Test Exile’s End – Un exil qui met longtemps à prendre fin
L’avis des lecteurs
Partagez votre avis (0)Exile’s End n’en est donc pas à son coup d’essai et cette production née de la collaboration entre le développeur Matt Fielding, des vétérans de l’industrie japonaise du jeu vidéo, et son éditeur Marvelous, s’appelait autrefois Inescapable. Cette nouvelle version remise au goût de jour et ce, dans tous les sens du terme est disponible sur PC via Steam, PlayStation 4 et PS Vita mais aussi sur Wii U depuis le 22 novembre 2016.
Un soldat en milieu hostile
Exile’s End commence fort avec une petite réunion entre soldats mercenaires dans un vaisseau de guerre de l’espace et manque de bol, un problème surgit alors et cela force les soldats à s’exiler à bord de capsules de sauvetage et ensuite, l’engin explose. Bref, c’est l’une des premières nouveautés en comparaison à Inescapable, des petites cinématiques animées pour les phases de dialogues ou les différentes scènes.
Forcément, cela est assez plaisant dans le sens où ce jeu au look rétro propose pour le coup un peu de fraîcheur. Pour être honnête, le chara-design choisi pour les soldats ne m’a pas forcément séduit et je l’ai trouvé sans vraiment de saveur ni même de charme. Du coup, difficile de commencer l’aventure qui nous fait démarrer à côté de notre capsule de sauvetage qui vient de se crasher sur une planète qui rencontre des problèmes de l’ordre électrique. Ainsi, les communications sont coupées, les soldats sont éparpillés sur la planète et notre but sera de les retrouver mais surtout, de trouver un moyen de rétablir les communications avec la surpuissante société qui vous a embauchés, Ravenwood.
Effectivement, c’est le président de cette dernière qui vous a envoyé en mission afin de retrouver son fils qui manque à l’appel et comme vous l’avez compris, les problèmes et malheurs s’enchaînent. Pour mieux comprendre le scénario, le soft propose des sous-titres en français ce qui est plutôt agréable pour mieux comprendre les pourquoi du comment de ce drame. Au-delà du chara-design peu accrocheur, il faut avouer que l’histoire est assez intéressante et que l’on a envie de découvrir les raisons qui se cachent derrière cette mission.
Exile’s End est donc un jeu d’aventure, d’action et de plateforme avec une vue de côté et il faut avouer que les premières minutes de jeu sont très chaotiques voire même décourageantes. Effectivement, vous êtes un soldat en exil et vous vous retrouvez sur cette planète sans armes, bonus, capacité ou conséquence. De ce fait, si vous tombez d’un tout petit peu haut, vous perdez de la vie et c’est assez frustrant. En plus de cela, il faut savoir qu’à chaque mort, vous redémarrez à l’écran après un temps de chargement de quelques secondes qui est assez pénible. De plus, à chacune de vos réapparitions, vous n’aurez tout simplement plus de vie.
Difficile de démarrer l’aventure dans de bonnes conditions donc, même si l’on pense que c’est un choix des développeurs, car effectivement, une fois que vous progresserez un peu plus loin, vous allez finir par débloquer le pistolet, la mitraillette, de l’équipement pour ne plus subir de dégâts de chute ou encore, une sorte de jet pack vous permettant de planer un court instant et le jeu deviendra plus abordable.
La bonne chose dans le fait de récupérer de nouvelles capacités est que cela donne donc le temps de revenir dans certains écrans déjà visités pour essayer vos nouvelles capacités et atteindre de nouvelles zones. En effet et comme dans tout bon jeu du genre à l’ancienne, l’aventure vous fait découvrir différents plans découpés en zones et il y en a plus de 1200 à découvrir avec un bon lot d’énigmes pour vous faire réfléchir.
Effectivement, entre les murs cassables, les zones inaccessibles sans un équipement précis et bien d’autres éléments encore, il y a de quoi faire et beaucoup d’endroits sont à parcourir. Néanmoins, le jeu est tout de même vendu pour 9,99€ ce qui n’est pas forcément donné en terme de rapport qualité prix.
Une IA pire que Lucky Luke ?
Tout d’abord, commençons par les points positifs du gameplay. En effet, si les débuts sont difficiles et que l’on aura uniquement quelques cailloux pour se défendre, on trouvera par la suite un pistolet aux munitions illimitées ou encore, une mitraillette qui nécessitera quant à elle de trouver de nouvelles munitions pour continuer à l’utiliser. Bref, le gameplay est tout de même fortement intuitif, les phases de plateforme sont assez simples une fois que l’on débloque le fameux outil servant à annuler les dégâts de chute et au final, on pestera quand même contre un point bien particulier, celui servant à changer d’arme ou d’accessoire…
Effectivement, ce sont vos deux gâchettes qui servent à cela et qui partent de droite à gauche. Le problème est lorsque vous avez plusieurs objets différents comme par exemple la mitraillette, une trousse de soin et plein d’autres objets, passer de l’un à l’autre s’avère fastidieux surtout pendant les phases de combat… Car oui, si Exile’s End est un jeu facile à prendre en main d’une manière générale, il y a tout de même un petit détail qui vient corser la chose.
