Difficile de se frayer un passage du côté des jeux indépendants. Parmi la masse des jeux sortant chaque semaine, peu d’entre eux arrivent à proposer un contenu de qualité. Après avoir proposé quelques projets mineurs, Rose City Games arrive aujourd’hui avec The World Next Door, un jeu mixant visual novel mais couplé avec des mécaniques de match-3 assez nerveuses.
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ToggleEmrys, monde parallèle
Vous incarnez l’humaine Jun. Passionnée depuis toute petite par la planète parallèle Emrys, elle a eu la chance de gagner cette année un passe-droit lui permettant de visiter cette Terre-2 durant une journée. Cela tombe bien car sa meilleure amie, Liza, est de cette planète. Le souci est que les événements feront qu’elle va se retrouver bloquée et va vers une mort certaine. Mais c’est sans compter sur une troupe de personnages charismatiques qui feront tout pour aider notre Jun. Bien entendu, tout ne se passera pas comme prévu.
Concernant toute la partie univers et scénaristique, The World Next Door est une petite pépite. On peut bien entendu lui reprocher un certain classicisme dans les mécanismes scénaristiques, la caractérisation de personnage fait que l’on s’attache immédiatement à eux. Nous nous retrouvons vraiment à la place de Jun, entre découverte émerveillée et véritable détresse. Durant les quatre heures de jeux, vous aurez l’occasion de totalement découvrir l’ensemble de ce monde enchanteur, que ce soit via nos promenades dans les quelques tableaux du campus, ou bien via les dialogues entre les personnages et les quêtes annexes qui vous seront données. Rose City Games a été jusqu’au bout de leur concept, en proposant notamment un comic-book prélude à l’histoire et même une langue spécifique à cette seconde planète.
Une pépite artistique
D’autant plus que tout cet univers est sublimement mis en scène par une patte graphique qui s’inspire du monde du comics et du mange, en proposant notamment un gros travail de character designer avec une réelle identité. Les versions quasiment chibi des personnages une fois en jeu marchent également très bien et les décors sont très variés et travaillés. On arrive à réellement sentir, toucher cet univers du bout des doigts. The World Next Door porte d’ailleurs très bien son nom, non pas que pour la partie univers, mais visuellement également. Plusieurs d’aspects du jeu vont rappeler certains éléments qui nous sommes familiers et donnent un aspect vraiment cohérent et réaliste au jeu. On notera par exemple l’ensemble de l’interface menu qui est sous la forme d’un smartphone qui a été négligé par Jun.
Et tout cet aspect est par la suite sublimé par la bande-son, composée par Andrew Matteson. A la fois atmosphérique tout en restant rythmé, l’ensemble de la partition de The World Next Door est un vrai bonheur pour les oreilles, s’appréciant même hors jeu. Dans sa conception propre, Andrew Matteson propose ici une musique basée sur des thèmes pour chaque niveau, chaque phase de jeu. Le sound design du jeu est plutôt efficace, chaque effet de sort est plutôt réaliste, et les quelques mots issus de la langue inventés pour rendre le monde de Emrys toujours plus cohérent.
The World Next Door, un match-3 nerveux
En plus d’être un visual novel convaincant, avec des choix à effectuer durant les phases de dialogue, The World Next Door est également un jeu de type match 3. Vous allez vous retrouver dans un donjon de plusieurs salles, où vous aurez donc un plateau sur lequel les différents logos de couleurs sont disposés. Chaque couleur/logo correspond à un type d’attaque, allant de la boule de feu au soin. Il faudra bien entendu combiner au moins trois logo puis les activer. Plus vous aurez de logo, plus les dégâts seront importants. Seulement, vos adversaires, tout comme vous, aller vous déplacez. Il vous faudra donc les esquiver en utilisant un dash disponible. Dommage cependant que ce dash soit pas assez réactifs, qu’il y ait une latence à son activation, empêchant une vraie précision de l’ensemble.
La petite originalité du titre par rapport à d’autre match 3 classique, c’est l’ajout d’un type, blanc, qui vous permettra d’incarner, en fonction de vos coéquipiers, des capacités spéciales. Ces logos blancs arrivent d’ailleurs au fur et à mesure que vous enchaînerez les attaques. Vous trouverez donc dans les tombeaux des salles d’affrontements, mais aussi des salles de puzzle pur et bien entendu un boss. Il est d’ailleurs étonnant de voir au final que les affrontements de boss sont beaucoup plus faciles que ceux des mobs. On aurait aimé avoir plus de challenge concernant cet aspect là, en ajoutant de nouvelles phases avec des pattern plus complexes peut être.
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