Inspiré par Splitstream 5000 (sorti en 1995 sur PC) et présenté par ses créateurs (le petit studio indépendant autrichien « Lost in the Garden ») comme un jeu mêlant courses ultra futuristes et parkour, Lightfield a débarqué sur le PSN et sur Xbox Live en septembre 2017 au prix de 19,99€.
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ToggleUn croisement entre Tron et Yamakasi ?
Le studio « Lost in the Garden » nous propose avec Lightfield une expérience singulière, presque entièrement fondée sur un gameplay audacieux. En effet, ce dernier, riche et original, repose sur seulement deux commandes (en plus du joystick pour la direction) : l’une pour accélérer (et que vous ne lâcherez pas souvent), l’autre pour adhérer aux surfaces qui vous entourent. Vous pouvez donc déplacer votre vaisseau de deux manières différentes : en volant librement ou en adhérant à un élément du décor. Cette seconde possibilité est à privilégier car elle vous permet de gagner considérablement en vitesse et procure des sensations jouissives.
Dans Lightfield, pas de missile, de bombe ou tout autre arsenal offensif. Le vainqueur est celui qui parvient à passer les différentes portes et la ligne d’arrivée le plus rapidement possible. Pour ce faire, le joueur doit faire montre de précision en réalisant correctement les transitions entre les différentes surfaces pour ne pas écraser son vaisseau. Il est également indispensable de bien connaître les différentes zones de courses afin de choisir la voie la plus directe vers la ligne d’arrivée.
En avant !
La direction artistique, globalement réussie, est clairement influencée par la science-fiction des années 80 (nous pensons particulièrement au film Tron). Les environnements sont variés et colorés. Néanmoins, la qualité des décors est inconstante : si certaines zones de courses sont particulièrement réussies, ce n’est pas le cas pour d’autres qui semblent désespérément vides.
La BO correspond à ce que l’on peut attendre d’un jeu de course futuriste : nerveuse et rythmée. Toutefois, nous l’aurions aimée plus fournie : elle n’est composée que de 17 morceaux d’un seul artiste (Zanshin, autrichien lui aussi).
Surtout, ne perdez pas le nord !
Nous l’avons dit, le gameplay constitue l’atout majeur du jeu. Néanmoins, la navigation omnidirectionnelle, ponctuée par quelques baisses de framerate, s’avère parfois déroutante et frustrante : il n’est pas rare de perdre une course parce que l’on ne sait tout simplement plus où l’on se trouve ni où l’on doit se rendre. Heureusement, les vaisseaux des IA laissent des traînées lumineuses que vous pouvez suivre. D’ailleurs, c’est ce que vous ferez la plupart du temps : elles empruntent bien souvent les voies les plus directes vers la prochaine porte. Le mode multi prend alors tout son sens : vos adversaires sont souvent aussi perdus que vous !
Le passage obligatoire par les portes est une autre source de frustration. Ces dernières, trop rapprochées, empêchent le joueur de profiter pleinement des possibilités qu’offre l’environnement. Ainsi, la totale liberté promise par les créateurs du jeu est, en fin de compte, limitée.
Contenu et durée de vie
En accumulant de l’expérience, vous pourrez débloquer jusqu’à sept zones de courses, de difficulté croissante et réparties sur quatre planètes possédant chacune un univers qui leur est propre. De plus, trois modes de jeu s’offrent à vous : « Course » (accessible en solo, en multi local ou en multi online), « Contre la montre » et « Exploration ». Le joueur peut également choisir le niveau de l’IA : débutant, avancée, pro ou hyper. Malgré la douzaine de trophées déblocables, la durée de vie est un peu juste. Le joueur risque en effet de rester sur sa faim, notamment à cause du manque de contenu : un seul et unique vaisseau, pas de possibilité de l’optimiser ou de le customiser, absence des modes « Carrière » et « Grand prix ».
Notons tout de même que le mode « Exploration » est moins anecdotique qu’il n’y parait : il permet au joueur de se familiariser avec les zones de courses en partant à la chasse aux étoiles (vingt par planète) et aux trésors (trois par planète). La collecte des étoiles vous rapporte de l’expérience, qui vous permettra de débloquer de nouvelles zones de courses. Dès que le joueur trouve une étoile, la localisation de la suivante lui est indiquée à l’aide d’une boussole. Les trésors sont, quant à eux, vraiment cachés. Le joueur ne dispose d’aucun indice pour les trouver et (re)découvre ainsi la signification de l’expression « chercher une aiguille dans une botte de foin ».
La vitesse 2.0
Une autre particularité de Lightfield est de permettre au joueur de choisir la vitesse du jeu. Par défaut, celle-ci est paramétrée à 1.0 mais nous vous conseillons de la régler sur 1.6 voire 2.0 pour accroître la difficulté et la sensation de vitesse (au-delà, c’est presque injouable, sauf peut-être pour les speedrunner). Vous pouvez également baisser la vitesse pour vous détendre et admirer le décor, comme vous le recommande le trophée « Zénitude spatiale ».
Le concept à l’origine de Lightfield est audacieux et alléchant. Le résultat est une expérience singulière et divertissante mais souvent frustrante à cause de certaines mécaniques de jeu mal pensées. Toutefois, grâce à son gameplay simple mais riche, le titre a les atouts pour plaire aux néophytes comme aux amateurs du genre, qui prendront plaisir à commander un vaisseau ultra-futuriste dans des décors de science-fiction plutôt réussis.
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