The Deadly Tower of Monsters est un jeu action aventure qui rend hommage aux vieux films des années 50 à sa façon avec une dimension comique non négligeable. Voyons ce qu’il vaut.
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ToggleEn bonus : Les commentaires du réalisateur
Si nous avons des jeux vidéo qui se rapprochent beaucoup du cinéma comme Beyond two Souls par exemple, rare sont ceux qui traitent le sujet comme Ace Team. Il faut tout de même préciser que le studio s’est intéressé aux films de séries B des années 50 avec de la bonne vielle science-fiction bien kitch rempli de trucages qui feraient rire n’importe quel néophyte du genre aujourd’hui. On pense notamment à la carrière d’Ed Wood en tant que réalisateur qui se rapproche de ce que l’on peut croiser parfois dans le jeu (Au passage, il y a un très bon film de Tim Burton avec Johny Depp dans le rôle du monsieur).
Pourquoi on vous parle de tout ça ? Tout simplement parce que The Deadly Tower of Monsters est extrêmement audacieux et original de par son ambiance et son univers. En réalité, vous vivez le déroulement du film/jeu comme si vous viviez le tournage en direct.
Au lancement d’une partie, on vous demande d’entrer de jeu si vous voulez la version VHS ou DVD. Ces deux versions donnent un effet visuel différent à l’écran, et bien évidemment, on préférera la première qui donne un rendu très années 80/90. En plus de ça, nous avons droit à une bonne dose d’humour avec le réalisateur du film qui commente chacune de nos actions en donnant des anecdotes de tournages ou des répliques bien cinglantes. Il est accompagné d’un stagiaire ou un assistant nommé Patrick qui l’interrompt de temps en temps, ce qui est aussi très drôle.
« Free Fallin’ »
Nous suivons les aventures de trois héros. L’histoire commence avec le crash de l’un d’eux, Dick Starspeeds dans la planète lointaine de Gravoria. Il sera rejoint plus tard par Scralett Nova et Robot son fidèle compagnon mécanique. Les trois compères sont très stéréotypés, un choix totalement assumé qui contraste bien avec l’atmosphère. Ce dernier est un gros point fort du titre, il n’est pas seulement sonore, mais aussi visuel. Sans être une prouesse technique, nous sommes surtout bluffés par les détails des décors tout droit sortis des studios de cinéma avec des arbres en plastiques. Sans oublier les monstres qui sont dans même optique. Des fourmis géantes, des singes, des dinosaures en stop motion… si vous êtes un connaisseur, vous reconnaîtrez facilement le bestiaire classique de cette époque. D’ailleurs, on remarque avec amusement que le premier boss est un simili de King Kong animé en stop motion.
Dans ce hack’n Slash classique, vous pouvez switcher entre eux pour utiliser leurs capacités respectives. Dick peut, par exemple, envoyer une mine pour faire voler un cube de roche et libérer le passage. Pour ce qui est du combat conventionnel, vous avez le choix entre plusieurs armes issues de l’univers science-fiction. Un pistolet laser pour la distance, un fouet pour la mêlée sont quelques possibilités qui s’offrent à vous. Plus tard, il sera nécessaire d’améliorer ces armes grâce aux rouages de différentes couleurs que l’on ramasse dans les environnements. L’ensemble reste très simple et ne se démarque pas du tout de ce qu’il se fait déjà. Les actions se répètent, et on se lasserait vite si l’ambiance n’était pas aussi géniale.
« Coupez ! elle est bonne »
Au niveau du gameplay, tout n’est pas soporifique non plus. Les énigmes sont sympathiques, et quelques combats aussi, sans oublier que chaque personnage dispose de capacités différentes pour la baston. Le but est évidemment de grimper pour atteindre le haut de la tour, mais il faudra parfois se laisser tomber dans le vide pour atteindre des zones plus basses non explorées. Ces phases de chute vous demanderont un minimum de compétences, mais elles ne sont pas assez récurrentes pour être ennuyante.
Seul bémol, la fin. En effet, sans spoiler nos chers lecteurs, attendez-vous à quelque chose de brusque et d’inattendu, dans le mauvais sens du terme. Si l’on disait que l’ambiance du soft était le gros point fort, il est dommage que la musique ne suive pas la même direction. Attention, on ne dit pas que les morceaux sont mauvais, c’est juste qu’ils ne correspondent pas à cet univers de série B. Malgré tout il est difficile de trouver des défauts à ce titre qui sort des sentiers battus. D’autant qu’avec une durée de vie d’environ 5h, l’aventure n’est pas du tout pénible à suivre, au contraire. Il est juste difficile de suivre les sous-titres pour les non anglophones quand le réalisateur parle sans arrêt.
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