Sorti il y a un petit moment déjà sur PC, avant de paraître sur Xbox One et PlayStation 4 dans une édition sensiblement similaire, I, Zombie nous revient cette année, cette fois-ci sur Nintendo Switch. Ce petit jeu proposé à 4,99 euros sur l’eShop n’est disponible qu’en version dématérialisée, et embarque le même contenu que ses éditions précédentes. Faut-il craquer pour cette mouture portable ?
Un concept aguicheur
I, Zombie c’est avant tout un concept assez atypique, puisque contrairement à la majeure partie des jeux qui traitent de morts vivants, comme Plantes VS Zombies, celui-ci prend le parti de la chair en décomposition. Oubliez donc les flingues et autres armes contondantes, puisque votre but ne sera pas de tuer, mais de recruter. En effet, en touchant les différents humains saints pendant un certain temps, vous pourrez les transformer à leur tour en zombies. L’intérêt, c’est qu’il vous sera ensuite possible de contrôler votre petite armée, en leur demandant d’attendre, de vous suivre, ou d’attaquer. Ce qui s’effectue par ailleurs le plus simplement du monde, en appuyant sur la touche correspondante. Pour passer un niveau, il vous faudra donc infecter tous les humains de la carte.
La difficulté vient ensuite. Parce que I, Zombie est très loin du jeu d’action classique en vue du dessus, contrairement à ce qu’il laisse présager au premier regard. Il s’agit en réalité d’un titre axé sur la réflexion et la stratégie, un mélange qui nécessitera de la patience et parfois un peu de jugeote. Il ne suffira pas de foncer dans le tas pour parvenir à infecter la totalité des humains d’un niveau, et la précipitation est très souvent fatale. Car en dehors des petits pacifistes sans arme qui fuiront en vous voyant arriver, le titre a évidemment son lot d’ennemis équipés et bien décidés à vous en faire baver. Heureusement, chaque personnage a une zone de déplacement prédéfinie, et ne vous suivra pas si vous tentez de vous cacher.
Il ne suffira pas de foncer dans le tas pour parvenir à infecter la totalité des humains d’un niveau, et la précipitation est très souvent fatale.
Votre barre de vie est par ailleurs très mince, et il en va de même pour celle de vos compagnons décharnés. Toutefois, il vous suffira d’attendre quelques instants à l’abris pour que votre santé remonte. Il faudra donc, parfois, savoir déterminer quand la retraite est préférable à l’attaque. Parce que l’on meurt souvent, très souvent même dans I, Zombie ; dès lors que l’on fait une erreur de parcours en somme. Malgré tout, ce petit jeu ne se révèle jamais frustrant, d’autant qu’il permet de recommencer directement le niveau sans temps de chargement. Il est d’ailleurs possible de reprendre à zéro en appuyant simplement sur une touche. Et autant être clair tout de suite, vous risquez d’utiliser souvent ladite touche.
De l’intérêt d’une communauté
Cette petite production n’offre évidemment pas un temps de jeu phénoménal en solo, puisque son contenu de base se restreint à une trentaine de niveaux dont certains que l’on passera en moins de vingt minuscules secondes. Son intérêt principal ne reposera donc pas sur ce qu’il embarque nativement, mais sur les possibilités qu’il offre à côté. I, Zombie possède en effet un éditeur de niveau complet, qui permet de réaliser les stages les plus retors, ou de s’adonner à de petites sessions créatives assez addictives. Et bien entendu, qui dit éditeur de niveau dit communauté. Il sera donc possible de partager vos créations, et évidemment de télécharger celles des autres, puis de les noter. Les plus appréciées apparaîtront en priorité dans la liste des niveaux disponibles.
L’inconvénient, c’est que cet éditeur de niveau manque cruellement d’ergonomie, et qu’il faudra souvent plusieurs dizaines de minutes ne serait-ce que pour réussir à placer les objets sur la map et en faire ce que l’on souhaite. Mais le plus compliqué reste les déplacements des personnages. Déterminer quel parcours va suivre un soldat est un véritable calvaire, et le système utilisé est clairement contre-intuitif, en plus d’être mal adapté à la console. Ainsi, il paraît évident que les moins patients mettront vite le jeu de côté, même si l’expérience solo leur a plu. Parce que l’on aura malheureusement vite fait d’abandonner devant cet éditeur qui s’avère aussi peu conciliant. Idem, la recherche de niveaux partagés n’est pas des plus pratiques. C’est dommage, car sur le papier l’idée est tout bonnement géniale.
L’inconvénient, c’est que cet éditeur de niveau manque cruellement d’ergonomie.
Sur Nintendo Switch, le titre est étrangement proposé un poil plus cher que sur ses autres supports. Rien de bien grave, certes, mais il est vrai que l’on aurait préféré le voir débarquer au prix de sa version Steam, à peine deux euros. Mais ce tarif paraît surtout plus conséquent pour le moment, la communauté n’ayant pas encore engendré grand nombre de niveaux. Espérons que cela change dans les prochaines semaines. Terminons sur sa réalisation, qui ne brille pas vraiment par son design relativement générique. Enfin rien de très surprenant en somme, pour un petit jeu indépendant vendu à un tarif si avantageux. I, Zombie propose toutefois une bande son sympathique, quoique ses morceaux soient trop peu nombreux.
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