Dans les productions indépendantes, nous tombons souvent sur de bonnes petites perles vidéoludiques, comme sur des jeux très décevants sur la finalité. Et aujourd’hui, c’est malheureusement sur une déception que nous partons, avec ce fameux Sombrero: Spaghetti Western Mayhem qui partait sur de bonnes idées, pour être finalement assez mal exploitées… Explications dans ce test.
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ToggleUn contenu beaucoup trop limite…
En commençant tout juste à lancer le soft sur Steam, on s’aperçoit très clairement que Sombrero: Spaghetti Western Mayhem ne se dote pas d’un contenu si conséquent que cela finalement et en sus, nous sommes forcés d’admettre que le titre reste dans un classicisme flagrant.
En effet, le titre de PixelMetal contient seulement quatre maps et quatre modes de jeu dont deux ultra classiques et qui n’inventent absolument rien (match à mort ainsi que capture de drapeau) et deux autres sortant un peu du lot à savoir :
- Butin : l’objectif sera de ramasser tous les sacs de dollars qui apparaîtront sans cesse sur la map, et le premier avec le plus de cash l’emporte.
- Banditos : le but est de récupérer une idole en singe dorée et la tenir le plus longtemps possible. Le joueur qui l’aura tenue le plus longtemps gagne.
Sinon, au-delà de ça, le jeu nous permet de contrôler pas mal de personnages (plus de 19), ayant des designs aussi loufoques que rigolos. A noter par ailleurs que vous aurez pas moins de 11 armes à disposition, très en accord avec cet univers un peu Western Spaghetti, sauf peut-être une arme nommée le fusil à impulsion, dont on se demande ce que cette pétoire peut bien faire dans le soft…
En clair, le contenu possède beaucoup plus du mauvais que du bon qu’on se le dise, et voyons les choses en face : le contenu famélique proposé dans sombrero ne vaut absolument pas 14.99 €, surtout que l’on trouve à ce prix-là des jeux du même type, et en bien mieux… Ah oui, sachez au passage que les serveurs sont actuellement déserts, et qu’il vous sera d’ailleurs impossible d’y jouer en solo, car vous serez dans l’obligation de lancer une partie si vous êtes deux joueurs minimum !
Oui vous l’aurez compris, il n’y a pas de mode hors-ligne où vous pouvez jouer contre des bots, et il semblerait que ce ne soit pas dans les plans des développeurs de sortir un tel mode pour le moment… Ce qui est, dans un sens, incompréhensible étant donné que les serveurs sont vides…
Un gameplay aussi fun qu’une coquille vide ?
A la rigueur, on pourrait se dire que ce n’est pas si grave que le jeu ne se dote pas d’un mode hors-ligne contre des bots, car peut-être que le gameplay est finalement sympathique… Et bien, figurez-vous que ce n’est pas réellement le cas, car tout simplement la jouabilité de Sombrero: Spaghetti Western Mayhem a quand même de très grosses lacunes à son actif.
Effectivement, dans un premier temps, le titre de PixelMetal se décrit comme un shooter multijoueur tout en 2D, mais dispose il faut bien l’avouer d’une rigidité dans les déplacements de nos protagonistes. Il en est de même également pour les sauts, pas forcément souples qu’on se le dise, et manquant cruellement de précisions par moment. D’ailleurs, il est quand même hallucinant que les développeurs n’aient pas pensé à adopter un petit système nous permettant de nous accrocher immédiatement à une plateforme quand nous sautons sur cette dernière, et qu’il soit de plus impossible de faire en sorte de pouvoir descendre d’une plateforme à l’autre…
Bref, sinon, dans ce shooter multijoueur, vous aurez également à disposition des power-ups, qui ne seront autre que des armes. En effet, diverses armes apparaîtront sur la map et vous pourrez vous en servir pour zigouiller votre adversaire à l’aide du joystick droit. Au passage, force est de constater que les gunfights contre les divers joueurs sont fun les premières minutes, mais assez vite lassantes sur la longueur, dans la mesure où le tout est finalement répétitif, en plus de se doter d’imprécisions sur les tirs, et d’une hitbox plus qu’hasardeuse.
