C’est du studio Rice Cooker Republic que nous vient cet OVNI un brin étrange qu’est Bokida. Ayant pour thème la dualité symbolisée par le Yin et le Yang (à savoir la dualité universelle des choses), le titre embarque le joueur dans une aventure étrange, propice à l’introspection et à l’interprétation.
« Le propre de l’Homme est de modeler tout ce qu’il touche ! »
Dès le départ, le ton est donné : nous sommes perdus dans les confins de l’espace, où siègent deux planètes, deux astres. L’une Blanche, l’autre Noire. Puis, une voix semble s’élever : il faut réunir ces deux astres ! Pour quelle raison le joueur doit-il réunir ces deux « esprits » ? Il va falloir progresser au sein de ce puzzle game atypique pour le découvrir.
Nous nous retrouvons donc largués au milieu d’un univers minimaliste, avec un code couleur très sommaire, mais rudement efficace. D’ailleurs le mot « sommaire » est à retenir car le jeu dans son ensemble joue la carte de la simplicité ainsi que de la sobriété. Le tutoriel de départ ne fait que dispatcher quelques fines informations, et le reste est laissé à la surprise et à la découverte.
En effet, Bokida joue l’auto-apprentissage et ne se révèle jamais vraiment. Très vite, vous arrivez dans la grande zone du jeu, maculée de blanc, et de fil en aiguille, vous apprendrez à manier vos différents pouvoirs. Peut-on parler de monde ouvert ? Jouons la prudence et disons que non, car si la carte principale est assez grande, elle est également assez vide (tout du moins en apparence).
Vous passerez donc énormément de temps à simplement vous déplacer. Ces dons sont d’ailleurs très intéressants, puisqu’ils sont axés sur la création et la destruction.
Vous pouvez par exemple créer des blocs à loisir et où vous le désirez. Lesdits blocs peuvent vous permettre d’atteindre certaines hauteurs, ou encore rediriger un rayon utile pour activer un mécanisme, et bien d’autres. Mais le plus intéressant reste la faculté de pouvoir les tailler dans une direction précise ou encore de les faire voler en éclat.
Oui, nous pouvons presque penser à un enfant de maternelle qui apprend à faire du collage. Pourtant, le résultat est bien là : c’est diablement efficace, sobre et ergonomique à la fois !
Un titre qui prône la contemplation !
Entendons-nous bien, il n’est pas question ici d’un gameplay effréné, ultra dynamique avec des twists à la chaîne et où l’on virevolte dans les airs joyeusement. Non, car Bokida laisse une place méritée au calme, à l’observation du décor et, surtout, à la façon que peut avoir chaque joueur de régler une énigme. C’est dit : le titre rebutera les impatients !
Côté direction artistique, il est à noter que la galerie d’images en bas de page sera probablement plus éloquente qu’un long discours. Comme le dit l’adage : « deux images valent plus que mille mots ! ». Il est vrai qu’il n’y a pas vraiment grand-chose à dire : c’est épuré, minimaliste et beau à la fois.
De plus, l’OST de Bokida, toute en douceur et en délicatesse, renforce cette touche « planante » et sobre. C’est un cocktail à but purement contemplatif, mais qui a le mérite de s’ancrer à merveille avec les différentes énigmes du jeu.
Le titre se veut donc être relaxant, calme et pourtant divertissant. Toutefois, c’est une recette qui a un prix : celui de véritablement accepter de laisser tomber dans ses filets pour savourer le tout. Alors oui, Bokida transpire les sous-entendus qui restent en suspens, des énigmes avec très peu d’indices (trop peu d’indices) et le gameplay de notre avatar se veut être un peu lourd.
Force est d’admettre que ces seuls aspects peuvent rebuter pas mal de monde. Mais si vous êtes patients et curieux, vous pourriez trouver avec Bokida une expérience introspective solide et distrayante. Avis aux curieux !
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