Ce que l’on aime avec les productions indépendantes, ce sont les idées qui fusent de toute part, mettant souvent en avant un scénario farfelu ou un concept innovent. Pour le coup, dans Coffin Dodgers, on se retrouve avec un groupe de grands-pères et grands-mères qui ont décidé de faire de la résistance face à la Faucheuse, afin de vivre encore un peu plus longtemps. Ce qui nous promet sans aucun doute des courses folles entre amis et de l’humour noir comme on l’aime.
De bonnes idées mais…
Enfin le jeu installé, et impatient de pouvoir défier la faucheuse sur la piste, on découvre avec plaisir un univers loufoque et un thème original qui donne envie de commencer à jouer. Le soft reprends les base d’un bon Mario Kart :Un système de courses relativement courtes, une ambiance folle et une jouabilité nerveuse et très accessible. Mais ici, au lieu d’avoir un kart, on se retrouvera avec un scooter assez maniable et rigolo à conduire, la prise en main se révélera assez rapide et jouissive.
Par ailleurs, et l’un des points forts du jeu que j’ai particulièrement apprécié, c’est sans conteste le mode écran partagé permettant de jouer à plusieurs. Qu’on se le dise, rares sont les jeux qui proposent maintenant un mode splitté dans une ère où les jeux sont de plus en plus axés sur le multijoueur en ligne. La convivialité est alors de mise et ça, ça fait plaisir !
Néanmoins, Coffin Dodgers nous propose un mode histoire pas vraiment intéressant et un contenu où l’on se demandera s’il est complet ou non. En effet, chaque course se déroule dans un même lieu : le quartier des retraités, avec bien entendu quelques variantes concernant les circuits, mais très peu de personnages jouables, où le seul intéressant sera sans aucun doute la Faucheuse, déblocable lorsque l’on fini l’aventure. En somme le soft nous propose le minimum syndical et le sentiment d’avoir ici un jeu pas vraiment complet. En une heure, on en fait rapidement le tour, et quelques features supplémentaires n’auraient vraiment pas été de refus.
Fort heureusement, les courses s’enchaînent assez agréablement avec un gameplay plutôt soigné et un univers délirant à souhait. Quoi de mieux, pour illustrer le concept, qu’une course contre la mort ? Non non, la faucheuse ne nous aura pas. Après tout, que « dit-on au Dieu de la Mort ? Non, pas aujourd’hui. »
Techniquement à revoir…
A vrai dire, difficile de ne pas être déçu sur ce jeu. Même si Coffin Dodgers présente de très bonnes idées et une originalité indéniable, les développeurs nous offrent quelque chose de très limité, et non uniquement sur son contenu pauvre à souhait et redondant.
Graphiquement, le titre n’est pas une réussite, ce n’est pas attrayant et si c’est bien une production indépendante, avec ses textures de mauvaise facture et du clipping, en veux tu en voilà, on ressent bien là un manque de moyen et un potentiel mal exploité pour rendre ce titre un tant soit peu crédible aux joueurs exigeants d’aujourd’hui. Si l’on notera un effort sur l’univers cartoonesque, il lui fallait au moins ça pour se détacher visuellement.
Autre point noir, c’est sa bande-son, comment dire… répétitive. A chaque course, c’est la même chose, la même musique, et cette dernière risque fortement de vous donner un certain mal de crâne (ou un mal de crâne certain), et qui de plus, restera gravé dans votre tête quelques jours. On notera également le son des véhicules et bruits environnants pauvres, les moteurs étant une belle imitation du bruit d’un rasoir électrique. Dommage également que nos protagonistes ne possèdent pas de petites répliques, un véritable plus qui aurait pu embellir l’effet décalé du soft.
Fort heureusement, pour ne pas terminer sur une note négative et insister sur le véritable point fort du jeu, on n’hésitera pas à appeler trois amis pour venir partager un coin du canapé et lancer une partie en écran splitté, ce qui mettra de côté le solo dénué d’intérêt pour profiter de quelque chose de vraiment fun.
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