Nombreux sont les jeux en early access qui passent inaperçus ou qui ont un effet de mode. Speedrunners fait partie de ceux qui ont perduré et il est d’autant plus étonnant de constater ce succès étant donné la simplicité du titre, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose en soi. Il s’agit d’un jeu de plateforme 2D compétitif jouable à maximum quatre personnes et dont le but est de sortir ses adversaires de l’écran en allant plus vite qu’eux. Effectuez cette tâche trois fois et c’est gagné comme dirait monsieur Pringle.
Malgré son optique très centrée sur la compétition, il dispose d’un mode histoire qu’il faut obligatoirement finir si vous voulez débloquer tout le contenu. C’est l’un des rares défauts que l’on pourra reprocher au titre. Un mode histoire peut être un bonus certes, mais pas quand il est obligatoire dans un jeu très centré sur le multijoueur online. Surtout que le scénario, qui ne surprendra pas les amateurs de comics bon enfant, ne casse pas trois pattes à un canard. On aurait aimé pouvoir débloquer le contenu via le mode multi comme pour des MOBA par exemple. Il donne la sensation d’un Mario Kart pour être plus parlant. Cette tâche pénible de jouer contre l’ordinateur pour débloquer tous les karts, circuits, personnages…, pour vite jouer en ligne ou entre amis.
Reste dans le champ mon grand
Tout n’est pas noir non plus. Le mode histoire permettra de vous familiariser avec les différents parcours du jeu. Car dans ces courses effrénées en 2D il est bon de connaitre un minimum le circuit pour ne pas ralentir la cadence. On rappelle que le but est de distancer vos adversaires le plus possible pour les faire sortir de l’écran de jeu. Vous pouvez donc courir, sauter, glisser, et utiliser un grappin pour avancer le plus efficacement possible.
Le level design bien pensé des différents terrains vous oblige à user de réflexes couplés à une bonne connaissance des obstacles qui sont là pour vous ralentir comme des caisses, des plateformes mortelles… Vos adversaires n’hésiteront pas à semer la zizanie en activant des interrupteurs pour changer les passages que vous pouvez emprunter. Evidemment, libre à vous de faire de même.
Histoire de mettre un peu de piquant à ces sprints endiablés, vous pouvez utiliser des objets ramassés sur le chemin à la manière d’un Mario Kart pour rattraper la tête du peloton ou garder votre avance en lançant des pièges de toutes sortes. Ces bonus sont nombreux et variés et peuvent être fatals comme le rayon de gel qui vous transforme en bloc de glace ou bien le très utile grappin qui permet d’agripper quelqu’un devant pour le placer derrière vous.
Le concept est simple mais terriblement addictif et bien entendu la compétition entres joueurs du monde entier est de mise. Vous pouvez jouer tranquillement entre amis sans pression en local et/ou online (deux joueurs en local peuvent parfaitement jouer avec des joueurs en ligne par exemple) ou bien dans des matchs classés pour devenir le numéro uno.
Et de la création
Les plus acharnés pourront maîtriser le gameplay dans ses retranchements. L’utilisation du grappin pour une vitesse optimale, l’esquive des objets lancés contre vous…, tous ces détails feront la différence à haut niveau. Autant dire que le titre dispose d’une durée de vie plutôt conséquente. Cerise sur le gâteau, il est même possible de créer ses propres parcours via un éditeur de niveau assez complet. Si vous ne vous sentez pas l’âme d’un créateur, vous pouvez toujours tester les niveaux créés par d’autres.
Il y a peu de choses à reprocher à Speedrunners. Peut-être les DLC sur des items et des personnages représentant des Youtuber célèbres qui peuvent être de trop. Toutefois, le contenu de base est déjà très riche avec pas moins de 50 personnages jouables sans oublier les skins.
Graphiquement, en plus de posséder un design s’inspirant des comics mais tout en restant unique, le titre propose des animations de qualités. Nous avons même droit à des comics à lire en ligne à chaque chapitre du mode histoire complété. Les musiques sont également de bonne facture même si elles peuvent agacer au bout d’un moment surtout si l’on joue beaucoup pour progresser dans le classement.
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