Mais, a contrario, ce n’est pas seulement le gameplay qui est perfectible en l’état, ce sont également les serveurs, qui ne sont pas folichons eux-aussi, et également le level-design du soft. Dans notre test, nous avons remarqué à plusieurs reprises qu’il y avait quelques soucis de lags assez gênants et qui ternissent significativement l’expérience de jeu… Concernant le level-design, il reste assez peu inspiré tant les quatre cartes proposées manquent un peu de folie pour qu’on prenne suffisamment notre pied sur ce jeu, qui manque vraiment d’ambition… Il aurait peut-être manqué des arrières-plans dynamiques pour dynamiser le tout mais malheureusement, autant dire que la jouabilité de Sombrero: Spaghetti Western Mayhem n’arrive absolument pas à briller et à nous accrocher, et les diverses armes en guise de power-ups ne seront finalement qu’anecdotiques…
On vous parlait plus haut des 19 personnages présents dans Sombrero: Spaghetti Western Mayhem, et il se trouve qu’ils ne seront hélas qu’esthétique. En effet, peu importe le personnage que vous prendrez, ceux-ci auront de toute façon le même style de jeu, et la même arme de base. Soit dit en passant, il est à noter que vous aurez la possibilité de personnaliser votre partie quand vous en créez une, mais que les changements ne s’opèrent pas forcément, notamment au niveau du nombres de manches qui ne s’arrêteront à chaque fois qu’à seulement deux…
Un dernier sur un autre problème que nous avons pu constater en sus sur Sombrero: Spaghetti Western Mayhem : ce sont les configurations des touches inexistantes. Cela peut paraître fou mais les développeurs ont semble-t-il oublié d’inclure la possibilité de configurer nos propres touches sur le combo clavier/souris, et les touches prédéfinies sont les touches d’une manette Xbox 360 et Xbox One… Une situation totalement ridicule car un jeu PC se doit au minimum de nous donner la possibilité de configurer nos propres touches, et vous devrez donc vous amuser à deviner les touches à utiliser sur votre clavier pour jouer au titre. En somme, si vous n’avez pas de manette, vous allez avoir du mal à jouer au soft, qui dispose d’une configuration de base au clavier/souris exécrable.
L’aspect graphique et la bande-son, enfin du positif ?
Néanmoins mis à part les différents défauts collant malheureusement au titre de PixelMetal, tout n’est pas à jeter, à commencer par sa patte graphique. Très franchement, le ton cartoon donné aux graphismes de Sombrero: Spaghetti Western Mayhem fait incontestablement le boulot, et nous gratifie d’un design franchement accrocheur avec des arrière-plans fixes particulièrement sympathiques. De plus, outre son level-design décevant comme vous aurez pu le comprendre, le soft se dote de quelques personnages rigolos à contrôler, montrant que les développeurs ont voulu s’orienter sur un aspect Western Spaghetti déjanté. C’est globalement réussi pour les graphismes malgré des arrière-plans particulièrement minimalistes, mais il est dommage que le reste n’arrive pas à suivre une fois encore.
Un autre point que nous devions également aborder, il s’agit évidemment de la bande-son de la production de PixelMetal. La musique dans le menu est plaisante quand on l’écoute une première fois, mais on finit par l’oublier, un peu comme toutes les musiques proposées dans les divers niveaux du soft en fait. En gros, on les écoute, mais elles n’arrivent jamais à véritablement nous marquer, bien qu’elles collent malgré tout à l’ambiance de Sombrero: Spaghetti Western Mayhem. Pour le reste, rien à dire si ce n’est les bruitages qui restent corrects.
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