Test Dinocide – Sauvons la princesse à dos de dinos !
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Julien Blary
La mode rétro ne s’arrête plus et si elle fait le bonheur de beaucoup d’entre nous, elle attriste parfois les plus exigeants d’entre nous, en quête de véritables défis ou de titres qui s’apprécient à leur juste valeur. Petit nouveau sur Steam signé AtomicTorch, Dinocide vous plonge dans une aventure inspirée des styles rétro SNES et plus particulièrement de Adventure Island…
Sommaire
ToggleIl court il court le Dino…
Directement plongé dans le jeu, notre protagoniste devra sauver sa dulcinée, enlevée par un mystérieux Dieu Dinosaure et tentera le tout pour le tout pour l’enlever de ses griffes maléfiques. Oui rien que ça.
La première chose qui nous saute aux yeux et que l’on ne pourra en aucun cas éviter, c’est la forte inspiration des développeurs sur l’ère de la NES. Mais ce choix ne se limite pas aux graphismes 8-bits, on y retrouve une bande-son qui colle à l’univers et un système de combat proche des jeux d’antan. Cependant, force est de constater que les développeurs qui souhaitent réitérer cette expérience sont régulièrement confrontés à certains dilemmes et les décisions prises peuvent rapidement changer la donne. Et rapidement, la frustration va monter.
Catapulté dans un jeu de plateforme en sidescrolling habituel, notre protagoniste débloquera au fur et à mesure des armes comme des haches, des flèches et même un boomerang que l’on pourra choisir à chaque début de niveau. Ces armes-là ne seront pas illimitées mais pourront cependant être dénichées dans chaque stage que comporte le soft. Nous aurons cependant à notre disposition des pierres en illimité, qui, même si elles deviendront rapidement obsolètes, ont le mérite d’exister et vous permettront de vous défendre si jamais.
Dino-Suicide
Autre composante du soft, c’est la présence des dinosaures, celle-ci prenant une place importante dans le scénario et le gameplay. Notre héros sera accompagné de dinosaures domestiqués qui peuvent servir de montures. Chacun d’entre eux ont des particularités qui leurs sont propres et vous pourrez ainsi traverser un champ de lave en fusion alors qu’un autre vous permettra de vous soutenir en combat en tant que compagnon d’armes que vous contrôlerez.
Avec leur aide, vous pourrez sauter plus haut, courir plus vite et même nager. Bien des choses qu’un homme primitif ne pourra jamais faire tout seul – et encore moins à cette époque. Ainsi, pour atteindre votre objectif, vous voyagerez ensemble à travers les divers territoires peuplés d’anciennes créatures et de dangers inconnus.
Seulement voilà, si la présence des dinosaures est un point à ne pas négliger dans notre quête personnelle, Dinocide se veut particulièrement frustrant. Pauvre d’un level-design limité, vous devrez sans cesse courir après le temps puisque votre jauge de vie diminuera continuellement, celle-ci étant impactée par votre bedaine bien remplie en nourriture – ou non.
C’est pourquoi vous serez obligé d’avancer le plus vite possible tout en assiégeant les ennemis sur votre passage, sans oublier de ramasser de quoi manger pour ne pas mourir. Mais ce n’est pas tout parce que si notre homme peut succomber, votre dinosaure, lui-aussi, peut mourir de faim et vous laisser en plan, peu importante où vous êtes !
Si cet élément permet de démarquer un peu le jeu et le faire sortir des sentiers habituels, il viendra également frustrer le joueur qui souhaite découvrir l’univers une première fois. Surtout que ce sentiment de frustration s’avérera davantage appuyé par la présence de trésors – visibles ou cachés et que l’on pourra collectionner.
Retourne dans ta caverne
Seulement voilà. Le soft prend des inspirations profondes de Aventure Island et tente de copier ce qu’avait fait le succès de celui-ci mais n’arrive cependant pas à l’égaler. Le système d’avancée, les armes, l’aspect graphique, beaucoup de points reviennent dans Dinocide mais semblent ne jamais aller jusqu’au bout, ce qui est bien dommage à l’heure actuelle.
De plus, le titre se veut au final très linéaire, et si la présence d’un mode speedrun vient bonifier la chose et tenter d’augmenter la rejouabilité, le joueur se lassera après avoir terminé sa première partie – si ce n’est avant.
Loin d’être catastrophique sans pour autant valoir le coup, Dinocide souffre d’un manque d’idées et d’originalité. Le joueur a du mal à être tenu en haleine et il n’est pas forcément évident de terminer le titre, soit par manque d’envie, soit par une difficulté accrue en milieu de partie. L’utilisation des dinos et l’univers attrayant n’auront pas réussi à combler et il ne suffit pas de faire du 8-bits pour charmer les joueurs. Difficile de vous le conseiller, il faudra peut-être attendre une éventuelle période de soldes pour se jeter dessus.
Cet article peut contenir des liens affiliés