Proposer un city builder est un projet plutôt ardu. Entre la concurrence, les possibilités à offrir au joueur et le développement d’une intelligence artificielle qui doit être au top : les obstacles sont nombreux, et il y a fort à faire si l’on veut se démarquer. Le tout est de savoir si Life is Feudal : Forest Village se place dans le haut du panier !
Un contenu dense, mais maladroit !
Life is Feudal : Forest Village n’y va pas avec le dos de la cuillère. Dès le début, vous avez le choix entre jouer une partie libre ou un mode tutoriel. Le joueur néophyte avisé se ruera sur ce dernier mode s’il veut apprendre correctement les bases du jeu, complètes mais surtout complexes.
En effet, les options qui s’offrent à vous au sein du titre sont nombreuses. Vous pouvez gérer votre agriculture, les chasses, les constructions et vous devrez faire attention aux saisons qui passent, qui modifient votre façon de gérer votre ville. Si, sur le papier, de telles possibilités font rêver : la réalité est toute autre.
L’ergonomie des menus et surtout l’approche que prend le tutoriel n’est pas vraiment efficace. On se perd, on ne sait pas trop quoi faire, et de temps en temps, certains dialogues ou menus basculent en anglais sans aucune raison avant de revenir au français. Précisons néanmoins que le jeu testé ici est en version finale « propre », ce qui fait que ce genre de petits bugs ont un peu plus de mal à passer.
L’ergonomie, disais-je, est vraiment un point où il faudra prendre son mal en patience avant de pleinement profiter du titre. Certes, les options sont là et disponibles, mais au final, les onglets et sous-onglets sont assez mal agencés, ce qui donne une impression de HUD « bricolé » au joueur.
Sans compter sur les bulles d’informations qui ne donnent pas tant d’indications que cela. De fait, le jeu semble se doter d’une prise en main plutôt archaïque. Sur ce point, et pour un jeu de gestion/simulation : c’est tout de même un comble !
Pour le reste, il faut rendre au titre ce qui lui appartient : il est très complet dans son ensemble et son contenu est suffisamment dense pour tenir accroché plusieurs heures d’affilées. Malgré quelques petits défauts, notamment des bugs qui, espérons-le, seront corrigés à l’avenir, il constitue tout de même un jeu puissant où le joueur féru de crafts, de calculs et de personnalisation pourra s’amuser.
Un titre en demi-teinte !
En revanche, il découragera certainement les débutants, qui chercheront peut-être une expérience plus abordable sur un autre type de jeu.
Concernant la direction artistique, le jeu est plus que correct. Cependant, il faut souligner que le jeu manque quelque peu d’optimisation, ce qui implique qu’il peut y avoir certains désagréments même avec un PC bien équipé. Certes, ce n’est pas vraiment dérangeant, mais tout de même, un petit effort aurait pu être fait de ce côté-là.
Les musiques du jeu sont correctes, sans être exceptionnelles, et la durée de vie est bien entendu au rendez-vous. Ce sont certes des points forts, mais à la condition que le jeu accroche le joueur, ce qui pour le cas présent n’est pas assuré.
Entendons-nous bien : deux écoles peuvent s’opposer ici. D’un côté les joueurs un peu plus axés hardcore, qui trouveront ici une difficulté savamment dosée avec le challenge adéquat, et de l’autre les joueurs qui n’arriveront pas à passer outre le côté inconfortable du soft. Il va falloir faire un choix, chers amis.
En définitive, et au vu du prix du titre, qui coûte un peu plus d’une vingtaine d’euros, je vous conseillerai plutôt de passer votre chemin : vous trouverez probablement votre bonheur ailleurs et à meilleur prix. Et si vous êtes impatient, essayez d’attendre une promotion pour vous y aventurer.
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