Le jeu vidéo et le monde de la pornographie ont toujours été reliés depuis la naissance du premier. A cette époque, le second vivait alors un véritable âge d’or. Le plus souvent, ces productions étaient des copies classiques du jeu d’arcade, auxquelles on y a rajouté des graphismes plus ou moins osés. L’Atari 2600 possède d’ailleurs une certaine réputation par son nombre de productions pirates relevant du sujet. Mais si ces jeux avaient à l’époque bien du mal à susciter les passionnés du cinéma incorporant des actes non simulés, les années 80, avec notamment la Nintendo Famicom, a vu arriver au pays du soleil levant les premières grosses productions d’erogame.
Pour autant, si l’on parle de sexe dans le jeu vidéo, on abordera rapidement les mods mis en place par la communauté sur des jeux tels que GTA, ou encore la scène de la douche dans le classique de Squaresoft Parasite Eve. Plus récemment, les curieux avaient eu l’occasion de jouer à The Mansion, un sim-game se déroulant dans l’univers de Playboy. Mais si vous lisez ce test aujourd’hui, c’est que vous vous attendez très certainement à ce que je vous parle d’un jeu qui de par son nom vous évoquera les heures passées sur des sites de streaming, vos sessions en cachette sur des jeux flash explicites ou encore vos lectures de parodies de mangas préférées sur votre téléphone. Qu’on se le dise tout de suite, il n’y aura rien de cela dans Porno Studio Tycoon.
Du Gonzo vidéoludique…
Porno Studio Tycoon vous propose tout d’abord de créer votre studio de production. Avec votre budget de départ, il vous faudra ainsi engager vos premiers acteurs, réaliser vos premières scènes, et les envoyer en post-production afin de les vendre. Vous pourrez pendant le tournage de scènes en intérieur embaucher un photographe qui vous permettra de créer par la suite du merchandising à partir des photos prises.
Chaque acteur aura ses demandes, exigences, et des conditions qui vous feront mettre la main au porte-monnaie. Ces situations, aléatoires, permettent de donner un semblant d’interaction dans le jeu. Car il faut se l’avouer, on s’ennuie plutôt ferme dans cette simulation. En effet, même pour un jeu de gestion en somme tout banal, le jeu ne tient pas vraiment la route. Il suffit juste d’enchaîner les tournages, sortir à intervalle régulier des scènes uniques et films de 2-3 scènes pour se retrouver avec une situation stable. Le merchandising est là pour vous aider à atteindre cette stabilité, et des petits contrats sont également là pour vous aider à la tâche.
Plus vous avancerez, plus vous pourrez engager de meilleurs acteurs, meilleurs techniciens et ainsi faire de meilleurs films, qui vous permettront de remporter plus d’argent. Il est vraiment dommage que le jeu soit au final assez plat, car il propose beaucoup de paramètres qui, au final, n’ont pas assez d’impact dans le jeu pour que l’on y prête une véritable attention lors de nos créations de productions.
… Au POV raté
Mais le jeu aurait pu être pardonné si, à côté d’être mauvais, il aurait été assez aguicheur pour séduire les amateurs de films X avec des scènes osées, le jeu aurait pu s’en sortir comme un mauvais jeu respectant son thème. Au lieu de cela, le jeu parle du monde du cinéma pornographique, sans même montrer quoi que ce soit, et sans même respecter au final son thème. Chaque scène filmée est pour le coup complètement cachée par un gros cercle noir. On aurait également aimé, même si les scènes n’étaient pas visible, qu’elles soient au moins floutée ou même de plus, que l’on puisse choisir le déroulé de la scène.
Lorsque l’on tourne une scène, la seule possibilité est alors de choisir le placement des acteurs dans l’appartement, permettant alors de donner un genre à la scène tournée. Il est dommage que l’on n’ait pas plus de possibilités, comme nous avait par exemple proposé Game Dev Story qui réussissait pour le coup à faire de la gestion où chaque aspect compte dans l’évolution du studio. L’aspect graphique laisse également à désirer, et se contente de simples plans fixes, avec aucune animation.
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