Effectivement, les ennemis Aliens sont de véritables Lucky Luke en herbe et on a eu la sensation qu’il fallait avoir des réflexes inhumains pour éviter les balles et pour tout vous dire, on jouait en mode normal… Oui il y a plusieurs niveaux de difficulté et normal est celui le moins élevé. Bref, en somme, les ennemis vous tireront dessus et vous fonceront dessus et pour éviter notamment les balles, vous devrez soit vous baisser soit sauter. Effectivement, les balles suivent des trajectoires bien précises et si cela semble, sur le papier, assez facile à éviter, il faut savoir que l’IA tire plus vite que son ombre et que pour le coup, il n’est sacrément pas évident d’esquiver les projectiles comme il se doit et ce, surtout si vous utilisez une arme à munition limitée et que vous êtes forcés d’en changer ou que vous souhaitez en prendre une plus efficace, avec cinq ennemis ou plus en face, autant le dire, vous allez vous emmêler les pinceaux avec vos gâchettes.
Autre point négatif qui tape un peu sur les nerfs, les choix musicaux qui sont parfois sympathiques, sont également tout simplement énervants ! On pense notamment à l’un des premiers thèmes proposés où ce sont deux accords de guitare électrique très strident qui tournent en boucle. Certes, les premières secondes, cela met l’ambiance mais au bout de quelques minutes, on en peut littéralement plus ! Pourtant, le compositeur des morceaux n’est autre que Keiji Yamagishi, l’homme derrière Ninja Gaiden, Tecmo Super Bowl ou encore Dynasty Warriors... Alors certes, il y a de bonnes compositions mais il y en a aussi des mauvaises.
Graphiquement et comme on le disait, si le chara-design est sans saveur, les scènes animées ont quand même le mérite d’être présentes et on sent tout de même qu’un certain soin a été apporté à ces dernières. Quant aux niveaux, leur construction et leur architecture, ils sont plutôt bien pensés et cela rentre aisément dans ce que l’on demande pour ce genre de jeu complètement dans l’ambiance rétro. Néanmoins, le seul bémol est que l’on se retrouvera quand même souvent à chercher des indices, passages ou tout simplement la solution pour avancer dans le jeu… Effectivement, cela ne saute pas aux yeux et le peu d’explications proposées par le soft n’arrange rien.
Côté durée de vie, il faut environ cinq à six heures pour clôturer l’aventure ce qui fait assez court pour la quasi dizaine d’euros demandée en tenant compte des défauts énoncés. A cela, il faut avouer que la rejouabilité est véritablement intéressante pour mettre les mains sur tous les secrets que regorgent les 1200 écrans mais c’est tout… Car oui, il y a bien deux fins dans Exile’s End mais ce n’est pas forcément avec la profondeur des personnages et de l’univers que vous allez avoir l’envie de refaire le jeu. On notera tout de même la présence d’un mode survie et d’un classement mondial pour ceux qui auraient vraiment adhéré à Exile’s End, une bonne chose donc.





Exile’s End, remake complet de Inescapable, n’est pas forcément la recette miracle qui vient corriger tous les défauts de son aîné… Pour cela, une troisième itération serait nécessaire et l’on doute que cela en vaille véritable la peine. Cet exil nécessite en tout cas cinq heures de jeu avant de prendre fin et propose même un mode survie pour rallonger la durée de vie. Malheureusement, avec le chara design peu charmeur malgré un scénario sympathique pour un jeu du genre qui est en plus traduit en français, on regrettera le lâchage complet dans la nature qui nous forcera à faire des allers-retours entre les 1200 écrans du jeu pour voir si l’on n’a rien oublié. A cela, on ajoute des débuts d’aventure difficiles qui ne donnent pas forcément envie de continuer, des musiques inégales en terme de qualité et une IA qui est sacrément bien vénère et qui a des réactions surhumaines. Exile’s End n’est pas forcément mauvais puisqu’il propose également un gameplay intuitif et plutôt bien huilé malgré un mauvais choix d’assignation de touche pour le changement d’arme. A vous de voir donc mais c’est tout de même 9,99€ euros qui sont réclamés sur Wii U, la version testée.
- PC
- PlayStation 4
- PlayStation Vita
- Wii U