni inspiration, le gameplay est globalement très ennuyeux, et assez incompréhensible sur certains points. En commençant pour la première fois le soft, vous aurez la possibilité de prendre du coup le contrôle d’un des deux personnages que nous vous avons cités plus tôt dans ce test. La première chose qui choque est qu’il soit quasi impossible de jouer au combo clavier/souris, dans la mesure où il est impossible d’avancer notre protagoniste via la flèche du haut. En effet, vous ne pourrez qu’avancer à reculons, et le comble dans tout ça c’est qu’il soit complètement impossible de configurer nos touches. Pour le coup, on sera obligé de jouer à la manette pour un peu plus de confort, et où vous pourrez ENFIN avancer normalement et encore, le gameplay n’est pas une franche réussite…
Car ensuite, et une fois que l’on incarne enfin l’un des deux personnages, vous pourrez le faire avancer pour visiter l’extérieur très limité, ou l’intérieur du musée. Il y aura d’ailleurs un paramètre en prendre à compte, c’est le fait que si vous reculez trop longtemps, chaque carré de la jauge à droite de votre écran augmentera et si elle est pleine, vous mourrez. Nous ne comprenons pas pourquoi cette feature a été ajoutée, car cette dernière est au passage inutile et totalement dispensable. D’ailleurs, il est tout simplement risible de s’apercevoir qu’à la manette, cette spécificité ne prend pas effet bizarrement… C’est à se demander si le développeur a pensé à tester le soft à la manette ?
Aussi, vous verrez apparaître à l’écran trois bras uniquement quand vous avancez à reculons toujours via le combo clavier/souris – s’apparentant à un groupe de personnes visitant le musée peut-être ?? ou bien une personne mutante à vous de voir… -, qui feront apparaître aléatoirement une arme, un gobelet rempli de vers de terre, ou encore un smartphone. Une fois encore, même en appuyant sur n’importe quelle touche, on se demande à quoi cette fonctionnalité pourrait bien servir, et force est de constater que… cela ne sert définitivement à rien, si ce n’est que ça doit être là pour décorer. Un didacticiel n’aurait pas été de trop non ?
Niveau objectif dans le jeu sinon, c’est aussi désert que le Sahara. Mis à part tenter d’avoir tous les succès en jeu, ramasser tous les objets d’art, et avoir pour objectif d’atteindre le point de rendez-vous afin d’avoir un beau you win ! Probably… – soit vous avez gagné ! probablement… -, c’est uniquement tout ce que vous pourrez faire dans le titre, et cela ne prendra pas moins d’une petite demi-heure… Etant donné le prix – 0.99 € -, ce n’est globalement pas excessif on est d’accord, mais il faut avouer qu’il faudrait être carrément sado-maso pour acheter ce jeu qui n’a pas de grand intérêt en soi…
Graphisme et ambiance sonore aux oubliettes ?
Graphiquement comment dire… il n’y a pas de mot pour décrire toute la laideur que propose The Pasture. les textures ne sont vraiment pas au top et font un peu du grand n’importe quoi, et puis la modélisation a globalement des années de retard… Et ce n’est sûrement pas la direction artistique de The Pasture qui va changer la donne. En supplément, le soft s’offre soit dit en passant quelques bugs de collision et d’affichage au niveau des textures, et puis surtout des effets globalement mal foutus, avec une physique totalement immonde. Est-ce volontaire le manque de talent du développeur pour nous proposer un titre qui s’apparente à un jeu quasiment en phase de prototype ?
On ne va pas aller plus loin pour l’aspect technique car vous l’aurez compris, c’est immonde et sans personnalité, et côté sonore, c’est pas mieux non plus. The Pasture a déjà des bugs de son dans l’écran titre, et puis en plein jeu, nous avons des doublages en russe pour nos deux protagonistes. Pour le reste, c’est malheureusement le vide intersidéral car nous n’avons pas de musique à l’horizon, un jeu intégralement en anglais, ainsi que des bruitages totalement ridicules… Alors clairement non, ce n’est pas la joie effectivement…
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