Décidément, Portal reste ni plus ni moins qu’une des licences mythiques de Valve, surtout Portal 2. Pas mal de développeurs indépendants s’en sont largement inspiré jadis – dont Q.U.B.E. 2 dernièrement, sans pour autant atteindre le même degré d’excellence. Et pour ce qui est d’Impulsion, la première production de Driving Force Games, il se révèle tout simplement sans grande surprise, et reprend à quelques détails près, les codes de Portal dans sa conception.
Un réveil sur une station spatiale
Portal reste clairement un référence dans le genre narration science-fiction, avec une grosse touche d’humour et une tripotée d’easter eggs. Dans Impulsion, le titre reprend un peu les mêmes bases que le soft de Valve. Sauf que là, votre personnage se réveille sur sur une station spatiale, sans savoir réellement ce qu’il fait là. Vous êtes en fait ni plus ni moins qu’un androïde, et vous ferez la rencontre d’une intelligence artificielle nommée Archie, qui vous fera passer une batterie de test, correspondant à des niveaux évidemment.
Voilà donc le point de départ d’Impulsion, pas véritablement original. Cependant, on aurait pu espérer que le titre soit assez tranchant dans son écriture et son humour, mais il y a malheureusement à boire et à manger de ce côté là. En fait, le tout est assez inégal, et on n’esquissera qu’un sourire qu’à certains moments, tellement l’humour est parfois ultra plat, tout comme les protagonistes qui manquent de profondeur. C’est ce que l’on ressent tout le long du soft, et on sera également particulièrement déçu par la fin, sans aucune surprise ni rebondissements sur les motivations d’Archie.
C’est une déception en somme, et le soft est vraiment loin d’un Portal en matière de narration. Pour le reste, la direction artistique n’est au passage guère surprenante. On évoluera dans des espaces qui se suivent et se ressemblent en matière de décors, tout comme les pièges à éviter, qui ont bien du mal à se renouveler… On retrouvera des murs métalliques tout le long du jeu, avec quelques pièges de-ci de-là. Néanmoins, la construction des niveaux restera assez efficace et prenante cela dit, et son côté plateforme fonctionne plutôt bien en soi.
Du Portal-like sous le signe de la plateforme
Dans son fonctionnement et toutes ses mécaniques de jeu, Impulsion se révèle vraiment simpliste. Le soft va vous faire traverser pas moins de 25 niveaux. Pour les passer, vous devrez éviter les nombreux pièges, en compagnie de deux armes spéciales que l’on vous donne en début d’aventure. Le premier fera apparaître une bulle bleue qui accélère le temps et vous fait sauter plus haut. Quant à la seconde pétoire, elle vous permettra tout simplement de geler le temps, et vos mouvements lorsque vous vous trouverez à l’intérieur de cette bulle rouge.
C’est via ces deux pétoires que vous devrez progresser dans les 25 niveaux du soft, qui ne sont absolument pas orientés puzzles loin de là. En effet, le titre, par rapport à Portal, s’inscrit dans une orientation beaucoup plus plateforme. Il s’agira par exemple de combiner votre bulle bleue pour sauter plus haut et accélérer votre course sur les murs, et ainsi utiliser la bulle rouge sur une dalle de même couleur, pour tout simplement être collée à cette dernière, progresser sur la suivante et ainsi de suite. Les niveaux sont globalement très courts, mais profiteront d’un gameplay vachement dynamique, nerveux, et qui misera sur vos réflexes à progresser rapidement sous peine de mourir, puis devoir recommencer le niveau en question du tout début.
Très peu de défauts sont à signaler sur le gameplay qu’on se le dise, si ce n’est parfois quelques petits accrocs au niveau de sa précision, mais rien de méchant cela dit. La difficulté du soft trouve d’ailleurs un bon équilibre. Les différents stages montent progressivement au niveau de sa difficulté, qui vous apprend quelques petites mécaniques au fur et à mesure. En revanche, le renouvellement des niveaux est bien trop faible, en sus de se terminer beaucoup trop rapidement. Le soupçon de puzzles que l’on retrouvera dans les niveaux qui plus est, ce sera tout simplement d’arriver à trouver comment passer à tel ou tel endroit sans se prendre un mur électrique, ou des lasers. Côté durée de vie, il faut noter qu’Impulsion se boucle en même pas deux ou trois heures selon votre façon de jouer, sur une toute première partie. C’est peu pour 12,99 €, mais sachez qu’un mode compétitif pour améliorer son temps sur tel niveau, ou encore un mode speedrun, seront de la partie pour prolonger l’expérience.
Graphiquement, Impulsion s’en tire plus que bien de ce côté là. Si on note la présence de quelques micro freezes en premier lieu lorsque l’on recommence un niveau, le titre reste tout le long fluide et sans fioriture. Le moteur graphique est d’ailleurs plutôt propre, avec des effets de lumières bien foutus, et une modélisation en globalité bien plus qu’honorable. Les textures brillent par leur propreté, et les divers effets pyrotechniques frôlent l’excellence. Pour un premier titre indépendant de la part de Driving Force Games, c’est un résultat très satisfaisant. D’ailleurs, le titre ne souffre à aucun moment de bugs en particulier, et d’autres studios indépendants devraient en prendre de la graine.
Une autre bonne surprise interviendra enfin sur Impulsion, ce sera sa bande-son. On part cette fois-ci sur de la musique électro avec un petit mélange de dubstep qui fait excellemment le café, et qui dynamise incontestablement toutes les actions dynamiques que nous réalisons à l’écran. Chapeau bas de la part du studio, qui nous gratifie également d’une bonne V.O., mais aussi de sous-titres français impeccables.
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