Test Nihilumbra – Le vide est-il vraiment vide ?
Nihilumbra n’est pas un titre d’aujourd’hui. Bien qu’il débarque actuellement sur nos consoles Nintendo, le soft développé par BeautiFun Games est déjà disponible depuis 3 ans sur iOs et Android puis a fait irruption quelques temps après sur PC et enfin cette année sur PlayStation Vita et Wii U. Que faire lorsque nous appartenons au Vide ? Et que quoiqu’il en advienne, il vous rattrapera ? C’est à cette fatalité que l’équipe tentera de nous répondre dans ce petit jeu.
Quand tout n’est que poussière…
Au cœur du sombre néant, il existe un petit être, suffoquant de son milieu hostile : Born, le héros de l’histoire. C’est le personnage que vous allez incarner, et qui donnera tout ce qu’il a en lui pour s’extirper de cet abîme auquel il appartient. Cette sphère de vide va ainsi s’échapper de son milieu naturel pour atterrir dans le monde des vivants, le tout contrôlé par vous, petit joueur.
C’est sur ce scénario pas très optimiste que Nihilumbra se base. Cette fuite éternelle sera l’élément central du soft et se caractérise très bien dans le genre plateforme/réflexion. A savoir que toute cette histoire nous ait merveilleusement comté par un narrateur à la voix enivrante. Et comme tout jeu de plateforme, vous devrez parcourir les différents tableaux pour vous frayer un chemin vers votre avenir plus que douteux.
Rapidement, vous remarquerez que l’aspect esthétique des décors est très bien travaillé, vous plongeant directement dans l’ambiance et la frivolité de votre aventure. Les arrière-plans, même s’ils paraissent simplistes, sont magnifiques et l’on se laissera voyager dans ce monde parfois si triste, parfois si opportun.
Quelques couleurs par ci par là
Dans la logique des choses, votre personnage évoluera au fil de votre aventure et développera certaines compétences au fur et à mesure de vos trouvailles. Là où votre personnage partira de rien, cette évolution se couple parfaitement avec le scénario et vous montrera minute après minute que le néant n’est pas forcément l’ennemi de la miséricorde : Ainsi, vous obtiendrez jusqu’à cinq couleurs – cinq pouvoirs à utiliser et qui vous permettra d’avancer dans les niveaux et de résoudre quelques énigmes.
Vous vous en doutez, chaque pouvoir a sa spécificité, l’un vous permettra entre autre de rebondir tandis qu’un autre vous fera glisser sur les parois, même verticales. Des ennemis sont également présents, et de légers casse-têtes et mécanismes à actionner seront également de la partie. Cependant, on remarquera rapidement que le côté défi du genre plateforme n’existe pas, ou très peu. Les niveaux s’enchaînent facilement avec une difficulté enfantine, et votre aventure pourra se terminer en un peu moins de deux heures. Autant vous dire qu’à ce stade, les amateurs de difficulté seront très (trop) rapidement déçus… Jusqu’à ce qu’ils aient terminé le scénario.
Après votre très courte aventure, Nihilumbra vous proposera un mode Void/Vide, permettant au titre d’allonger un peu sa maigre durée de vie. Ici, tout est bousculé : On vous proposera de recommencer l’aventure dans la même direction et les même tableaux mais la difficulté est désormais accrue. Plus de narrateur, des obstacles qui virevoltent à droite et à gauche et des pièges parsemés ci-et-là.
Le joueur est alors confronté à une violente rupture, passant d’une facilité déconcertante à un mode de jeu exigeant et pourtant si peu gratifiant. Les mécanismes se multiplient et même si ce système viendra plaire à certains d’entre vous, le manque d’une difficulté progressive se fait directement ressentir chez les moins téméraires d’entre vous, et je ne vous donne pas deux minutes pour laisser tomber. Bien que l’on apprécie grandement cette New Game +, une transition moins punitive aurait été agréable, soit à travers des niveaux plus compliquées vers la fin de notre premier run, soit avec quelques niveaux de transitions.
Tout a une fin, ou presque
Vous vous en doutez, nous n’allons pas nous attarder sur les versions sorties il y a déjà trois ans. Le test a été réalisé sur la Wii U avec quelques essais sur les versions mobiles. Et le soft marque ici un gros point fort, avec un gameplay très bien pensé à la fois pour le tactile de vos écrans portables que celui du GamePad. Alors certes, on déplore un peu le téléviseur laissé à l’abandon mais Nihilumbra n’en reste pas moins un petit jeu eShop et saura vous faire passer un bon moment en compagnie d’une bande son au top.
A travers les niveaux, vous remarquerez que le jeu a été fait et pensé pour se jouer justement à l’aide d’un écran tactile et non directement à la manette. Ainsi, il s’adaptera parfaitement à votre façon de jouer sur le fameux Pad de Nintendo. Et bien sûr, ça vaut également pour les versions mobiles et PS Vita.
Accrocheur et immersif, Nihilumbra fait parti de ces petits jeux que l’on a envie d’essayer et qu’il faut essayer. Avec sa narration au top et son scénario basique, mais intéressant et évolutif, le titre vous proposera une expérience sympathique. On déplore cependant la maigre durée de vie et la difficulté à la fois trop enfantine au cours de votre première partie et trop brutale lors de votre seconde. Mais bon, au vue de son maigre prix, si le genre vous intéresse, pourquoi ne pas l’essayer ?
- L'aspect et l'originalité visuel du soft
- Des éléments de gameplay parfois ingénieux
- La bande-son
- Bonne gestion du GamePad (Wii U)
- Et du tactile des versions portables
- Une histoire charmante...
- ... mais définitivement trop courte
- Difficulté enfantine, vraiment
- Transition brutale entre la première et seconde partie
L’avis de la rédaction
JulienUne belle aventure avec ce Nihilumbra. Rien d'extraordinaire mais il m'aura fait passé un bon petit moment.

Nihilumbra

- Editeur / développeur Beautifun Games
- Date de sortie 28/06/2012
- Plateforme iOS / PC / PlayStation Vita / Switch / Wii U
- Genre Plateforme / Réflexion
Ce test a été réalisé à partir d'une version éditeur